A Nabeul, la campagne de différents partis entre dans le vif du sujet Kyrielle de thématiques Les partis politiques à Nabeul ont démarré en trombe la campagne électorale pour les législatives prévues le 26 octobre courant, Des affiches multicolores ont fleuri un peu partout dans le paysage. Les candidats ont tenu leurs premiers meetings. On discute de tout, de l'éducation, de l'environnement, du social, de l'économique. Aucun doute : à deux semaines du scrutin, la campagne électorale pour les élections législatives a pris son envol au Cap Bon. La liste du CPR a choisi avant hier la culture pour donner le coup d'envoi de sa campagne. Sur un fond musical, les partisans des listes candidates ont vibré avec la musique tunisienne tout près du complexe culturel Néapolis, une manière de montrer leur revendication et leur appel pour la réactivation de l'aménagement de ce complexe qui pour des travaux d'entretien tarde encore à ouvrir aux hommes de la culture. Sami Elahi tête de liste du CPR à Nabeul 1 s'active pour sensibiliser les citoyens à soutenir sa liste Nous sommes en train de remobiliser les troupes, de les sensibiliser sur le soutien du CPR. Et au niveau des noyaux de quartier, nous allons faire la porte à porte, une façon de faire parvenir notre message à la population. Nous organisons d'ailleurs des meetings à Korba, Haouaria, Nabeul et Kélibia. Nous misons beaucoup sur les jeunes. Notre objectif est de renforcer la démocratie locale et construire une Tunisie moderne et avancée » Pas plus loin, le Mouvement des jeunes Tunisiens-Nabeul 1 met les bouchées doubles pour réussir sa campagne. Ses messages sont prêts à inonder les réseaux sociaux « Notre campagne s'annonce haute en couleurs nous dit la tête de liste Nada Hemidane Chaker « mon programme a été élaboré sur la base d'études menées sur le terrain dans le Cap Bon. Nous avons sillonné plusieurs régions et zones rurales et nous avons écouté les doléances des citoyens. C'est pour quoi nos messages répondent aux attentes de nos adhérents à savoir le plein emploi, la création d'un fond de l'environnement, la résolution du problème du foncier et la consolidation de l'investissement et des petits métiers » Karim Chaker directeur de la campagne est très optimiste après tant d'efforts sur le terrain et sur le net. « Nous continuerons notre campagne par la visite des régions, des zones isolées et des souks hebdomadaires » Au centre ville de Nabeul, une liste indépendante est apparue, celle de Tounes El Aziza présidée par Fatma Hicheri Rouissi « La liste du renouveau » dit-elle Abdeljaoued Hédidane qui soutient sa candidature nous explique que la lutte sera serrée "Nous voulons approcher l'électeur d'une manière nouvelle, faite de respect et de considération pour ce citoyen qui va voter pour une Tunisie nouvelle. Nous restons confiants quant au déroulement des élections législatives qui seront marquées, selon les discours officiels, par la transparence ». Pour Nidaa Tounes, le contact direct avec les citoyens demeure sa stratégie. Nadia Zangar accompagnée de ses adhérents a sillonné avant-hier les ruelles de la ville de Nabeul et a pu à Beni Khiar contacter directement les citoyens dans les principaux quartiers commerciaux de la ville dont le but de vulgariser les principes du parti par la distribution du programme électoral. « Nous faisons notre campagne de 8 heures à 21 heures tous les jours depuis plus de cinq jours. Nous sommes partout. Nous exposons nos convictions et nos valeurs et partout les échanges ont été bons » précise Moncef Daghfous coordinateur de Nidaa Tounes à Nabeul. Bref, aujourd'hui la lutte des partis a pris une autre forme. Cette lutte n'a besoin ni de fusils rouillés ni d'armes sophistiquées pour être gagnée, mais de confrontation d'idées entre les différents protagonistes. Les gagnants ne seront pas seulement les partis politiques qui auront su, par des arguments convaincants et des promesses réalistes, capter les voix des électeurs, mais le peuple tunisien dans son ensemble. Car, le parlement qui sortira de ces élections sera certainement différent du précédent. Kamel BOUAOUINA Démarrage à Kairouan Agissements irresponsables 215 votants pour élire 9 députés Comme partout à travers la République ; la campagne électorale a démarré samedi dernier dans les différentes régions du gouvernorat de Kairouan avec notamment l'affichage des listes et des programmes électoraux dans les principaux endroits de la ville de Kairouan et dans les sièges des délégations et des communes du gouvernorat. Depuis, les candidats en course pour ces élections ont surtout misé sur les contacts directs avec les citoyens dans les villes comme dans le rif afin de présenter leur programme électoral et à la fois écouter de près les doléances de la population. Des dépassements Hélas, ce démarrage a enregistré des dépassements avec notamment la destruction des affiches électorales de certains partis politiques à l'instar de :‘Nida Tounes','la justice et le développement','le mouvement destourien ‘ et le parti républicain ...Agissements irresponsables qui ont contraint les responsables de l'Instance Régionale Indépendante pour les élections (IRIE) Kairouan de déposer des plaintes devant le procureur de la république du tribunal de première instance de Kairouan. 