Le Conseil des ministres a tenu, hier, sa réunion périodique, au palais du gouvernement à la Kasbah, sous la présidence du chef du gouvernement, Mehdi Jomâa. A l'issue des travaux, le porte parole du gouvernement, Nidhal Ouerfelli, a indiqué, à la presse, que le Conseil des ministres a examiné et approuvé, au cours de cette réunion, 6 projets de lois et 29 projets de décrets et a écouté trois exposés portant respectivement sur la situation sécuritaire, la situation environnementale et la situation de la balance commerciale. Le porte-parole du gouvernement a signalé que parmi les décrets examinés et approuvés figure un décret mettant à la disposition de l'Instance supérieure indépendante des élections des agents publics en vue de renforcer ses ressources humaines de manière à pouvoir répondre aux exigences inhérentes à la bonne organisation des prochaines élections présidentielles et législatives. Un autre projet de décret a trait au financement de la campagne électorale, en fixant le plafond de ce financement et les conditions pour bénéficier du financement public. Ainsi, le plafond du financement a été fixé à cinq fois le financement public, car, selon la nouvelle loi électorale, le financement est de trois types, un financement public, un autofinancement et un financement privé. Au total, le financement est constitué à hauteur de deux cinquièmes par le financement public, un cinquième par l'autofinancement et deux cinquièmes par le financement privé. Les listes de candidats aux élections législatives qui n'arrivent pas à réaliser 3% des voix ou à ne pas remporter au moins un siège à la nouvelle chambre des députés , n'auront pas droit à la deuxième tranche du financement public. Un autre décret a porté sur la nomination du président et des membres de la commission nationale chargée d'attribuer la carte de journaliste professionnel. Quant aux projets de lois, ils portent, dans l'ensemble, sur des conventions de coopération financière, sauf deux projets de lois dont l'un tend au renforcement de la transparence, en consacrant le droit d'accès à l'information, tandis que l'autre porte organisation de la profession des huissiers de justice. Mr Nidhal Ouerfelli a indiqué que l'exposé sur la situation sécuritaire durant ces dernières semaines et au cours de ramadan, en particulier, fait par le ministre chargé de la sécurité, a fait ressortir que la situation sécuritaire dans le pays est stable, dans l'ensemble, au cours de ces dernières semaines, mais qu'il a été décidé de renforcer la vigilance sécuritaire face aux menaces terroristes, premièrement au niveau des frontières que ce soit avec la Libye qui fait face à des difficultés sécuritaires persistantes ou avec l'Algérie. Le renforcement de la vigilance a concerné également les foyers de menaces comme les mosquées, notamment au cours de ramadan. Ce volet englobe, aussi, la lutte contre la contrebande supervisée par une commission qui travaille depuis quelques temps, mais il a été décidé de mettre en place une autre commission pour la lutte contre la contrebande, placée sous la présidence directe du chef du gouvernement. Le ministre de l'Equipement et du Développement durable a fait un exposé sur la situation environnementale et les actions entreprises à la lumière des décisions prises, à ce sujet, lors du Conseil ministériel du 13 juin, s'agissant en particulier de l'intensification des opérations de contrôle. La situation environnementale dans l'île de Djerba et la localité de Guellala, plus spécialement, a retenu l'attention du Conseil des ministres. Une stratégie a été mise en œuvre afin de faire face aux difficultés environnementales que rencontre l'île de Djerba, en faisant participer tous les intervenants et toutes les parties concernées, sans distinction, administration, citoyens, partis politiques, organisations nationales et société civile. Enfin, en ce qui concerne la situation de la balance commerciale, le porte-parole du gouvernement a déclaré que le Conseil des ministres s'est penché sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre des décisions prises à ce sujet, lors de la réunion du Conseil des ministres, le 2 mai dernier, et tendant à l'impulsion des exportations et la rationalisation des importations. Le but est de ramener le déficit de la balance commerciale et de la balance des paiements courants, dans les limites de 7,6%, contre 9% prévus, sans l'application de ces décisions. Des mesures supplémentaires ont été décidées, dans ce sens, alors qu'une commission de suivi a été créée, à cet effet, également. Nidhal Ouerfelli a indiqué que le déficit provient, plus particulièrement, des importations de l'énergie, pétrole et gaz, notamment. D'autant, a-t-il dit, que la production pétrolière nationale a baissé, passant à 57 mille barils par jour, depuis janvier 2014, contre 66 mille barils auparavant et ce à cause des actions de protestations dans les centres de production, comme le gouvernorat de Tataouine, ce qui a causé, aussi, le recul des investissements dans la prospection pétrolière. Depuis janvier dernier, aucun nouveau puits n'a été prospecté. L'enveloppe supplémentaire destinée à combler ce déficit dans la production pétrolière s'élève à 700 millions dinars.