Tout comme à l'aller, le « classico » entre le CSSfaxien et l'Etoile du Sahel, s'est achevé par une parité qui ne satisfait aucune des deux parties en présence qui ont perdu chacune deux précieux points sur le leader clubiste, vainqueur aisé de l'ESMetlaoui. Ce nouveau face à face n'est pas certainement à marquer d'une pierre blanche. Sur le plan de la qualité du jeu il fut dans son ensemble des plus quelconques malgré une légère amélioration en seconde mi-temps surtout du côté sfaxien après les changements opérés par Ghraïri, notamment l'injection du jeune sénégalais à la place de Kammoun qui a donné plus d'assise au jeu des locaux. L'importance de l'enjeu, le match étant à six points entre deux prétendants au titre a fait que les joueurs, de part et d'autre, évoluent avec une crispation qui a cédé par moments à l'énervement d'où cet engagement physique excessif ayant souvent frisé la brutalité. Ajoutez à cela l'état lamentable du terrain qui pouvait servir à tout sauf à jouer au football et vous comprenez pourquoi le match ne fut pas un sommet du genre. Mais, au-delà de ces considérations ayant trait au niveau du match, il nous a été donné que notre football est de plus en plus rongé par le chauvinisme et le régionalisme. Encore une fois, nous fumes « invités » à des scènes de violence verbale, des jets de projectiles et tout le reste. L'arbitrage de Ben Hamza, qui n'était pas dans un beau jour et la décision de son assistant d'accorder un but douteux à l'ESS, ont été pour beaucoup dans la débandade qui s'est produite dans les gradins du virage occupé par les « ultras » sfaxiens, mais nous estimons que les fautes de l'arbitre ne doivent jamais constituer une justification de la gabegie, d'où qu'elle vient. Fébrilité sfaxienne en première mi-temps Nous étions curieux de voir quel sera le visage de l'équipe sfaxienne après les profonds remaniements qui l'ont touché suite au départ de pas moins de six de ses éléments considérés pour la plupart, de base. Empressons-nous de dire qu'elle n'a pas, de ce côté-là, réussi à l'examen en ce sens que dans l'ensemble, elle a laissé entrevoir des carences plus particulièrement en défense et au milieu du terrain. Au niveau de l'arrière-garde, Ziadi qui venait de se remettre d'une intervention chirurgicale, n'a pas paru au mieux de sa forme. Mais le déséquilibre le plus inquiétant, s'est manifesté au milieu du terrain. Peu créatif au cours de la première période du jeu il a connu un regain de vitalité avec l'incorporation de Niang à la place de Kammoun. Mais en dépit de cette amélioration, somme toute relative, l'entrejeu sfaxien a déploré un déséquilibre que l'entraîneur sfaxien trouve normal avec la période de transition que traverse l'équipe. Ecoutons-le : « En première mi-temps, nous n'avons pas fourni le rendement escompté à cause de notre crispation découlant de l'importance de l'enjeu et des remaniements qu'il a connus. Mais, après la reprise nous avons rectifié le tir à ce niveau et notre rendement s'est sensiblement amélioré. Concernant l'arbitrage, je crois qu'il n'a pas été à la hauteur mais, je ne veux pas m'attarder sur ce volet. Toujours est-il que à la lumière des enseignements que nous avons tirés de cette rencontre, nous allons apporter les correctifs indispensables surtout qu'avec l'arrivée de Malidi et la qualification de Meriah nous disposerons de solutions de rechange supplémentaires ». La force tranquille de l'Etoile L'Etoile devrait elle aussi se sentir quelque peu déçue de ne pas s'en être sortie avec les trois points de la victoire qu'il aurait pu sceller en première mi-temps au cours de laquelle elle aurait pu marquer au moins deux buts. D'abord sur un penalty généreusement accordé par Ben Hamza et que rata Bounjah et ensuite sur une occasion qui se présenta à Naguaz à la 31ème minute. Déception qu'exprimait si bien l'entraîneur-adjoint étoilé Ridha Jeddi à l'issue de la rencontre : « Le match fut dans son ensemble d'un niveau tout juste moyen car survenant après un mois et demi de trêve. L'état du terrain y est aussi pour quelque chose. Nous aurions pu forcer la décision en première mi-temps avant que le CSS grâce aux changements opérés revienne dans le match. Ce nul ne nous satisfait pas dans la mesure où nous étions venus pour la victoire pour conforter notre classement. Vous pourriez toujours dire que le fait de ramener le nul de Sfax n'est pas en soi une mauvaise affaire, mais je répondrai que c'en est bien une étant donné que nous venions de perdre deux précieux points qui auraient pu nous maintenir dans le sillage immédiat du CA. Ce qui nous intéresse c'est ce qui passe devant, en effet », a noté en substance Jeddi avant d'ajouter qu'il reste encore quatorze journées à disputer et donc, le parcours est encore long et que l'Etoile luttera jusqu'au bout avec abnégation et détermination dans l'espoir de terminer la saison sur la plus haute marche du podium.