Allez parler de résoudre le conflit israélo-palestinien lorsque, pour un lopin de terre, une ferme en friche ou l'on ne sait quoi, les habitants d'une même région en viennent aux mains, jusqu'à générer quelque vingt-trois blessés, lorsqu'il aurait été plus simple, de départager le litige, devant l'instance judiciaire concernée. A Kébili, il ne manquait plus que les « check-point » pour faire -triste- allusion, lorsque, il y a deux jours, les choses se sont envenimés, entre les deux camps ; comme aux temps, que l'on croyait révolus, des « frictions » tribales, lesquelles, pour la moindre chicane, tournaient à l'aigre, jusqu'à ce qu'il y ait mort d'homme. Après coup, tout le monde était content : ceux qui avaient attisé le feu sous la cendre, et ceux qui se sont empressés, sans trop réfléchir, de tomber les pieds-joints, dans le piège, sans en mesurer à aucun moment, les conséquences. Des temps immémoriaux ? Cela semble revenir, doucereusement, traîtreusement, comme un leitmotiv, dans le paysage, lequel, n'a jamais été autant ouvert aux vents contraires, qui s'échinent à le secouer comme un prunier, de surcroît dénué de tous ses fruits. Ou alors, avons-nous perdu les pédales, au point de vouloir chercher noise, à son propre reflet dans le miroir, parce qu'il ne serait pas flatteur ? Ça grince et ça « débloque » à fond la caisse, au point qu'il y ait eu, ici en l'occurrence, nécessité d'avoir recours à l'armée pour apaiser les tensions, lorsque celle-ci, est appelée à se battre sur d'autres fronts. On s'amuse... C'est fou comme il y a des gifles qui se perdent dans le tas, qui gagneraient à toucher leur cible ! Un lamento à n'en plus finir ; et le chœur des pleureuses, inlassable sur cette partition, nous la joue « standing ovation », avant de quitter la scène. Même pas penaud. Révolution dites-vous...