Ahmed Hachani désavoué par les chiffres, dépassé par les faits    16 banques Tunisiennes soutiennent le budget de l'Etat avec un prêt de 570 millions de dinars    CA : 5 billets par supporter pour le derby tunisien    Hechmi Marzouk expose 'Genèse Sculpturale' à la galerie Saladin du 18 mai au 23 juin 2024    Rencontre avec les lauréats des prix Comar d'Or 2024    CONDOLEANCES    Daily brief régional du 17 mai 2024: Des peines de huit mois de prison pour 60 migrants irréguliers subsahariens    Naceur Amdouni : le prix du mouton ne cesse d'augmenter compte tenu des coûts d'élevage    MEMOIRE: Henda LADEB    Yassine Mami appelle à accélérer la publication des décrets d'application du FCR modifié    Bourse - Déploiement des pratiques ESG : Ennakl Automobiles parmi les quinze sociétés sélectionnées    «Romena Tour à Testour»: De belles activités sur la route de la grenade    Daily brief national du 17 mai 2024: Kais Saïed discute du sujet du financement étranger des associations    Le CA affronte le CSKorba à Korba: Siffler la fin de la récréation    ST: Rêver plus grand    Ligue des champions — L'EST affronte Al Ahly en finale (Demain à Radès — 20h00) Mohamed Amine Ben Hmida : "Pour l'emporter, nous devons être concentrés et sobres !"    La Tunisie au cœur des initiatives météorologiques africaines    Migration irrégulière : La Tunisie en quête de partenariats africains    Achèvement des travaux de surélévation du barrage Bouhertma    Propagation de la maladie du mildiou : Le ministère de l'agriculture émet des recommandations    Nabeul: Des élèves organisent "un marché de solidarité" au profit d'une association caritative [Vidéo]    Vient de paraître — Des sardines de Mahdia à la passion: des mathématiques La vie fascinante de Béchir Mahjoub    Abdallah Labidi : l'absence du président du Sommet arabe est déjà une prise de position    Exposition «punctum» de Faycel Mejri à la Galerie d'art Alexandre-Roubtzoff: L'art de capturer l'éphémère    Ce samedi, l'accès aux sites, monuments et musées sera gratuit    Le Mondial féminin 2027 attribué au Brésil    Pourquoi: Diversifier les activités…    Pris sur le vif: La valse des étiquettes    Visite technique des véhicules: Les dix commandements    Récolte d'abricots à Kairouan: Une saison faste, mais..    COINNOV : Ouverture de la deuxième session de candidature pour le Fonds dédié aux PME industrielles    Raoua Tlili brille aux championnats du monde paralympiques    Industrie du cinéma : une affaire de tous les professionnels    Mokhtar Latiri: L'ingénieur et le photographe    La croissance n'est pas au rendez-vous    Météo de ce vendredi    USA : La Chambre des représentants américaine contraint Biden à soutenir militairement Israël    USA- Démission retentissante d'une employée juive de l'administration Biden en protestation contre le soutien à Israël    Royaume-Uni – USA : Le maire de Londres traite Trump de raciste et de sexiste    Basket – Pro A : résultats complets de la J2 play-out (vidéo)    Palestine : la Tunisie s'oppose aux frontières de 1967 et à la solution à deux Etats    Bank ABC sponsor de la paire Padel Hommes    Accès gratuit aux musées et sites historiques à l'occasion de la Journée internationale des musées    76e anniversaire de la Nakba : La Tunisie célèbre la résistance du peuple palestinien    En bref    Nakba 1948, Nakba 2024 : Amnesty International dénonce la répétition de l'histoire    Urgent : Une secousse sismique secoue le sud-ouest de la Tunisie    Le roi Charles III dévoile son premier portrait officiel    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Fiction sur fond d'enquête policière
Publié dans Le Temps le 23 - 04 - 2016

Après un silence de 8 ans, un long répit pour Fadhel Jaziri et le revoilà de nouveau sur nos grands écrans avec son dernier film de fiction « Eclipses », sorti dans les salles de cinéma tunisiennes depuis le 06 avril 2016. Un film dédié à la mémoire de Omar Jaziri, le fils du réalisateur décédé lors du tournage de ce film.
