Une histoire à deux facettes, l'une belle, heureusement, l'autre laide, hélas. Pire, la victime en est une petite enfant âgée aujourd'hui de 8 ans, mais elle en avait deux de moins, au moment des faits ! Une victime qui en a vu, des vertes et des pas mûres. Son bourreau ? Son propre géniteur. Eh oui ! Le tout a commencé en 2006, lorsqu'une jeune femme tunisienne installée à Rouen, en France, avait donné naissance à deux jumelles. Deux belles filles, Adjar et Sarra. Or, fatiguée et se sentant épuisée, donc incapable de s'occuper des nouvelles venues au monde, la maman fait appel à sa propre mère, venue du nord de Tunisie, pour rentrer avec Sarra dans ses bagages. Une histoire d'amour entre le bébé et sa grand-mère est alors en route. Scellée une fois pour toutes le jour où le petit nourrisson a failli s'étouffer avec le lait du biberon, mais sauvé in extremis par la vieille. Depuis, c'est la petite princesse Sarra, adulée et choyée, régulièrement amenée, également, au photographe, sa grand-mère tenant à suivre méthodiquement sa croissance et toutes les phases de son existence. En 2012, cependant, coup de théêtre, le père de la fillette, alors âgée de 6 ans, réclame le retour de sa progéniture, mais la grand-mère, constatant que le géniteur, qui boit beaucoup, est devenu violent et dangereux, refuse de céder. Le père n'hésite pas dès lors à accuser sa belle-mère d'avoir tenté de le tuer, après lui avoir volé sa fille. La justice ; hélas, lui donne raison en condamnant la grand-mère et confiant la petite au père. Commence alors l'enfer pour l'innocente petite créature, dont le géniteur n'hésite pas à la mettre au balcon, pratiquement nue, lorsqu'elle «n'est pas sage», ou la frapper avec la ceinture, ou encore lui écraser la cigarette sur sa peau. La jeune enfant s'est trouvée forcée de faire le ménage, tout en ne mangeant qu'épisodiquement. Entretemps, la grand-mère, toujours soucieuse du sort de sa petite princesse, s'est envolée à destination de l'Hexagone, où elle s'est installée, parvenant même à prendre contact avec sa fille, pourtant en froid avec elle, et la convaincre de voir ses petites filles, la maman acceptant alors de lui fixer rendez-vous dans un McDo. D'emblée, la pauvre femme a été effrayée par l'état d'amaigrissement dont souffrait sa protégée ; elle a constaté aussi une trace de brûlure que la malheureuse petite essayait de dérober à sa vue. Quelques jours plus tard, elle est allée voir une assistante sociale qui a contacté à son tour l'école, où on lui a annoncé que Sarra était partie en vacances avec sa famille. Mue par ses sentiments protecteurs, la grand-mère n'en a pas cru un mot, poussant l'assistante à faire appel à la police des mineurs, dont les agents ont effectué une descente dans l'appartement de la famille et pnt découvert avec horreur les sévices dont a été victime la petite, son corps portant bon nombre de plaies, sans compter un visage bleui par les coups. Bien entendu, le père a nié en bloc toutes les accusations, mais confondu finalement par le témoignage accablant de sa femme. Le tout, aurait-elle affirmé pour toucher l'allocation. Passés récemment en jugement, devant le tribunal correctionnel de Rouen, le père tortionnaire a été condamné à 4 ans de prison ferme, tandis que la mère, témoin passif des sévices endurés par la petite enfant, a écopé d'un an et demi de prison ferme. Parallèlement, la victime a été confiée à la garde de sa grand-mère, qui l'a accueillie de nouveau chez elle, prenant le soin de décorer son appartement, en Seine Maritime, à la mode tunisienne...