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Entretien avec Neila Ben Ayèd : « Je me réinvente dans ma peinture »
Publié dans Le Temps le 19 - 10 - 2014

Artiste peintre et désigner, Neila Ben Ayèd est diplômée de l'institut d'art d'architecture et d'urbanisme (Tunis), de l'université de Montréal, (Faculté d'Aménagement) et de l'Ecole polytechnique de Montréal (Master en Sciences Appliquées, spécialité Ergonomie (Génie Industriel).Elle est récipiendaire de nombreux prix en participant à des concours et projets dont le 1er Prix au concours de l'affiche 2003 de Vues d'Afrique (Montréal) et trophée « Femmes Arabes » qui se sont distinguées au Québec (2008). Neila Ben Ayèd épouse Kamoun qui est représentée par les gérants d'artistes de la galerie Dimension Plus à Montréal vient tout récemment d'être sélectionnée à Tunis pour participer au projet Imago Mundi (collection d'art contemporain de Benetton 2014). Elle nous livre ici ses impressions sur son expérience new-yorkaise
*Quelles images garderiez-vous en parcourant les galeries dans les quartiers Chelsea et la petite Italie ?
-Les galeries sont aménagées sur une vingtaine de rues avec un design minimaliste et ce, dans des anciens entrepôts. Elles constituent un mélange de regroupement majeur
de grands noms de la peinture contemporaine tels que David Altmejd, Jean Miro, Antony Gormley, Henry Moore, Edward Hopper ... et d'artistes de la scène locale, Newyorkaise et internationale tels que Scott Daniel Ellison, Darlene Charneco...
Côtoyer ces œuvres n'a fait que raviver l'émerveillement de mon enfance, comme si je traversais une forêt peuplée de bonbons. Entre tour de force technique, gigantisme et enchantement visuel, j'ai été d'emblée séduite par les étonnantes installations de Chihuly. Aussi, l'art de Jackson Pollock et M. Zacarias suscite l'admiration, leur savoir faire frôle la perfection...
*Quelle est votre vision de l'art actuel en général et de l'art Newyorkais en particulier
-Généralement, Je préfère un art détaché des anciennes pratiques artistiques, original et qui se réinvente continuellement.
J'ai remarqué qu'à New York, il y a une grande diversité artistique; d'un côté les nouvelles technologies, l'art numérique, etc... et de l'autre côté, les mediums dits traditionnels avec des sujets actuels et audacieux. Mes choix d'artistes se sont faits par coups de Cœur. J'admire beaucoup les artistes multidisciplinaires qui pratiquent autant le dessin, la peinture, le design graphique, l'installation que la photo. J'ai été plus attirée par des productions qui déstabilisent, interpellent et questionnent de Robert C. Jackson et Secundino Hernandez, pour ne citer que ces noms.
*Y a-t-il une certaine ressemblance côté artistique entre Tunis, Montréal et New York?
-J'ai eu la chance de travailler sur chacun des trois marchés, et tous fonctionnent différemment. New York est le point culminant de l'art contemporain; il y a une demande énorme, mais aussi une offre considérable. J'ai lu quelque part qu'environ 10 000 artistes vivent et travaillent à New York. C'est donc difficile de comparer avec Montréal. Les artistes de Montréal sont appelés souvent à quitter la ville, se faire une renommée à l'étranger pour finalement être reconnus en tant qu'artistes professionnels.
Par rapport à Tunis, à mon avis, on devrait valoriser encore plus le milieu des arts. Il faut développer les activités artistiques et culturelles parce qu'elles encouragent l'expansion de nouvelles idées, le sens critique, etc. Cependant, il faut noter, que certains Tunisiens ont aussi des goûts artistiques actuels. Ils n'ont aucune réticence en termes de contenu et sont très ouverts d'esprit.
*Comment avez-vous conçu votre Série « Cercles de vies » exposée à Ashok Jain Gallery?
- La série présentée réunit une dizaine d'œuvres en techniques mixtes....On relève une certaine filiation avec l'art de Marcelle Ferron (palette profonde, travail de la matière ...) ou avec le vocabulaire propre au cinéma (séquences de plans, gros plans). Par ailleurs, le recours fréquent à des stries verticales ou horizontales pour animer les surfaces rappelle mes projets de design...
Qu'elle évoque la lumière de l'espoir, les ombres de l'angoisse intérieure ou les rutilances d'une vie idéale, chacune de mes œuvres constitue un paysage de l'âme. Mes influences et mon héritage de designer, je les assume....Je ne réinvente pas la peinture, je me réinvente dans ma peinture....Je cherche un langage universel...Bien sûr, la place est laissée à la complicité éventuelle du spectateur qu'il soit Tunisien, Montréalais ou Newyorkais pour explorer toutes les subtilités propres à mes œuvres
*Et votre aventure avec Le Dream Team : Z. Chamari, A. Kateb et M. Tremblay?
-Nous partageons les mêmes affinités, valeurs et aspirations....J'admire chez mes amies artistes, le goût du risque, de l'aventure et de la rigueur. Chez chacune d'elle, on perçoit une authenticité et un long parcours qui les ont menées là où elles en sont aujourd'hui. Je sens qu'elles ne se répètent pas, elles bougent et elles avancent. J'admire leur professionnalisme et leur capacité d'adaptation.
Je dirais enfin que Je n'ai pas pu m'empêcher au cours de mes visites aux galeries et musées Newyorkais, de remarquer l'intérêt des gens pour l'art. J'espère qu'il y aura en Tunisie, plus d'actions sur le plan marketing pour sensibiliser et motiver les gens à aller visiter de manière régulière les musées et les galeries.


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