Le tribunal de première instance de Tunis a encore une fois renvoyé l'affaire des évènements de Fernana pour une date ultérieure et ce, à cause de la non présentation des accusés par l'administration pénitentiaire. Le représentant du parquet a fait part de son indignation concernant le manque de diligence de l'administration des prisons qui « n'a même pas daigné nous notifier par écrit, les causes de la non présentation des détenus, accusés dans cette affaire. » a-t-il fait remarquer au tribunal. En effet, c'est à l'administration pénitentiaire de présenter les détenus, sur la demande de leur extraction, qui leur est formulée par le greffe du tribunal préalablement à la date de l'audience. C'est en tous les cas, ce qui est énoncé par le code de procédure pénale. Il y eu cependant quelques accusés qui ont été présentés, mais il fallait que tous les accusés soient là, pour la régularité du procès. Sur ce point, une avocate a fait remarquer que la salle d'audience est exigüe et que toutes les conditions requises pour un procès équitables, ne sont pas réunies. Rappelons que dans cette affaire, les accusés sont au nombre de 63, dont 27 en fuite dont Abou Yadh. Les faits ont éclaté suite à l'arrestation par la police, dans la région de Souilem du gouvernorat de Ghardimaou, d'une voiture suspecte, avec quatre personnes à bord, et dont deux sont parvenu à prendre la fuite. Les deux autres restés dans la voiture ont été arrêtés, et avaient entre autres des documents relatifs à la fabrication et l'usage des explosifs.