De plus en plus actif, l'espace culturel Dar Bouassida se distingue à double titre en ce début du mois de Ramadan. Après une brillante action pour la Nuit de la musique le 21 juin, Safia Bouassida a récidivé avec une semaine du cinéma international qui s'est déroulée du 23 au 26 juin. Des films polonais, brésilien, iranien et tunisien étaient au programme de ce cycle. Désormais, Radès a son espace culturel privé! La ville de la banlieue sud peut ainsi s'appuyer sur davantage d'équipements et promouvoir une culture de proximité qui continue à faire défaut dans cette région du Grand Tunis. Pour ce Ramadan, Dar Bouassida a fait coup double. En effet, pour la Fête de la Musique, des dizaines de jeunes ont créé une ambiance du tonnerre, faisant frémir jeunes et moins jeunes. De l'aveu de Safia Bouassida, animatrice des lieux, cette soirée de juin a vu de nombreux projets naître. Beaucoup de jeunes qui venaient pour la première fois ont adopté l'espace et désirent y revenir pour répéter qui du théâtre et qui de la musique. Le ton était ainsi donné pour la semaine du film international, ouverte pendant la semaine dernière, devant un public des grands jours. Polonais, le film d'ouverture est une œuvre émouvante. "Le goût à la vie" de Maciej Pieprzyca a en effet toutes les caractéristiques d'un bon mélodrame, avec en prime une remarquable direction d'acteurs. Second film dans ce cycle, "2 filhos de Francisco" de Breno Silveira représente le Brésil. Cette œuvre qui sera projetée aujourd'hui apporte un témoignage éloquent des nouvelles tendances du cinéma brésilien. Dépassant l'univers des cinéastes novo, la nouvelle génération brésilienne invente, expérimente et connaît un succès universel. Vers la création d'un ciné-club permanent Cette atmosphère de JCC a été complétée le 26 juin par la projection du film "The song of Sparrows", l'une des œuvres les plus marquantes du réalisateur Majid Majidi. Notons au passage que la ville de Radès se prépare actuellement à accueillir son festival d'été et que cette manifestation cinématographique constitue un prélude. Cette semaine de films a été clôturée avec le film-culte de Selma Baccar dans lequel elle retrace la vie de Habiba Mesika et sa fin tragique. "La Danse du feu" sera projetée en présence de la réalisatrice qui, d'ailleurs viendra en voisine puisque Baccar compte parmi les figures culturelles de Hammam-lif. Il est à noter que toutes les projections ont eu lieu à partir de 21h30 et que tous les films ont été suivis d'un débat. Devant le succès immédiat de cette manifestation, il est d'ailleurs dans l'air du temps qu'un ciné-club devrait voir le jour à Dar Bouassida pour consolider le travail entamé dans le cadre de cette semaine. Souhaitons simplement que l'engouement du public se confirme et devienne durable.