Mohamed Trabelsi, nouvel ambassadeur de Tunisie en Indonésie    Les avocats des détenus politiques empêchés de leur rendre visite    Nouvelles nominations au ministère de l'industrie    Près de 6 000 mères ont été tuées à G-a-z-a, laissant 19 000 enfants orphelins    En 2023, le coût par élève est passé à 2014,7 dinars    Volée il y a 30 ans, une statue de Ramsès II récupérée par l'Egypte    Tunisie : Refus de libération pour l'ex-député Walid Jellad, accusé de corruption financière    Daily brief régional du 25 avril 2024: Hassi El Frid: Bientôt, plus de 80 projets au profit des femmes agricoles    La SICAM investit 17,150 millions de dinars pour la protection de l'environnement: Une première dans le secteur !    Centre de promotion des Exportations : Une mission d'affaires à Saint-Pétersbourg    Tunisair : Modification des vols en provenance et à destination de la France pour aujourd'hui 25 avril 2024    Par Jawhar Chatty : Le génie tunisien de nouveau à l'œuvre    Vandalisme à l'ambassade de France à Moscou : une fresque controversée soulève des tensions    Kenizé Mourad au Palais Nejma Ezzahra à Sidi Bou Said : «Le Parfum de notre Terre» ou le roman boycotté    Ahmed Nejib Chebbi : on vise les journalistes pour un seul objectif, museler toute voix indépendante !    Augmentation alarmante des cas de rage au cours des trois dernières années    Pourquoi | De la pluie au bon moment...    Accidents de travail : Sur les chantiers de tous les dangers    TRANSTU : 7,5 millions de dinars investis dans la rénovation urgente du réseau ferroviaire    Traitement médiatique des questions liées aux femmes porteuses de handicap : Pousser le débat plus loin    Echos de la Filt | Au pavillon de l'Italie, invitée d'honneur : Giuseppe Conte, un parcours marqué par de multiples formes expressives et une poésie romanesque    Safi Said poursuivi suite à son projet pour Djerba    BH Assurance: Distribution d'un dividende de 1,500 dinar par action à partir du 02 mai    Espagne : Sanchez pourrait être démoli par un scandale de corruption, sa femme aurait croqué la pomme    WTA 1000 Madrid : Ons Jabeur défie Slovaque Schmiedlová    L'Espérance de Tunis vs Al Ahly d'Egypte en demi-finale de la Coupe d'Afrique des clubs Oran 2024    OneTech : clôture de la cession de son activité d'emballage pharmaceutique Helioflex au profit du groupe Aluflexpack AG    Mabrouk Korchid : aucune interview que je donne n'est un crime !    CONDOLEANCES : Feu Abdelhamid MAHJOUB    Volley | La Mouloudia de Bousalem vice-champion d'Afrique : Un cas édifiant !    Météo : Temps passagèrement nuageux et températures entre 18 et 26 degrés    Mahdia : recherches en cours de pêcheurs disparus en mer    Le ST reçoit l'USM samedi : Un virage majeur    Ligue des champions – Demi-finale retour – Mamelodi Sundowns-EST (demain à 19h00) : Pleine mobilisation…    Artes : chiffre d'affaires en hausse de près de 22%    Aujourd'hui, ouverture de la 9e édition du Festival International de Poésie de Sidi Bou Saïd : Un tour d'horizon de la poésie d'ici et d'ailleurs    La Tunisie invitée d'honneur au Festival international du film de femmes d'Assouan 2024 : En l'honneur du cinéma féminin    Ridha Zahrouni : il n'y a pas de stratégie de lutte contre la violence en milieu scolaire    L'EST demande une augmentation des billets pour ses supporters    Le Chef de la diplomatie reçoit l'écrivain et professeur italo-Tunisien "Alfonso CAMPISI"    Stade d'El Menzah : Une étude de faisabilité sous l'œil des experts Chinois    Géologie de la Séparation : un film tuniso-italien captivant et poétique à voir au CinéMadart    Hospitalisation du roi d'Arabie saoudite    L'homme qui aimait la guerre    Foire internationale du livre de Tunis : vers la prolongation de la FILT 2024 ?    Brésil: Elle vient à la banque avec le corps de son oncle pour avoir un prêt en son nom    Soutien à Gaza - Le ministère des Affaires religieuse change le nom de 24 mosquées    Un pôle d'équilibre nécessaire    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Le retour de la galerie Essaadi
Publié dans Le Temps le 22 - 04 - 2015

Le photographe Mohamed Ali Essaadi revient au devant de la scène avec la réouverture de la galerie qu'il anime à Carthage, depuis 1986. Regards sur un espace culturel ouvert à tous les arts et gros plan sur une exposition de reprise qui réunit douze plasticiens contemporains tunisiens et étrangers...
