La jeune dame n'avait jamais imaginé qu'un verdict de divorce ait été prononcé contre elle. Son mari a utilisé la ruse pour gagner son procès et cacher à sa femme la décision du juge. La dame plaignante s'est présentée à la Direction régionale de la police judiciaire pour déposer plainte contre son mari l'accusant de polygame. Il a effectivement épousé une deuxième femme au mois de Décembre 2012. La dame relate dans sa plainte qu'elle a, épousé l'inculpé au cours de l'année 2002 et elle a eu trois enfants. Il travaillait comme ouvrier maçon et ils vivaient très heureux dans le domicile parental de l'épouse. Puis sur un coup de tête son mari l'a quittée pour élire domicile auprès de ses parents à lui prétextant l'incompatibilité d'humeur entre lui et ses beaux parents. Depuis cette date, il s'est abstenu de donner de l'argent à sa femme oubliant qu'il y avait trois enfants à nourrir. L'épouse a tenté à plusieurs reprises de régler ce différend à l'amiable mais elle n'a jamais réussi à arranger les choses. L'épouse a fini par déposer plainte afin d'obliger son mari à lui payer une pension alimentaire pour elle et pour ses enfants. Mais le bonhomme était tellement rusé pour ne pas se conformer aux jugements prononcés l'obligeant à payer les pensions mensuelles. Toutefois la dame n'a pas perdu espoir. Elle a toujours essayé d'amadouer son époux pour le convaincre de nourrir ses enfants, mais là encore elle a échoué. Un jour alors qu'elle regagnait son foyer elle a croisé son mari dans la rue. Il l'attendait au niveau d'une ruelle peu fréquentée. Il l'a durement tabassée lui causant plusieurs fractures et l'a menacée du pire si elle ne retire pas les plaintes qu'elle avait déposées contre lui. Devant ce nouvel affront elle a déposé une plainte appuyée par un certificat médical pour demander le divorce pour préjudice subi. Le jour d'audience elle a retiré cette dernière plainte après intervention des deux familles en vue de trouver un règlement à l'amiable. Le mari était obligé de signer un engagement sur l'honneur devant les autorités judiciaires afin de payer tous les mois une pension alimentaire. Quelques mois plus tard l'épouse a eu échos à travers des informations qui lui ont été données par des membres de sa famille que son mari a connu une autre dame et qu'il vient de fêter son mariage au domicile de ses parents. Il a prétendu avoir divorcé de sa première épouse. Elle l'a contacté pour explication, il a nié ces accusations déclarant qu'il s'agit d'une rumeur et que rien n'est vrai dans tout ce qui lui a été dit. N'ayant pas cru ses paroles, la dame s'est rendue à la mairie et a demandé un extrait de naissance de son mari. Elle a trouvé qu'il est effectivement libre de tout engagement. Le premier mariage n'étant pas inscrit dans les registres de la municipalité. Continuant encore ses investigations elle a eu une copie du nouveau contrat de mariage qu'il a établi avec cette seconde épouse. Forte de ces documents elle est allée déposer plainte contre son mari l'accusant d'avoir falsifié des documents officiels afin de pouvoir se remarier. Une enquête a été ouverte et l'inculpé a été convoqué pour répondre à toutes ces accusations. Accusé d'avoir épousé une deuxième femme alors qu'il est encore officiellement lié à sa première femme par un contrat de mariage légal, il a répondu qu'il se trouve surpris par cette accusation et que c'est sa femme qui a présenté une demande de divorce. Il a rappelé qu'il n'est plus lié à elle depuis des années et qu'il pensait qu'il est réellement divorcé. Il a déclaré que sa femme lui a même interdit de voir ses enfants. Un seul litige entre eux existe encore c'est la pension alimentaire. La plaignante a maintenu sa plainte déclarant que son mari a usé de ses connaissances pour falsifier son extrait de naissance. L'avocat de l'inculpé a présenté aux autorités une copie du verdict du divorce prononcé. Le courrier a été envoyé à son ex femme à l'adresse indiquée sur sa carte d'identité nationale mais ce courrier ne lui est jamais parvenu. Une erreur a été commise au niveau de l'administration pour non acheminement d'un courrier important. Le deuxième mariage est considéré comme légal. Son client n'est redevable que de non assistance à ses enfants et pour cela il est prêt à payer tout son dû. L'affaire sera examinée bientôt devant une juridiction compétente.