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Sous le signe du tarab et de la fête populaire
Publié dans Le Temps le 05 - 06 - 2016

Pour son édition 2016, le festival de la médina mise sur les spectacles de rue avec les artistes de la tradition mais aussi la salsa cubaine et le monde du cirque. Et comme toujours le tarab sera au rendez-vous avec Zied Gharsa, Mounira Hamdi, Lotfi Bouchnak et le grand retour de Soufia Sadok.
Comment multiplier les pains lorsque la modicité des moyens et les problèmes d'infrastructure se font plus pressants que jamais? Zoubeir Lasram, directeur du festival de la médina, a dû s'attaquer à cette équation pour réaliser le programme de cette édition d'une manifestation désormais insécablement liée au mois de Ramadan.
Contraintes, enjeux et solutions
Soutenu par la Ville de Tunis qui l'a placé sous son égide, le festival de la médina bénéficie d'une subvention incompressible qui, toutefois, demeure insuffisante en regard du projet artistique de ce festival. Arrivés à la rescousse, le ministère de la Culture et de la sauvegarde du Patrimoine, la compagnie aérienne nationale et l'Office national du Tourisme tunisien ont également apporté un appui notable à ce festival qui entamera le 10 juin sa 34ème édition.
En l'absence de sponsors et mécènes, le festival a donc dû ménager sa monture en se contentant d'un nombre relativement limité de soirées pour ce Ramadan. De plus, cette modestie des moyens a été conjuguée à une absence de taille: celle du Théâtre municipal actuellement fermé pour travaux de rénovation.
Du coup, le festival de la médina a du se replier sur le palais des congrès qui n'a pas la même capacité ni les mêmes coûts de location. Cette défaillance du Théâtre municipal sera par ailleurs l'occasion d'un retour aux sources puisqu'une grande partie du programme se déroulera dans les locaux de Dar Lasram et Dar Hussein.
Ainsi, le festival revient vers la médina et les récitals chaleureux dans d'anciens palais qui avaient justement fait sa réputation. Ce retour devra aussi drainer un public plus nombreux dans les rues de la vieille ville de Tunis et multiplier les occasions de découvrir cette cité historique dont la promotion est au coeur du projet du festival de la médina.
S'évertuant à transformer les "moins" en "plus", l'équipe du festival a globalement bien négocié tous les écueils. Le programme général du festival avec ses 17 soirées en atteste et souligne les lignes de force de cette session du Ramadan 1437. Se déroulant sur une période de 23 jours, le festival se poursuivra du 10 juin au 2 juillet et alternera les soirées grand public, les récitals plus intimistes et plusieurs spectacles de rue. Principalement tunisiens, les spectacles proposés restent dans la tradition de cette manifestation et sous-tendent le projet musical entre tarab et arts du patrimoine, entre fête populaire et concerts plus intimistes.
Bouchnak, Soufia, El Hadhra et les Sallatin de Syrie
Cinq grandes soirées structurent le programme de la session et se dérouleront au palais des congrès de l'avenue Mohamed V. Ces rendez-vous sont fondamentaux pour la direction du festival car ils permettront d'équilibrer la trésorerie.
En effet, le festival de la médina compte cette année sur son fidèle public et devrait accueillir ses habitués dans un nouvel espace. Dès l'ouverture, Lotfi Bouchnak donnera le "la" avec un récital qui promet d'être à la fois sobre et riche en innovations. Pour l'occasion, Bouchnak sera accompagné par Inès Chtourou et la prestation de ce duo le 10 juin prochain devrait valoir bien des satisfactions.
Pour clôturer la session, c'est Soufia Sadok qui signera son grand retour sur scène le 2 juillet prochain. La diva présentera un nouveau répertoire et aussi les mélodies qui ont fait sa réputation auprès du public. Avec son sens du show, Lady Soufia devrait avoir de chaleureuses retrouvailles avec le public.
