Le nouveau Chef du gouvernement a levé enfin le voile sur la composition de son gouvernement tant attendu. Les portefeuilles économiques qui sont d'une importance cruciale pour l'avenir du pays ont été attribué dans leur majorité à des personnalités technocrates, mais également partisanes. Nidaa et l'UPL se taillent la part du lion des portefeuilles économiques. * Lassaad Zarrouk, ministre des Finances : Un financier et spécialiste dans les assurances L'actuel PDG de la STAR, Lassaad Zarrouk, a été nommé ministre des Finances. Lassâad Zarrouk, né le 12 juin 1963 à Tunis ; Marié et père de deux enfants, le nouveau ministre de l'Economie et des Finances a obtenu son baccalauréat en 1982 au lycée Carthage présidence, avant de décrocher en 1986 une licence en sciences économiques. Il a été nommé en 2009 à la tête de la CNAM après une carrière de cinq ans en tant que directeur général de la sécurité sociale au sein du ministère des Affaires sociales. Il a été entre autres : inspecteur en chef des services financiers, contrôleur de première classe à la direction générale des assurances au ministère des finances, contrôleur d'Etat de la compagnie tunisienne pour l'assurance du commerce extérieur » COTUNACE », administrateur représentant l'Etat aux conseils d'administration de la CNSS et de la CNRPS, Membre du Conseil Economique et Social et membre du collège du Comité Général des Assurances. * Zakaria Hamad, ministre de l'Industrie, de l'Energie et des mines : Chef de cabinet au ministère en 2011 dans le gouvernement de BCE Zakaria Hamad, un technocrate qui a occupé plusieurs postes au sein de l'administration tunisienne et notamment dans le ministère de l'Industrie. En 2010, Zakaria Hamad, a occupé le poste de directeur général des Industries Alimentaires au sein du ministère de l'industrie et de la technologie. En 2011, il fut Chef de cabinet de Abdelaziz Rassâa, ministre de l'Industrie et de la Technologie dans le gouvernement de Béji Caïd Essebsi. En mars 2012, il a été nommé Directeur Général du Technopole agroalimentaire de Bizerte. * Slim Chaker, ministre du Commerce et de l'Artisanat Chargé des programmes économiques et sociaux de Nidaa Slim Chaker, né le 24 août 1961 à Sfax, est un homme politique tunisien. Il est ministre de la Jeunesse et des Sports du 1er juillet au 24 décembre2011 au sein du gouvernement de Béji Caïd Essebsi. Il commence à travailler au ministère du Plan en 1986. Il travaille également dans le secteur bancaire, comme directeur adjoint de la Banque tuniso-qatarie d'investissement entre 1991 et 1992, directeur des études au Centre technique du textile entre 1992 et 1998 (sous la tutelle du ministère de l'Industrie) et directeur coordonnateur du Fonds d'accès aux marchés extérieurs entre 1998 et 2008 (sous la tutelle du ministère du Commerce)1. Il est consultant international concernant le Programme européen pour la promotion des exportations en Jordanie, chargé de la mise à niveau du secteur des services et du tourisme1. Après la Révolution, il devient secrétaire d'Etat chargé du Tourisme dans le gouvernement d'union nationale de Mohamed Ghannouchi puis dans celui de Béji Caïd Essebsi. Après avoir quitté le gouvernement, il rejoint Nidaa Tounes lancé par Béji Caïd Essebsi et en devient chargé des programmes économiques et sociaux. * Mahmoud Ben Romdhane, ministre du Transport Ex-communiste et coordinateur du programme économique de Nidaa Tounes Mahmoud Ben Romdhane est un économiste de formation. IL a obtenu sa licence, maîtrise et DESS à Paris avant de décrocher le Doctorat et l'agrégation à Tunis. Universitaire et auteur de plusieurs ouvrages, Mahmoud Ben Romdhane est aussi un militant. Il a été Membre du Secrétariat d'Ettajdid (ex-parti communiste) et un membre fondateur d'Amnesty en Tunisie. Il a intégré le parti Nidaa Tounes pour devenir le coordinateur de son programme économique. * Saâd Seddik, ministre de l'Agriculture : Un fils du ministère Il est l'actuel président directeur général de la SONEDE Ingénieur général de formation, il a fait toute sa carrière au ministère de l'Agriculture. Il a occupé notamment la fonction de directeur général du génie rural et de l'exploitation des eaux, puis directeur général des barrages et des grands travaux hydrauliques. * Karim Skik, ministre des Technologies de l'information et de l'économie numérique Jeune ministre ambitieux Selon Business news, Karim Skik est entrepreneur et activiste politique. Il est titulaire d'un master en finances de l'HEC de Montréal et d'un doctorat en économie internationale de l'université de La Salle aux Etats-Unis. En 1999, il a crée la start-up Orientation.com, spécialisée dans la création de portails web, avant de rejoindre Equinoxes et lancer Equinoxes Tunisie, l'une des premières start-up tunisiennes spécialisées dans l'intégration des progiciels de gestion qu'il a vendu quelques années plus tard au groupe français Keyrus. Il a ensuite été rappelé par Microsoft Tunisie, où il a été propulsé directeur en 2004. Un poste qu'il quitte quelques mois après sa nomination. En 2011, il s'intéresse à la politique en rejoignant le Pôle démocratique moderniste. * Nejib Darouich, ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération Internationale Directeur exécutif du groupe « Tunisia Holding » de Slim Riahi Nejib Darouich, nouveau ministre du Développement de l'Investissement et de la Coopération internationale n'est pas un homme politique. Il été le Directeur exécutif du groupe « Tunisia Holding », de Slim Riahi, président de l'UPL et a occupé également le pose de vice-président du Club Africain. * Mohsen Hassan ministre du Tourisme Priorité : la mise à niveau du produit hôtelier L'homme d'affaires Mohsen Hassan, et porte-parole du parti de l'Union patriotique libre « UPL » vient d'être désigné ministre du Tourisme. D'emblée, le jeune ministre déclenche un a priori positif, et les commentaires à son sujet sont plus qu'enthousiastes. Ses priorités seront la mise à niveau du produit hôtelier et surtout des 60 000 lits non exploités, le règlement par consensus du problème de l'endettement; la mise en place d'une nouvelle stratégie commerciale conforme aux produits touristiques existants, la mise en place d'une feuille de route avec les différents ministères, notamment de l'intérieur et de l'équipement, pour résoudre les problèmes de l'environnement, avec le ministère du transport pour les problèmes des dessertes aériennes et la relance de l'investissement dans l'amélioration de la qualité du produit et de ses prestations de services. Le nouveau ministre devrait identifier les vrais problèmes de notre secteur et trouver les solutions appropriées avec la profession car nous sommes dans une situation d'urgence. Reste à savoir comment le nouveau ministre va s'y prendre. Quelle est sa conception de sa mission? K.B.