310 centres de vote La circonscription de Kairouan compte 61 listes électorales (21 listes indépendantes 33 de partis, et 7 de coalition) pour les neuf sièges à pourvoir dans cette circonscription. Quant au nombre de centres et bureaux de vote, il sera de 31O centres dans 517 écoles primaires réparties à travers le gouvernorat ; et où seront affectés plus de 2O68 présidents et membres pour veiller au bon déroulement de ces élections Notons par ailleurs que le nombre de votants qui se rendront le 26 octobre prochain aux centres et aux bureaux de vote sera de 215.OOO votants dont 55 % sont de sexe masculin. Néji KHAMMARI A la Manouba Nouvelle invention de l'arabe : écriteaux de gauche à droite Sur le mur du cimetière de Den Den L'IRIE de la Manouba a enregistré jusqu'à hier 41 infractions aux règles de la campagne des législatives dont 4 inhérentes à l'affichage sans visa de l'ISIE et d'autres (3) en dehors des espaces réservés aux affichages comme l'est le cas à l'entrée de l'INEPS. D'autres infractions sont inhérentes à la tenue de réunions sans autorisation au sens de l'article 16 de la loi électorale, alors que la part du lion des infractions vient du fait que beaucoup d'affiches ont été déchirées. D'après le porte-parole de l'IRIE de la Manouba, 45 listes électorales ont obtenu des visas sur un total de 59 tandis que 3 ont été refusées. Des insuffisances ont été enregistrées à travers le dépouillement quotidien et elles concernent l'absence de 7 espaces d'affichage ce qui relève de la responsabilité de la Municipalité, laquelle a été appelée à s'impliquer davantage dans la campagne. Les critères des rectangles réservés aux affichages ne sont pas par ailleurs conformes aux règles qui stipulent qu'ils doivent être de 42 cm de long et 29, 7 de large. En plus des écriteaux ont été transcris de gauche à droite (décidément !). Des contestations ont été par ailleurs enregistrées de la part de certaines listes indépendantes qui voient leurs affiches systématiquement déchirées. D'autres candidats se plaignent du fait que le lancement de leurs campagnes est entravé à cause des trois normes établies qui précisent qu'elles doivent faire l'objet d'accréditations. Ils considèrent que c'est de la perte du temps. Enfin, une curiosité : le mur du cimetière de Den Den a été rempli d'affiches dont les espaces étaient tracés depuis les élections de 2011. Il est vrai que les morts ne votent pas. Du rififi à l'IRIE Italie Les deux démissionnaires en expliquent « leurs raisons » « À la date du 04 octobre 2014 et face à l'inertie de l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), nous avons déposé nos démissions de la charge de membres au sein de l'Instance Régionale pour les Elections en Italie (IRIE). En effet nous avons, à maintes reprises, dénoncé l'incompétence d'un président qui, monopolisant les informations inhérentes au travail, est aussi incapable d'organiser les différentes étapes des élections, de travailler en groupe, de coordonner une équipe et de répartir les tâches entre ses différents membres. Cette incompétence a entraîné l'Instance régionale dans un cercle vicieux de dysfonctionnements graves causant des retards considérables dans l'agenda de travail et remettant en question le principe de démocratie et de transparence qui devraient être les lois de fonctionnement d'une instance pour les élections. Plus précisément nous contestons : - Le pouvoir absolu dont jouit le président de l'IRIE au point de se passer de la consultation des autres membres comme le préconise le règlement interne des IRIE et cela même pour prendre des décisions essentielles pour le bon déroulement des élections (choix du coordinateur responsable de la saisie électronique des résultats nationaux du scrutin, gestion de la campagne électorale, organisation de la logistique des transports des urnes en collaboration avec les consulats) - La gestion non transparente des finances de l'IRIE, le refus de rendre compte des dépenses et l'abus de pouvoir dont fait preuve le président en la matière - Le manque d'éthique dans le travail : déclarations mensongères sans fondements et basées sur des ouï-dire et le double discours. En permettant de tels dépassements, et en communiquant de manière sporadique et contradictoire et souvent sans traces écrites, l'ISIE n'a fait que renforcer l'ambiguïté au sein de l'IRIE et accroître nos incertitudes. N'ayant pas pu jouir de nos droits en tant que membres, nous nous sommes retrouvées dans l'impossibilité de réaliser notre travail selon les principes et l'éthique que notre morale professionnelle et notre engagement citoyen nous imposent. Partant du principe que le silence est l'ennemi de la démocratie, nous considérons qu'il est de notre devoir de nous démarquer et de dénoncer de tels agissements et d'en informer nos concitoyens tunisiens résidents en Italie. A ce jour, nous sommes encore dans l'attente d'une réponse de la part du président de l'ISIE M. Chafik Sarsar, comme le précise la réponse à nos démissions de Mme Fawzia Drissi Bouacida responsable des instances régionales à l'étranger et nous soulignons notre disposition à fournir des justificatifs et des informations plus détaillées à propos de nos déclarations. Kalthoum Ben Soltane et Afef Hagi Membres démissionnaires de l'IRIE Italie . Ces propos n'engagent que les personnes signataires de ce communiqué