Tunisie Telecom lance sa campagne : 'Le Don des Supporters'    Yadh Ben Achour reçoit le prix Boutros Boutros-Ghali pour la Diplomatie, la Paix et le développement (Vidéo)    Tunis-Carthage : 9 kg de cocaïne saisis, réseau international démantelé    Coupe d'Afrique : Où et comment suivre Tunisie – Ouganda en direct    Avec la Box 5G Tunisie Telecom, le récepteur est gratuit    Match Tunisie vs Ouganda : où regarder le match de la CAN Maroc 2025 du 23 décembre?    Choc syndical : Noureddine Taboubi démissionne de l'UGTT    Tunisie – vignette automobile 2026 : l'autocollant disparait, le paiement se fait en ligne    FIA Rising Stars 2025 : Linda Hnini, un exploit historique pour la Tunisie et le monde arabe    La BERD et l'UE appuient un financement vert et inclusif en Tunisie    Riadh Zghal: Le besoin de sciences sociales pour la gestion des institutions    La Tunisie séduit le monde : un afflux record de touristes en 2025    Météo en Tunisie : pluies éparses sur le Nord, le Centre-est et le Sud    Revenir en Tunisie ? La diaspora hésite entre attachement et réalités économiques    Port commercial de Radès : des mesures fortes pour accélérer le trafic et les opérations    CAN 2025 : la Tunisie lance son parcours face à l'Ouganda ce soir    Tunisie à l'honneur : LILY, film 100% IA, brille sur la scène mondiale à Dubaï    La Cité des Sciences à Tunis abrite la septième édition de la Journée de l'aéronautique    Psychose numérique: la naissance de ''l'Homo sapiens algorithmicus''    Ooredoo Tunisie célèbre la CAN Maroc 2025 avec son Fan Zone Festival "DAR EL FOOT"    19 ans de prison ferme pour Mondher Zenaidi    Nabeul accueille le festival international Neapolis de théâtre pour enfants    La Banque de Tunisie distinguée par Euromoney avec le Best Transaction Bank Award 2025    Météo en Tunisie : temps localement brumeux, vent fort près des côtes    Cérémonie de clôture de la 36ème session des journées cinématographiques de Carthage (Album Photos)    Mohamed-El Aziz Ben Achour: Le baldi dans son milieu    Décès de Somaya El Alfy, icône du cinéma et du théâtre égyptiens    Le carcadé: Une agréable boisson apaisante et bienfaisante    Le Festival Néapolis du Théâtre pour Enfants de retour du 21 au 28 décembre 2025 à Nabeul et plusieurs régions    CAN Maroc 2025 : programme des matchs de la Tunisie, préparatifs et analyse des chances    France : nouvel examen civique obligatoire pour tous les étrangers dès 2026    Etats-Unis : Les « visas diversité » suspendus après la fusillade de Brown    France : Rachida Dati visée par une enquête pour corruption    Elyes Ghariani - Le Style Trump: Quand l'unilatéralisme redéfinit le monde    Les Etats-Unis remettent à la Tunisie des équipements de sécurité d'une valeur de 1,4 million de dollars    Abdelaziz Kacem: "Les Arabes ne méritent pas leur langue"    Mort de Peter Greene : L'acteur des rôles cultes nous quitte à 60 ans    Slaheddine Belaïd: Requiem pour la défunte UMA    L'appel du Sud : le voyage gourmand de Malek Labidi dans La Table du Sud    Programme JCC 2025 : salles et horaires des films et où acheter les billets de la 36ème session des JCC    Comment se présente la stratégie américaine de sécurité nationale 2025    Match Tunisie vs Qatar : où regarder le match de Coupe Arabe Qatar 2025 du 07 décembre?    Des élections au Comité olympique tunisien    La Poste Tunisienne émet des timbres-poste dédiés aux plantes de Tunisie    Sonia Dahmani libre ! Le SNJT renouvèle sa demande de libération des journalistes Chadha Haj Mbarek, Mourad Zghidi et Bourhen Bssaies    Secousse tellurique en Tunisie enregistrée à Goubellat, gouvernorat de Béja    New York en alerte : décès de deux personnes suite à de fortes précipitations    Le CSS ramène un point du Bardo : Un énorme sentiment de gâchis    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Un appel à la non-violence
Publié dans Le Temps le 22 - 01 - 2015

Le Théâtre National a démarré la nouvelle rentrée par la représentation la semaine dernière et durant trois jours consécutifs de la pièce « KO », une production écrite par Jamila Chihi, réalisée par Noomane Hamda et jouée conjointement par Jamila Chihi et Noomane Hamda.
