Opinions: L'enseignement supérieur dans la tourmente Au cours des premières années de l'Independence, la Tunisie s'est construite une réputation de pays émergent dans les divers secteurs comme l'enseignement et ce dernier est considéré dans tous les pays du monde comme un investissement prioritaire et à fort rendement socio-économique pour l'avenir du pays. Néanmoins, l'enseignement supérieur en Tunisie a connu une véritable crise qui se manifeste avec plus d'acuité lors de l'intégration des étudiants dans le marché de l'emploi, d'où la nécessité de repenser la restructuration du système de l'enseignement supérieur en Tunisie. Certes l'Université tunisienne souffre de l'absence de certains moyens, mais elle enregistre aussi l'absence de la volonté de ses enseignants. Un enseignant doit se contenter de savoir enseigner. Et comme le dit Montaigne: «je n'enseigne pas, je raconte». Nous venons, ces dernières années, de souligner l'importance de ce genre de communication, d'un enseignement qui ne consiste pas à dicter un cours, mais à considérer cet enseignement comme étant un art. Le terme d'études supérieures désigne généralement l'éducation dispensée en vue d'acquérir un niveau supérieur de compétences. Il faut donc se référer au proverbe « Mieux vaut une tête bien faite qu'une tête bien pleine » D'ailleurs on fait ce constat dans le comportement des étudiants qui ne s'intéressent plus aux cours et n'accordent plus d'importance aux études comme auparavant, ils assistent par obligation sachant qu'il ne s'agit pas d'un signe de paresse comme le pensent certains enseignants N'oublions pas qu'il existe d'autres facteurs fondamentaux qui agissent négativement sur le comportement des étudiants comme par exemple à l'Institut supérieure de gestion considéré comme l'une des grandes écoles d'études commerciales en Tunisie et, pourtant, il souffre de plusieurs problèmes principalement l'infrastructure qui se détériore de jour en jour: vieillissement des salles, manque d'espace libre, manque de moyens et d'équipements nécessaires ... De plus, il est nécessaire de souligner le niveau quelconque de certains enseignants qui n'arrivent même pas à maitriser la langue française ni le contenu de leurs cours et matières, ce qui contraint l'étudiant à se trouver dans l'obligation de mémoriser son cours « bêtement » et d'une façon superficielle En guise de conclusion, le niveau de l'enseignement supérieur en Tunisie devient alarmant et nécessite une mutation profonde dont notamment au niveau de la mentalité afin de garantir la naissance d'une génération consciente de ses droits et devoirs et une meilleure Tunisie. Or, il s'agit d'une œuvre collective à réussir absolument. Alors, unissons nos efforts pour sauver nos étudiants. Syrine Ben Salem