Etre immigré en Europe rend de plus en plus difficile l'embauche dans une entreprise (hormis les multinationales), au moins pour les hauts qualifiés. Un constat qui fut révélé par un rapport commun que l'Union Européenne (UE) et l'Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) ont publié récemment. Un rapport intitulé « Gérer les migrations économiques pour mieux répondre aux besoins du marché du travail » et qui révèle plusieurs constats relatifs au marché de l'emploi en Europe ainsi que les défaillances des politiques migratoires dans un Continent vieillissant. D'ici 15 ans, les impacts du vieillissement de la population européenne seront de plus en plus ressentis. D'autant plus, que les entreprises européennes peinent à trouver l'équilibre entre leurs besoins et les demandeurs d'emplois, entre autres assurer une certaine adéquation entre leurs besoins et la main d'œuvre disponible. Politique migratoire inefficiente Malgré le vieillissement de la population à l'UE, les politiques migratoires restent insatisfaisantes pour assurer la disponibilité d'une main d'œuvre qui se fait de plus en plus rare. Et quand bien même, le taux de chômage observé est de l'ordre de 10,3% en juillet 2014, il devient également difficile pour les multinationales européennes de trouver de la main d'œuvre nécessaire. Le principal défi auquel, sont confrontés les gouvernements des pays européens consiste à trouver l'équilibre entre les besoins à court terme de l'économie et les politiques qui favorisent la migration d'installation. « L'histoire des migrations au cours des trois derniers siècles révèle un grand écart permanent entre deux visions extrêmes : une restriction stricte des migrations aux migrations de travail afin de combler les besoins à court terme de l'économie, ou des mesures favorisant les migrations d'installation. Le principal défi pour la politique migratoire est de trouver une forme qui concilie ces deux visions », note le rapport. C'est ainsi, qu'on recommande aux décideurs européens de fournir plus d'effort « pour mieux utiliser les compétences des migrants et adapter les systèmes de gestion des migrations de travail aux besoins des employeurs ». Des migrants surqualifiés ! « 80% des immigrés récents originaires de pays extérieurs à L'UE en Europe du sud et 60% en Europe du nord et de l'ouest sont supposés être surqualifiés pour les emplois qu'ils occupent ». Un constat alarmant que le rapport révèle. Un constat qui prouve les difficultés auxquelles sont souvent confrontées les compétences étrangères en Europe. D'autant plus, que les entreprises européennes préfèrent recruter presque exclusivement dans leur propre pays. Et même si, ces compétences étrangères sont recrutées, elles se trouvent d'une façon générale surqualifiée. C'est ce que des responsables de l'OCDE expliquent en mettant l'accent sur l'importance de gérer les migrations économiques pour mieux répondre aux besoins du marché. Z.D Pour l'OCDE, l'Afrique est un pôle de résilience et de croissance. La croissance économique en Afrique devrait atteindre 4,8 % en 2014 et varie de 5 à 6 % en 2015, selon les prévisions de l'OCDE. Une croissance soutenue par la demande intérieure ainsi que les infrastructures et les échanges de produits manufacturés. Selon un rapport rédigé conjointement tous les ans par la Banque africaine de développement (BAfD), le Centre de développement de l'OCDE et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), à l'occasion du 4ème Forum-Afrique de l'OCDE en partenariat avec l'Union Africaine (UA) sur le thème : «Par l'Afrique, pour l'Afrique ? Industrialisation et intégration pour une croissance inclusive», l'Afrique continue de connaitre un dynamisme économique qui lui permet de mieux résister aux chocs.