Des citoyens de notre pays ont certainement été influencés par le comportement des citoyens de Chicago aux Etats U7nis d'Amérique à l'époque de la guerre des clans et des règlements de comptes entre des bandes mafiosi. Les documentaires télévisés nous montrent que durant cette période les habitants de la ville portaient des revolvers comme s'ils portaient des cravates. Aujourd'hui, les statistiques prouvent que, chez nous, faute de la possibilité de porter des revolvers ou armes à feu, les bandits portent des armes blanches (couteaux, poignards, crans d'arrêt et autres voire manchettes, ou épées). Les altercations de l'ancienne époque se réglaient par la force des biceps. Aujourd'hui, les choses ont changé. Il suffit d'une petite dispute, d'une banale altercation pour qu'elle dégénère et devienne à couteaux tirés. Bien des victimes sont tuées pour un simple malentendu. Jeudi dernier, un jeune homme âgé de 19 ans se promenait dans les rues de la ville de Korba située au Cap Bon en compagnie d'une jeune fille, sa petite amie. Ils discutaient de tout et de rien et rien ne laissait envisager l'arrivée d'un drame. Au même moment un jeune homme se baladait dans la même rue en compagnie de son cousin. Il n'avait jamais imaginé que la mort l'attendait au tournant. Ils se sont croisés. Soudain l'inculpé dans cette affaire a quitté sa petite amie et s'est dirigé vers le jeune homme pour le blâmer. Il l'a accusé d'avoir regardé sa compagne d'un œil malveillant. Devant cette accusation le jeune homme a tenté de se défendre, mais le regard plein de haine de son interlocuteur l'a poussé à réagir. Doté d'une forte musculature, il l'a cogné et l'a mis KO et ce devant sa petite amie qui regardait la scène avec stupeur. Le jeune homme frustré s'est levé, il a regardé son adversaire qui savourait sa victoire. Il a tiré un couteau qu'il cachait sous ses vêtements et a administré un coup à son adversaire tellement dur qui lui perfora l'estomac pour atteindre le foie. Le blessé a pu se lever, il a fait quelques pas et a chuté devant le poste de police. Le sang coulait à flots alors que son agresseur s'est évadé. Les agents de la brigade d'intervention se sont chargés en premier lieu de transporter le blessé à l'hôpital local. Vu la gravité de la blessure les responsables ont décidé de le transférer à l'hôpital « Laamouri » de Nabeul. Une équipe médicale s'est chargée de tout faire pour le sauver. Cinq interventions chirurgicales et un suivi continu en salle de réanimation n'ont pas été suffisants. Il a fini en début de soirée par rendre l'âme. Il a succombé à sa profonde blessure laissant derrière lui toute une famille rongée par la tristesse et l'amertume. Sur instruction du juge d'instruction les inspecteurs de police de la Direction régionale des affaires criminelles se sont chargés de l'affaire. En collaboration avec les unités d'intervention de Nabeul, ils ont réussi à identifier, localiser puis arrêter le meurtrier en cavale et qui se rendait au domicile de sa tante pour se cacher. L'enquête se poursuit dans les locaux de la police judiciaire.