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Les viandes tunisiennes sont-elles conformes aux normes internationales ?
Consommation
Publié dans Le Temps le 11 - 01 - 2007

- La traçabilité devient incontournable si l'on veut exporter sur l'Europe
L'ouverture de l'économie tunisienne dont les produits exportés, le sont à 80% vers l'Union européenne, impose de se conformer à certaines normes. A partir du 1er janvier 2007, on ne peut plus exporter les produits agricoles sans que leur traçabilité ne soit clairement définie.
C'est une question qui touche à la santé du consommateur qu'il soit tunisien où étranger.
Les textes de loi ont été préparés. Où en est - on sur le terrain ?
L'agriculteur, surtout l'éleveur adhère - t - il, facilement à cette nouvelle obligation ?
Quel est le rôle du vétérinaire ?

La troisième édition de la Journée du médecin vétérinaire organisée hier au siège de l'Union Tunisienne de l'Agriculture et de la Pêche a été consacrée à la traçabilité des viandes et des produits animaux.
A l'ouverture de la journée, M Mohamed Habib Haddad, ministre de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques devait placer le débat dans son cadre en affirmant que « la traçabilité est un élément central et un des plus importants systèmes auxquels doit se conformer le produit national pour pénétrer les marchés et s'adapter à leurs changements ». Elle occupe une place de choix dans les plans de développement et le système de santé et de production animale.
Elle permet le suivi des produits d'origine animale à partir de la ferme jusqu'au consommateur. C'est un mécanisme important pour garantir une bonne qualité d'hygiène des produits animaux à l'échelle nationale.
L'élevage et la pêche sont des activités vitales dans l'économie et jouent un rôle moteur dans l'agriculture. Ils participent de façon capitale dans la couverture des besoins alimentaires du pays.
Occupant 41% de la valeur de la production agricole, ce secteur génère, annuellement, 2000 millions de dinars de revenus. Certains produits ont pu gagner des marchés internationaux. C'est le cas des produits de la pêche qui occupent la deuxième place, derrière l'huile d'olive, dans les exportations agricoles.

Excédent de la balance alimentaire
Dans ce cadre la production animale et de pêche participe dans l'excédent que connaît la balance alimentaire. La couverture des importations par les exportations a été de 118% en 2004, 112% en 2005 et 120% en 2006. C'est la troisième année successive où la balance alimentaire est positive.
La production des viandes rouges a été en moyenne de 98 mille tonnes durant la période
2000 - 2005. Le secteur laitier a réalisé une production moyenne annuelle de 907 mille tonnes.
Le secteur avicole a réalisé durant la même période une production moyenne de viande blanche d'environ 96 mille tonnes et 1,5 milliard d'œufs.
Le niveau global des produits de la pêche a dépassé les 100 mille tonnes en moyenne.
« L'élevage, la production animale et la pêche bénéficient d'une couverture sanitaire globale, grâce au réseau complémentaire de services vétérinaires, constamment enrichis par de nouveaux recrutements », dira le ministre.

Associer les vétérinaires privés
Des acquis sont enregistrés. Ainsi la loi de l'élevage a été promulguée.
Le principe du mandatement a été institué. Ainsi le ministre de l'Agriculture tout en renforçant le travail des structures publiques, mandate des vétérinaires privés pour vacciner le cheptel.
En 2006, six gouvernorats ont été concernés. En 2007, le mandatement touchera dix gouvernorats.
La loi organisant le métier de vétérinaire a été promulguée.
Enfin, un centre national de veille pour la santé animale a été créé. C'est un appui de taille pour l'intégration de la Tunisie dans l'économie mondiale où les normes et les conditions sanitaires sont de plus en plus exigées.
L'implication du vétérinaire est d'une grande importance pour sécuriser le consommateur.
La Tunisie a opté pour une opération d'identification progressive des animaux depuis 2002, en créant des registres d'identification où sont enregistrés les animaux pour, suivre, entre autres, leur évolution et leur productivité.
L'exemple du secteur avicole est à ce titre édifiant. La plate - forme y est pour instituer le système de traçabilité.
L'orientation fixée pour le moment est de généraliser la traçabilité à tous les produits avec toute la rigueur requise afin de relever le défi de la qualité qui bénéficiera au consommateur local et de renforcer le positionnement du produit tunisien sur les marchés extérieurs.
Hassine BOUAZRA


Sons de cloche
Pr.Moncef Bouzouaya (Président du Conseil de l'Ordre des Médecins Vétérinaires de Tunisie) :
« Remonter jusqu'à la ferme »
Au niveau des agriculteurs il y a une question qui se pose, comment est - ce qu'un citoyen peut circuler sans carte d'identité alors qu'une chèvre doit sortir avec un passeport ? La traçabilité est un système centralisé pour les animaux appelés à circuler. Elle va permettre de suivre l'animal aux moments des transactions.
Ce système permet de garantir de remonter à partir de la viande exposée dans une grande surface jusqu'à la ferme.
En cas de problème, on peut remonter la chaîne et déterminer les responsabilités en sachant à quel niveau la détérioration s'est - elle produite.
Le vétérinaire est responsable de par la loi, de la santé des animaux et de la qualité des produits qui y sont issus. Il faut que le produit soit salubre d'un point de vue microbiologique. Il ne doit pas contenir des résidus d'antibiotiques et de différentes substances. Il faudra que le vétérinaire maîtrise le médicament pour pouvoir garantir que des produits d'origine animale ne puissent pas contenir des résidus de différentes substances nocives pour la santé du consommateur.
H.B.

M ; Chahid Chakroun ( Médecin vétérinaire ) :
« Le consommateur, premier bénéficiaire »
Pour faire la traçabilité , il y a des conditions dont la première est l'identification des animaux, des exploitations, des éleveurs...
Après la sortie de la loi de l'élevage, des cahiers de charges et des arrêtés, l'arsenal législatif existe.
La traçabilité est une condition sine qua non pour exporter aux pays de l'Union européenne et ce, depuis janvier 2007.
Elle fait partie des préalables aux bonnes pratiques agricoles et aux bonnes pratiques de l'élevage.
Elle n'est pas suffisante à elle seule. C'est une chose essentielle à la réalisation des bonnes pratiques agricoles.
Le premier bénéficiaire de la traçabilité est le consommateur puisqu'elle va permettre l'amélioration de la qualité des produits agricoles en général et le renforcement du contrôle sanitaire des produits d'origine animale.
En Tunisie l'identification des animaux est faite par l'Office d'Elevage et de Pâturage. L'arsenal juridique est prêt. Reste l'application de la législation.


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