Vendredi 30 janvier, le Club « Idhafet » de la Maison de la Culture Ali Ben Ayed d'Hammam-Lif, organisa une cérémonie pour la commémoration de feu Taieb Oueslati, acteur de théâtre et de cinéma et grand voyageur, qui nous a quittés en décembre 2014. Au programme, une projection d'un court-métrage réalisé par Amor Sébika, en 2003, au sein du Club Cinéaste d'Hammam-Lif, et dans lequel Taieb Oueslati jouait le premier rôle. Ensuite, le public a une intervention de la part de l'écrivain-poète Jalal El Mokh qui présentait la vie de l'homme et son parcours artistique . Enfin, trois poètes de la ville d'Hammam-Lif, ayant côtoyé le regretté de son vivant, avaient déclamé en sa mémoire, des poèmes émouvants qui rappellent les exploits du défunt. Dans son intervention, Jalal El Mokh a d'abord exprimé ses tendres et respectueux sentiments de condoléances à la famille et aux amis de feu Taieb Oueslati, qui était un grand ami du Club « Idhafet » depuis sa création, a-t-il encore ajouté. Par ailleurs, il indiqué que Taieb Oueslati, l'une des grandes figures de la culture et de la famille théâtrale en Tunisie nous a quittés à l'âge de 70 ans suite à une longue maladie. Dès sa prime jeunesse, le défunt s'est passionné pour l'art et plus tard, il a fait des études théâtrales à l'Ecole du Théâtre Arabe, actuellement dénommé l'Institut Supérieur des Arts Dramatiques. Il a souligné que « Am Taieb », c'est ainsi que son entourage l'appelait, était polyglotte, savait parler plusieurs langues puisqu'il s'est aventuré dans un périple à pied et au moyen d'auto-stop autour du monde de 1973 à 1978, ayant en poche seulement 50 dinars, durant lequel il a visité plusieurs pays dans les quatre coins du monde et connu des gens de différentes cultures et civilisations. De retour en Tunisie, il a travaillé comme enseignant de théâtre dans les établissements secondaires. Concernant l'œuvre de Taieb Oueslati, il a souligné les grandes étapes de sa carrière théâtrale et cinématographique marquées surtout par sa participation aux pièces célèbres, comme « Ena El Haditha » du Théâtre National en 1984, ainsi qu'à d'autres pièces au sein du Théâtre Quotidien, comme « Midia » en 1990, « El Khima » en 2001, « El Beb » en 2002, « Les gardiens de la Médina » en 2008. De même, il a joué dans plusieurs films tunisiens, notamment dans le film « Essaida » en 1997, « Le Prince » en 2004 et étrangers comme dans « Le code Rebecca » en 1985, « Le désert de feu » en 1997, Le policier de Tanger (1997) et le célèbre long-métrage « Or noir » de Jean-Jacques Arnaud, Les poètes Ali Saïd Bouzoumita, Amor Sebika et Salah Trabelsi se sont enfin relayés sur le podium pour lire leurs poèmes dédiés au regretté, des poèmes glorifiant l'homme et son parcours !