Encore une pièce théâtrale qui s'ajoute à celles qui ont été produites depuis la Révolution de janvier 2011, sauf que celle-ci s'adresse plutôt aux esprits qu'aux sens. C'est dire que nos dramaturges se sont bien inspirés de cette période post-révolution où la situation sociale s'est empirée à tel point que la femme manque de sécurité dans la rue et souffre de la violence verbale et physique qui s'exerce contre elle quotidiennement. Cette femme qui a participé à la Révolution en espérant jouir d'une liberté nouvelle et de tous ses droits fondamentaux, s'est rerouvée face à des agressions, des braquages et des viols de la part des hommes, à côté desquels elle a pu manifester dans les rues de Tunis et dans les autres régions du pays.
En effet, Jamila Chihi, en tant que témoin de son époque, a compris la situation de la femme et les dangers qui la guettent, notamment la violence perpétrée contre elle. Mais ces dangers menacent aussi tout le pays ! Dans sa pièce, elle ouvre le feu sur l'homme, son concitoyen en lui insinuant, directement ou indirectement, qu'il est temps que la femme soit l'égale de l'homme, que ces deux êtres sont utiles l'un pour l'autre, qu'ils doivent s'aimer, s'aider et s'unir pour le meilleur et pour le pire. Assez de violence, semble-t-elle dire dans cette pièce, mettons-nous la main dans la main pour la construction de l'avenir et la consolidation de nos droits naturels et civiques et surtout vivons sans violence, ni dans les sentiments, ni dans le comportement.
Les faits racontent l'histoire d'une femme, la quarantaine, victime d'un braquage qui l'expose à des actes de violence physique et morale lors de son retour du travail. La voici dans une situation de peur et de rancune contre cette nouvelle société où nous vivons depuis la Révolution. Elle rencontre alors un ancien boxeur qui semble vivre solitairement après avoir quitté finalement le ring, ayant par erreur asséné un coup mortel à son adversaire. Sa femme et sa fille l'ont quitté, il a tout perdu si bien qu'il devient fanatique, conservateur et extrémiste. Elle le confronte alors en duel, chose qu'il a tout essayé d'éviter. Mais en vain... elle se fait donc battre par cet ancien boxeur et lui demande aussitôt de lui apprendre à boxer, histoire de pouvoir se défendre en cas d'agression ou de braquage de la part des hommes. C'est que la parole n'est plus utile de nos jours, il faut bien de la force aussi, pour se défendre ! L'ancien boxeur lui montre comment s'y prendre, quoique à contre cœur ! Moralité de l'histoire : il faut vivre à deux, un homme et une femme, dans la paix et la sécurité, sans que l'un usurpe les droits de l'autre, les deux doivent être sur un pied d'égalité et que chacun ait son propre droit à la vie. A quoi bon servir de se battre, de se déchirer, tant que, dans la vie, l'un a besoin de l'autre ?
A vrai dire, tous les personnages et les faits de cette pièce ne sont autres que des symboles. Car la femme ici renvoie à la Tunisie en tant que patrie qui a été victime d'un braquage depuis que la Troïka a accédé au pouvoir et que les groupes extrémistes ont surgi de nulle part pour semer la terreur et la violence dans le pays en perpétrant des actes terroristes contre des leaders politiques et des agents de la force nationale. L'ancien boxeur n'est autre que ces individus aux esprits chagrins et rétrogrades qui sous-estiment la femme et l'assimilent à un être inférieur.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.