Après plusieurs actions de contestation et menaces risquant à tout moment de perturber la fin de l'année scolaire, des accords ont été conclus entre le ministère de l'Education et les syndicats, ce qui a permis à tout le monde de respirer. La fin d'année a été sauvée. Maintenant, qu'on commence à réfléchir et à se consacrer aux préparatifs de la prochaine année scolaire, brusquement les démons de la mésentente surgissent et la tension monte d'un cran dans les relations entre syndicats d'enseignants et ministère. Les enseignants de l'école de base reprochent au ministère la non publication des résultats des promotions professionnelles de septembre et octobre 2013. Tahar Dhaker, membre du bureau exécutif du Syndicat général de l'enseignement de base, précise dans une déclaration au Temps que le mouvement de mutation devait se faire selon l'accord conclu depuis longtemps entre le ministère et le syndicat. « Or, le ministre a publié une circulaire diffusée à travers les commissariats régionaux de l'Education, où il organise l'opération de mutation de manière que le syndicat soit mis à l'écart », déplore le syndicaliste. Certains points contenus dans l'accord de 2014, nécessitent la tenue de réunion de travail pour leur mise en application. Rien n'a été fait dans ce sens. La régularisation de la situation des instituteurs, niveau Bac+3, n'a pas encore été initiée. Un accord avait été conclu depuis Mai 2013, avec le Gouvernement permettant aux enfants des instituteurs de bénéficier de 300 bourses d'études universitaires, n'est encore pas mis en application. Au sujet de la retraite, certains nouveaux grades ont été créés en 2013. Le maître d'application avait droit à la retraite à 55 ans, au terme de 35 ans d'exercice. Pour certains grades, tout en exerçant les mêmes fonctions, n'ont pu bénéficier de ce droit. Pour le classement A2, ses incidences financières font l'objet d'un accord. Toutefois, le ministère tient à appliquer les anciennes normes de 2003. Le ministère temporise et ne veut pas appliquer les nouvelles normes. Le problème du recrutement des suppléants reste posé. La nouvelle année scolaire approche. A la lumière du concours organisé, il n'y aura pas suffisamment d'instituteurs, l'année prochaine. Le ministère sera contraint de recourir à des suppléants, faisant fi des problèmes posés. Pour l'ouverture de nouveaux horizons scientifiques devant les instituteurs, un accord avait été conclu. L'Institut supérieur de l'éducation et de la formation continue doit ouvrir ses portes au mois de septembre prochain. Deux mille instituteurs devront, en principe, rejoindre cet institut. Le dossier de cet institut n'a toujours pas été réglé. L'ouverture de nouveaux horizons devant les instituteurs, reste en suspens. Une réunion de travail devait se tenir le 21 juillet. Elle a été reportée à la demande du ministère. Aucune nouvelle date n'a été fixée. Comme un malheur n'arrive jamais seul. La gronde n'est pas seulement l'apanage des instituteurs. Les enseignants du secondaire sont aussi touchés par les atermoiements du ministère. Le Syndicat général de l'enseignement secondaire, reproche au ministère le non respect des accords signés. Il considère que l'obstination du ministère relève de la volonté de marginaliser le corps enseignant. Les enseignants du secondaire n'en peuvent plus d'attendre et considèrent qu'il est temps de satisfaire leurs revendications. Ils tiennent à ce que les résultats des promotions professionnelles soient publiés comme convenu en Juillet, en plus des promotions spécifiques aux professeurs agrégés avec leurs incidences financières. Le syndicat général de l'enseignement secondaire considère que la politique de louvoiement pratiquée par le ministère ne peut être acceptée. Le non respect des délais convenus dans les accords conclus, n'est pas accepté par les enseignants. Ils considèrent que cela porte atteinte à la crédibilité des négociations. Plusieurs mouvements de contestation avaient été organisés l'année dernière à cause du non respect des accords conclus. Ces mouvements ont atteint leur paroxysme avec le sit-in tenu dans le hall du ministère de l'Education. Le climat social était fort tendu. Vivement la résolution des conflits survenus, pour une rentrée scolaire sereine et sans tourmente.