Ils étaient au moins une dizaine, samedi après-midi, à occuper les couloirs du 3è étage de la Délégation Régionale de Ben Arous. « Ce matin, ils étaient plusieurs, nous a déclaré M. Lotfi Ayari, secrétaire général du syndicat régional du secondaire à Ben Arous, quelques uns ont passé la nuit de vendredi à samedi dans ce palier de trois mètres carrés. Nous n'arrêterons pas notre sit-in avant que nos revendications soient satisfaites ! Nous comptons multiplier la foule des enseignants dès lundi matin si les autorités continuent à faire la sourde oreille. » En effet, la nomination d'un nouveau directeur régional qui vient d'être effectuée par le Ministère de l'Education quelques jours seulement avant la rentrée scolaire (le 09/09/ 2014) a suscité de vives réactions parmi les enseignants et surtout les syndicalistes qui n'arrivent pas à s'entendre sur un tas de problèmes , supposés être réglés avec l'ancien directeur avant son départ, vu le degré d'avancements des préparatifs relatifs à la nouvelle rentrée scolaire effectués auparavant entre lui et le syndicat du secondaire. Il n'appartient qu'à lui donc de poursuivre son travail pour que l'année scolaire parte de bon pied. La décision du sit-in a été prise suite à un communiqué datant du 19 septembre 2014 émanant du Syndicat régional de l'enseignement secondaire de Ben Arous, qui note avec indignation le transfert de M. Romdhane Mahmoud, ce délégué compétent et sérieux, une semaine avant la rentrée scolaire, refusant de coopérer avec le nouveau directeur qui n'a aucune vision des dossiers ni de la situation des enseignants à Ben Arous. Le communiqué relève les principaux problèmes qui se résument en deux points, selon M. Ayari : d'abord, le retour de l'ancien délégué à son poste pour qu'il puisse achever les différents pyramides des classes restés en suspens, débloquer la situation des professeurs supposés être en surplus, réviser les heures supplémentaires dans certains établissements qui ont atteint 37 heures rien qu'en langue arabe. Ce nombre d'heures supplémentaires pourrait selon M. Ayari créer de nouveaux emplois pour d'autres professeurs en chômage, sachant qu'un professeur doit avoir entre 16 et 18 heures par semaine. Il en est de même pour d'autres matières et dans plusieurs établissements. La ruée vers les heures supplémentaires de la part de certains enseignants pourrait donc entraver le recrutement pour palier les vacances des enseignants, trop flagrantes dans plusieurs collèges et lycées. Secundo, le syndicat de l'enseignement secondaire reconnaît avoir le meilleur délégué régional en la personne de Romdhane Mahmoud depuis la Révolution : « nous n'avons eu aucun problème tout le long de son mandat, a ajouté le secrétaire général, au contraire, jamais la région de Ben Arous n'a connu pareille stabilité avant sa nomination. Nous avons coopéré avec lui pour la création et l'exécution avec succès de 79 projets entre l'enseignement primaire et secondaire. »