Présenté pour la première fois aux JCC 2015, le film, réunit un bon nombre d'icones de cinéma à l'instar de, Raouf Ben Amor, Mohamed Kouka, Mohamed Driss, et de jeunes talents prometteurs comme Ali Jaziri, Yasmine Bouabid... « Eclipses » écrit par Nejma Zghidi et Fadhel Jaziri raconte l'histoire de, Hind, productrice et présentatrice vedette d'une émission populaire de télévision, s'éprend d'un Commissaire de police Lassâad, qui enquête sur le meurtre d'un entrepreneur dans le bâtiment. Ils découvrent ensemble un réseau de passeurs de jihadistes vers la Syrie et essayent, avec l'aide d'un juge d'instruction Iyadh, de le démanteler.
Ce film polar s'ouvre sur un générique de chant liturgique avec une succession d'images illustratrices de personnes s'adonnant au trafic juteux de l'immigration clandestine par la voie maritime. Plus le rythme de la musique monte, plus les séquences s'accélèrent menant déjà a comprendre que le film sera sombre et engagé socialement. Un brin de violence est discerné dès les premières minutes du film.
Au fur et à mesure, le film se focalise sur une Tunisie post- révolutionnaire traitant des sujets d'actualité. Notamment, la corruption, l'immigration clandestine, le terrorisme, le Jihad, la violence sous sa forme la plus brutale. Entament ainsi plusieurs histoires toutes convergeant vers un seul point à la fin. Certes violent mais implicite et contrôlé.
Tout au long du film, la violence est là, c'est même le noyau puisque le sujet de terrorisme est existant pourtant Jaziri a choisi d'autres aspects ; ni Châambi, ni kalachnikovs,... il opte pour des mots violents, des actes violents, des sons violents par exemple lorsque le mentor retraité rencontre Lasâad dans le super marché ‘' ils vont te manger cru... tu seras un appât''. Le bombardement des images viendra accentuer cette violence qui choque encore plus.
C'est avec une esthétique bigarré que le film «Eclipses » est fondé sur les détails. Tenant ainsi compte du pouvoir du sens de la remarque que le visionnaire développera et ce par exemple que le même sac de poubelles qui couvert les cadavres en guise de linceul et de tribut pour ceux qui essayaient d'immigrer clandestinement et le même qui se trouvait sous le lit du beau père inceste. Des liens se forgent qui pousseront le spectateur à la quête de la vérité au même temps que les personnages.
Le commissaire Lasâad, incarné par Ali Jaziri est un investigateur. Il cherche des preuves et des pistes pour le mener à la vérité et aboutir à la justice, contrairement à la journaliste Hind, interprété par Yasmine Bouabid, qui elle porte un regard plus global plus analytique. Elle ne fait qu'observer et tirer des conclusions. Mais c'est le personnage du juge d'instruction Iyaadh, joué par Yahia Jaziri, qui est un des personnages clés du film. Ce dernier ponctue et dicte l'unanimité du projet. La question de la justice abordée montre qu'en fin du compte certains dossiers ne peuvent être menés à bout et qu'il est préférable de laisser tomber.
Le personnage qui capte l'attention est Hassin, le professeur de musique, l'assassin. Il n'est pas très présent dans le film, à lui 3 scènes ont suffi. Un personnage tout à fait opaque. Sa seule erreur fut qu'il est un professeur de musique mais ne donne pas de cours de musique. Un personnage clés incarné avec beaucoup de finesse et de dosage.
C'est l'histoire d'amour entre Hind et Lassâad qui adoucit le film. Ce commissaire qui à un caractère sévère partage un amour passionnel et doux à la fois avec une journaliste engagée. Un trait qui sera néfaste pour lui en tant que faiblesse et lui coûtera les tribunaux.
La fin tellement attendu et prévisible, lorsqu'on sait que la mort arrive. On la voit venir. On la guette. Cette attente si probable prolonge le suspense. Et quand elle survint, on s'y plie c'est la fatalité.
La musique qui a accompagné le film est composée par Ali Jaziri. Elle comporte surtout de la Bass ce qui accentue la gravité et donne à la violence un état d'être dans les scènes.
« Eclipse » se concentre sur une Tunisie qui baigne dans la corruption et le terrorisme. Une réalité amère et violente dont nous faisons face depuis le printemps des jasmins. Ce film montre un contraste entre ‘'une Tunisie Démocrate'' et ‘' l'injustice dont laquelle vie la Tunisie''.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.