La galerie Essaadi, depuis sa fondation en 1986, a été un véritable laboratoire pour les arts plastiques en Tunisie. Creuset d'initiatives originales, forum pour les jeunes artistes, cette galerie qui fait face aux Thermes d'Antonin, à Carthage, est inséparable des évolutions de l'art contemporain dans notre pays.
On y a vu de nombreuses expositions qui ont ouvert la voie aux jeunes générations et aussi fait découvrir installations iconoclastes et expérimentations inattendues. On se souvient ainsi des cycles sur le cheval ou bien des expositions conjointes d'artistes et d'artisanes qui donnaient au mois d'août les mille lueurs d'œuvres métissées et plurielles.
Deux décennies de découvertes
Photographe, Essaadi a cultivé une tradition d'accueil pour tous ceux qui, comme lui, ont su écrire avec la lumière. Ainsi, en 1987, l'une des premières expositions abritées par la galerie n'était autre qu'un hommage aux photographes Lehnert et Landrock et à leurs œuvres tunisiennes. Essaadi continuera d'ailleurs à creuser ce sillon en ouvrant les portes de la galerie aussi bien aux valeurs montantes, à l'image de Slim Gomri ou aux acteurs historiques de la photo en Tunisie.
En vingt ans d'expositions, cette galerie - qui soit dit en passant est le premier espace privé de ce type à avoir ouvert à Carthage - a multiplié les initiatives, participant pleinement à la vie des arts. Pour des raisons médicales, Essaadi a interrompu en 2007 son travail à la tête de cet espace. Auparavant, il avait accueilli bien des événements allant du cycle "Pieds dans l'eau" aux expositions de travaux sur marbre des étudiants des Beaux-arts.
Deux décennies bien remplies dont le rappel de la diversité des expositions souligne bien le caractère d'aiguillon pour les plasticiens et de socle pour les projets alternatifs qu'a pu jouer cette galerie à la confluence du marché de l'art et de la nécessaire innovation.
Tout en retraçant, sommairement il est vrai, les travaux et les jours de la galerie Essaadi, ce regard rétrospectif sur la vie de cet espace entre 1986 et 2007 remonte aux sources d'une action et induit que bien du nouveau sera à découvrir prochainement sur ces cimaises.
En effet, après une absence de huit ans, la galerie Essaadi va retrouver ses artistes et son public. L'exposition de reprise sera inaugurée le 1er mai prochain et se poursuivra jusqu'au 25 mai, avec la participation de douze artistes tunisiens et étrangers.
Douze artistes
pour une "absence"
Ces douze artistes ont été choisis parmi ceux qui ont présenté des expositions personnelles dans l'espace cher à Mohamed Ali Essaadi. Venant de toutes les expressions et tendances, ces "Douze de Carthage" comptent en leur sein l'Irakienne Nina El Ezzi, l'Allemand Gunther Stastsick et l'Américaine Jenny Leanut.
Tous les autres exposants sont Tunisiens et proviennent de diverses disciplines à l'image du céramiste Mohamed Hachicha, du photographe Slim Gomri ou de la tisserande Fatma Samet. Notons également la participation de Sami Nébil, un plasticien tunisien résident en France et dont les œuvres s'étaient taillées un beau succès, il y a quelques années.
Deux artistes qui se font plutôt rares figurent parmi les participants à cette rétrospective qui permet de remonter le temps et découvrir en un seul regard combien la galerie Essaadi a brassé de différences. Ces artistes sont Raouf Gara et Sylvain Monteléone qui, tous deux, comptent parmi les passeurs d'imaginaire les plus constants dans leurs parcours et les plus cohérents dans leurs choix.
A leurs côtés, le public pourra également découvrir les œuvres de Amel Kebaili, Adnan Chennaoui ou Mohamed Zouari qui continuent à compter parmi les animateurs de la galerie. Comme toujours, et fort symboliquement, Mohamed Ali Essaadi exposera avec ses invités et proposera de retrouver les ferments singuliers de sa démarche photographique qui mêle, superpose et fusionne des éléments divers parfois antagonistes mais toujours créateurs d'harmonie. Il sera le treizième élément de cette exposition fertile en univers artistiques et ouverte sur une nouvelle page de la vie de la galerie.
Simplement intitulée "Absence", cette exposition semble justement tenter de conjurer plusieurs absences: celle de la galerie qui vient de renaitre, celle des introuvables projets artistiques novateurs, celle aussi du temps métaphorique qui s'écoule subrepticement, celle enfin des présences en creux qui atténuent toute absence.
Bienvenue de nouveau à la galerie Essaadi. Gageons qu'elle saura rapidement retrouver sa place dans le concert des initiatives qui font aujourd'hui des banlieues nord de Tunis l'épicentre de la vie des arts.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.