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Hayet Amamou, Doyenne de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis.. «Nous misons sur une rentrée exceptionnelle, digne d'une faculté ayant un demi siècle d'existence»
Publié dans Le Temps le 29 - 08 - 2014

Professeur d'Enseignement Supérieur en Histoire Médiévale de l'Islam des Origines, la Doyenne Hayet Amamou, récemment élue par les membres du Conseil Scientifique, nous parle des chantiers à réaliser dans la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis. Faire de la rentrée universitaire 2014-2015 une rentrée exceptionnelle, assurer une bonne gestion des différentes directions, lutter contre l'absentéisme, et réfléchir à la réforme du système LMD, sont notamment, les points focaux sur lesquels la Doyenne se penchera lors de son mandat. Interview.
Le Temps : Vous êtes la première femme élue à la tête de la plus ancienne faculté en Tunisie. Est-ce le résultat d'un parcours universitaire ou un cursus syndicaliste ?
Hayet Amamou : Effectivement, je suis la première femme élue à la tête de la plus ancienne faculté en Tunisie, à savoir la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis, communément connue «9 avril». Il y a eu avant moi d'autres femmes qui avaient été nommées à la tête d'établissements universitaires.
Par ailleurs, j'ai pratiquement une expérience professionnelle de 22 ans de travail dans le domaine de l'enseignement supérieur. Ma carrière universitaire a démarré en septembre 1992 à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis, où j'ai participé à différents projets de recherche dans le domaine de l'histoire. J'étais également, Directrice du département d'Histoire entre 2008 et 2011. J'étais membre du Conseil Scientifique entre 2005-2008 et 2008-2011 et j'ai été élue Secrétaire Générale du Syndicat de base à la faculté à partir de 2012, mais j'ai démissionné avant de me présenter aux élections du Conseil Scientifique et ce pour ne pas confondre les tâches.
Vous aurez une grande mission à accomplir lors des trois prochaines années. Quel est votre projet de travail à la lumière des difficultés qui se posent dans cet établissement universitaire ?
Je suis consciente que la tâche est très difficile, car la faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis souffre de plusieurs difficultés et de problèmes qui ont été hérités depuis des années, depuis sa fondation il y a plus de cinquante ans. Une autre difficulté qui se pose dans cet établissement et qui n'est pas, d'ailleurs, spécifique à cette faculté, c'est le système LMD imposé par l'ex-ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique Lazhar Bououni. Ce système d'enseignement est très mal réfléchi. Il a des répercussions très négatives sur la formation universitaire et le déroulement des cours, d'où la nécessité d'une intervention urgente et immédiate de la part des autorités de tutelle, des syndicats de l'enseignement supérieur et de la société civile, car l'enseignement est vital pour la Tunisie.
Autre problème à résoudre et auquel nous ferons face, est celui de la gestion. Nous avons plusieurs services qui sont certes, bien rôdés et bien mis en place, mais qui nécessitent plus de suivi et de contrôle.
S'agit-il là de problèmes d'ordre financier ou du comportement des ressources humaines ?
Il y a les deux. Malheureusement, la mentalité de désengagement professionnel s'est installée depuis la révolution. Nous comptons 110 ouvriers, mais presque la moitié seulement, assure le travail. Le problème est moins visible chez les fonctionnaires qui sont de l'ordre de 90. Toutefois, un travail de bonne gestion reste nécessaire pour améliorer le rendement de ces ressources humaines.
Votre travail ne se limitera pas uniquement à résoudre les problèmes de gestion. Qu'avez-vous prévu pour réussir la rentrée universitaire ?
J'ai pris mes fonctions le 1er août et je me suis déjà réunie avec les directeurs des départements. Nous nous sommes mis d'accord pour faire de la rentrée universitaire 2014-2015 une rentrée exceptionnelle à la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis.
Comment ?
En fait, depuis 2004, les cours démarrent très en retard par rapport à la reprise officielle prévue pour mi-septembre. Cela est dû à plusieurs facteurs notamment, l'absentéisme.
Nous avons également, un problème au niveau de l'élaboration des emplois du temps. Il y a souvent du retard à ce niveau. Tous ces facteurs retardent le démarrage effectif de l'année universitaire jusqu'au mois d'octobre, c'est ce qui fait que nous ne pouvons accomplir les 14 semaines de cours prévues par le système d'étude LMD.
C'est un défi alors pour vous de démarrer les cours le 15 septembre ?
C'est un vrai défi et j'ai commencé à travailler avec le Professeur Tahar Labbassi, le vice-Doyen et la Secrétaire Générale depuis le début du mois d'août. Nous avons prévu de fêter la rentrée en liesse durant une semaine et ce, en organisant des foires de livres et des activités culturelles pour accueillir les nouveaux étudiants.
Par ailleurs, nous avons d'autres projets à accomplir, c'est l'amélioration de la visibilité de la Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis et aussi la mise à niveau de la bibliothèque. Nous sommes en train de préparer une étude pour évaluer les moyens financiers à mobiliser pour mettre à niveau cet espace de lecture.
La faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis est ouverte sur son environnement. Il y aura donc une dynamique estudiantine au sein de la faculté à la lumière des élections législatives et présidentielle. Comment comptez-vous gérer adéquation ?
Je suis optimiste à ce niveau et je considère que le débat entre les étudiants sera effectué sans accrochages, ni agressions. Je pense que les réactions auront lieu après les élections et pas avant.
Un grand chantier de travail doit être accompli lors des trois prochaines années de votre mandat...
J'espère qu'on commencera à rétablir les choses qui dépendent de nous et que les sciences humaines et sociales seront revalorisées par les responsables au pouvoir car elles sont primordiales pour la démocratie.


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