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On l'incite à la dénoncer mais sous quelles garanties ?
Publié dans Le Temps le 18 - 12 - 2014

Beaucoup de gens se fondent dans le réseau de la corruption. Cela ne veut pas dire que ceux qui le font en sont convaincus car nombre de facteurs entrent en considération. Et là nous parlons des citoyens et des citoyennes qui veulent dénoncer le fléau.
Une conférence réunissant Mme Manel Ben Achour, coordinatrice du projet contre la corruption « I Watch », Mme Olfa Chahbi conseillère des intérêts publics et Mme Nadia Saadi de l'Instance Nationale pour la Lutte contre la Corruption s'est tenue le 17 Décembre 2014.
Traitant du rôle de la femme vis-à-vis de la corruption sur le plan national, Manel Ben Achour condamne l'inexistence d'une loi qui puisse protéger les personnes après avoir dénoncé ceux qui la violent et trouve que c'est à cause de cela que les citoyens évitent de porter plainte ; les femmes surtout. Celles-ci pourraient être l'objet de harcèlements notamment dans le secteur de l'enseignement et dans les entreprises privées et dans ce cas, même les chantages prennent une autre forme. Cependant, aucune de ces femmes de peur de perdre son travail ou ses études suite au refus, n'ose dénoncer ces pratiques car elle n'a de preuves que ce qu'elle a entendu.
Dans ce cadre, Nadia Saadi incite ces citoyennes à dévoiler les faces de ces corrupteurs dépassant le règlement intérieur des administrations et les lois qui régissent le pays, même si elles n'ont aucun document ou indice concret. L'Instance de la lutte contre la corruption se chargera du dossier et fera tout son possible pour y mettre fin. Elle ne nie, néanmoins, pas l'importance de la mise en place d'une loi défendant les droits des dénonciateurs.
A la question: «Pourquoi l'Instance Nationale de la Lutte contre la Corruption ne fait-elle pas ses preuves sur le plan pratique ?? Nous attendons du travail pas des paroles en l'air », Olfa Chahbi a répondu que ce n'est point leur faute de ne pas paraitre dans le paysage médiatique. C'est non seulement à cause de la focalisation des médias sur les élections et les partis aux dépens des travaux de l'Instance de la Lutte contre la Corruption mais aussi à cause du manque de soutien de l'Etat. Ce dernier ne leur consacre pas un budget qui leur permette de recruter une équipe indépendante qui puisse étudier tous les dossiers de dépassements présentés par les citoyens tunisiens. Ils ne sont que cinq personnes pour le moment.
L'absence de la volonté de l'Etat, voulue ou de bonne foi soit-elle, n'a pu naitre que du désintérêt assommant et criant. La corruption en Tunisie prend toutes les formes possibles et imaginables et ne cessera de s'amplifier et de se répandre tant que ce phénomène n'est toujours pas traité sérieusement. Apparemment, tout comme la liberté, éradiquer la corruption s'arrache et se mérite car cela nécessite du courage et un vrai sens de citoyenneté.


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