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Aïd et attrape-nigauds
Publié dans Le Temps le 26 - 07 - 2014


A la veille de l'Aid, l''heure n'est plus aux plats variés, mais à l'habillement et aux gâteaux dont les prix commencent d'ores et déjà à s'envoler au grand dam des pères de familles. Malgré la cherté de la vie, les parents, accompagnés de leur progéniture s'apprêtent à faire les achats des vêtements. La fièvre de l'Aïd monte mais laissera sans doute des séquelles aussi visibles comme chaque année en raison des charges insupportables pour de nombreuses familles. Les commerçants et les marchands ambulants n'ont plus le sommeil depuis plus d'une semaine. Chacun s'affaire à un rythme effréné, de jour comme de nuit, pour pouvoir livrer à temps ses commandes. L'Aïd ne laisse personne différent. Les magasins sont pleins à craquer de produits destinés à cette fête. Pour l'heure, ils sont nombreux à faire leurs achats pour s'éviter les bousculades des derniers jours où les marchés seront pris d'assaut et les prix multipliés par trois. Dans les quartiers populaires ou dans les cités chics ; les grandes places commerciales connaissent leur taux d'affluence le plus élevé. Elles sont envahies par une multitude d'adultes qui, accompagnés d'une cohorte de gamins, se faufilent à travers la cohue pour acheter les habits de l'Aïd.Une ambiance particulière règne en cette période ramadanesque. Le commerce des habits fleurit.Les commerçants, conscients de la crédulité des consommateurs, profitent pleinement en ces temps de fête. « C'est à prendre ou à laisser » est le message des commerçants aux consommateurs. Et bien sûr, les citoyens se plient au diktat des commerçants, car il n'existe aucune issue de secours. C'est normal nous dit Am Hédi un commerçant dans les habits. C'est le moment de faire les affaires. On travaille jusqu'à l'aube, histoire de satisfaire toutes les demandes. Les gens sortent surtout la nuit. Ils auront du temps pour sillonner tous les coins et acheter les habits pour leurs enfants. Depuis l'habillement jusqu'à la chaussure, les dépenses prennent de la hauteur dans la courbe des prix. Les prix ont pris un envol spectaculaire,. L'Aïd, cette année, coûtera trop, trop cher. Les commerçants augmentent les prix, les citoyens n'ont pas de choix. Ils achètent... et ainsi vont tous les Aïds. Certains achètent, d'autres se contentent de regarder. Il faut faire le bon choix avec un bon prix et la formule n'est pas aussi simple. Samia accompagnée de son fils Hédi est très furieuse « Mon fils exigeait un pantalon signé. C'est cher. Cela coûte 80 à 100 dinars. Je lui ai proposé un autre à 20 dinars. Il résiste et il tient à son pantalon made en France. Les gens tâtonnent avant d'acheter. Ils regardent et comparent les prix. Les ventes se font au compte-gouttes. Il y a plus de visiteurs que d'acheteurs. Partout c'est le même son de cloche, les prix ont connu cette année une hausse insupportable. Les parents se retrouvent obligés de se saigner pour satisfaire les caprices vestimentaires de leurs petits chérubins. Hajer est très furieuse « je viens de sortir des dépenses de ramadan, je suis obligée maintenant d'acheter les habits de l'Aïd. C'est cher ! Des espadrilles importées dépassent les 150 dinars, une ceinture signée coûte 50 dinars, une chemise à 120 dinars et face à la forte tentation de faire plaisir à mon fils, on n'a d'autre choix que de succomber», explique-t-elle. Les temps sont ardus. Les prix diffèrent selon les marques et les valeurs. « Je préfère tout ce qui est importé qui dure et qui résiste au fil des jours qu'un habit local » affirme Jamila . Au contraire, Sayda a du mal à satisfaire les désirs de sa fille « C'est excessivement cher, ma bourse ne me permet pas. Tout ce qui est importé dépasse l'imaginaire ! » Dit –elle. Fatma, une jeune maman rencontrée dans une boutique, s'évertuant à satisfaire les exigences de ses jumeaux qui ne veulent en aucun cas porter des tenues identiques. Nadra accompagnée de ses trois enfants nous explique que les prix ont été excessivement revus à la hausse cette année comparativement à l'année précédente « j'ai opté pour tout ce qui est local, c'est cinq fois moins cher » avoue-t-elle .Concernant les chaussures, une simple paire coûte 30à 40 dinars par contre les prix des chaussures de marque varient entre 70 et 150 dinars. Les parfums et les maquillages, c'est une autre gymnastique pour les familles. Reste les gâteaux, c'est aussi le rush dans les magasins spécialisés dans la confection des gâteaux traditionnels sur commande. Là aussi, c'est un autre souci de dépenses. Mais comme le dit ce jeune ouvrier qui vient d'acquérir des kaaks « A chacun selon ses moyens. On se ravitaille selon sa bourse. Cela ne changera pas notre vie. L'essentiel, c'est que nos enfants célèbrent cette fête dans la joie » Ces gâteaux maison sont vendus à des prix excessifs en témoignent les prix affichés par kg : la baklaoua à 40 dinars, le kaakel warka à 35 dinars, le samsa à 25 dinars, l'oudhnin El Khadhi à 15 dinars ; le mlabess à 30 dinars et la bjaouia à 45 dinars. Les prix pratiqués sont exorbitants et connaissent une constante augmentation par rapport aux exigences du marché, comme tient à l'expliquer Sendra, une jeune pâtissière. « la hausse du prix des matières de base, la farine, l'amande, les noisettes, le sucre et surtout l'huile font que les prix grimpent en cette période estivale. Des commandes, elles sont nombreuses. Nous sommes submergées et nous n'arrivons pas à satisfaire tout le monde malgré que nous travaillions jour et nuit ». Ce n'est pas nouveau, il fallait s'y attendre. Que peut-on faire ? On n'a pas d'autre choix que de se plier au diktat de ces affairistes de l'Aïd.

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