En vedette pour cette session, la formation syrienne de Sallatine Ettarab se produira à deux reprises les 16 et 17 juin au palais des congrès. Littéralement adulés par le public, les chanteurs de la tradition orientale seront incontestablement le must de cette édition 2016 qui offrira un autre rendez-vous d'envergure avec El Hadhra de Fadhel Jaziri qui sera présentée dans des habits neufs le 26 juin prochain.
Avec ces cinq soirées, le festival de la médina cultive sa vocation de manifestation pour le grand public et devrait mobiliser des audiences conséquentes. Par ailleurs, le festival aura aussi son lot de spectacles plus intimistes qui cette année, auront pour écrin les palais de Dar Lasram et Dar Hussein.
Des récitals "unplugged" entre Dar Lasram et Dar Hussein
Le festival de la médina retrouve pleinement son identité lorsqu'il investit palais et médersas de la cité historique. Cette session permettra ainsi d'assister à plusieurs concerts de qualité dans une ambiance "unplugged", avec une grande proximité avec les artistes.
Ce sera le cas avec Zied Gharsa (25 juin), la Troupe Ettarab de Paris (24 juin) et Mounira Hamdi (1er juillet). Ces trois récitals auront pour cadre le patio de Dar Hussein et devraient réunir les mélomanes.
Quant au patio de Dar Lasram, il accueillera la Troupe Fathi Zghonda (11 juin), Yasmine Azaiez (13 juin), la formation Maqamet (14 juin), les Issaouia du Kef (21 juin) et les musiciens de Nadi El Assil (29 juin).
Il s'agit ainsi de chorales et d'artistes de premier plan qui donneront au tarab et à la tradition du malouf leur pleine présence. Il s'agit bien de musique exigeante et de répertoire classique qui structurent profondément l'identité du festival. Les réunir équivaut à un festival dans le festival puisque ce sont plusieurs laboratoires actuels qui seront sur scène.
Une Yasmine Azaiez est à son travail de recherche en matière de fusion musicale alors que plusieurs des autres artistes investissent sur la restitution des oeuvres classiques avec des arrangements qui tentent de rester fidèles à l'héritage.
Quand les places publiques retrouvent les arts du spectacle
Et de patrimoine, il en sera bel et bien question! En effet, misant sur des spectacles de rue, le festival de la médina revient en quelque sorte aux sources du spectacle, aux fdaoui et autres meddahs qui se produisaient sur nos places publiques.
Revenant à la fête dans le sens traditionnel du terme, le festival proposera le stambali, une kharja et aussi des spectacles de cirque. Très attendue, la kharja de Sidi Bou Said sera en procession dans les rues de la médina le 16 juin prochain et promet des moments de ferveur populaire. La kharja partira de la zaouia de Sidi Ben Arous pour arriver à la place Kheireddine.
Quant au stambali, il se déroulera le 28 juin sur la place Kheireddine dans une profusion de rythmes et de musiques qui oscillent entre la tradition, le sacré et la transe.
En vedette pour cette édition, le Cirque de Tunis s'installera entre Halfaouine et Bab Souika le 22 juin pour des spectacles acrobatiques et une animation de rues. Les Artistes tunisiens associés seront aussi au rendez-vous de la Place Bab Bhar le 30 juin pour brasser les audiences et consolider la vocation de fête du festival.
Cerise sur le gâteau, les Cubains du groupe Afincao se produiront aussi entre Bab Souika et Halfaouine pour une soirée Salsa en plein air. De la sorte, avec la bagatelle de 5 soirées gratuites, le festival de la médina retrouve incontestablement sa dimension de fête populaire.
Autrement, le prix des billets sera aux alentours de 20 dinars, ce qui demeure à la portée du public le plus large, tout en sachant que seule la soirée d'ouverture sera plus chère avec un tarif de 30 dinars.
Globalement, cette 34ème édition ne devrait pas décevoir les fidèles du festival de la médina. Malgré des moyens modestes, l'équipe du festival aura mis les petits plats dans les grands et propose un programme somme toute alléchant.
Rendez-vous donc est pris le 10 juin pour le coup d'envoi du festival du coeur qui nous revient à chaque mois de Ramadan.


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