Ou si peu, ou tellement poreuses, qu'elles s'avèrent être, de plus en plus incertaines, à tel point qu'il faille redoubler de vigilance, pour pouvoir les contrôler avec efficience, afin de ne laisser aucune brèche ouverte, par où pourrait entrer l'ennemi avec effraction. Et commettre l'irréparable... L'irréparable a été commis, puisque le terrorisme a frappé avec force, avant-hier soir à Nice, sur la Promenade des Anglais, faisant 84 morts et une centaine de blessés au moins, dont dix-huit qui seraient dans un état très grave selon les dernières estimations. La France est sous le choc, et l'état d'urgence a été prolongé de trois mois. D'origine tunisienne, l'individu, qui avait foncé sur la foule en liesse, venue célébrer la fête du 14 juillet sur l'artère emblématique de la ville de Nice, avec un camion de dix-huit tonnes, avait aussi tiré des coups de feu sur sa trajectoire, avant d'être abattu par des policiers après sa course folle sur au moins deux kilomètres, massacrant sans vergogne des innocents au passage, dont de nombreux enfants. Acte prémédité ou folie passagère? Toujours est-il que l'homme, originaire de la ville de Msaken dans le Sahel tunisien et installé à Nice, n'était pas fiché par les services anti-terroristes de la police, mais aurait été épinglé pour des larcins de fait commun. Comment, et pourquoi en est-il arrivé là, et surtout comment at-il pu accéder à la fameuse Promenade des Anglais avec son gros camion, importent plus que de savoir s'il est un binational, ou pas, sachant que le radicalisme religieux sous la hideuse bannière de Daech, a trouvé ancrage aujourd'hui hélas, un peu partout dans le monde, et qu'il a pu infiltrer toutes les origines, ainsi que toutes les catégories sociales, en semant toutes les cartes alentour puisqu'il a su se jouer de moult systèmes sécuritaires, donnés pour verrouilles, alors qu'ils comportaient tous une faille, par où pouvait entrer le vent. Aujourd'hui, comme à chaque fois que le terrorisme frappe quelque part, sacrifiant des innocents sans plus d'états d'âme, ce n'est pas seulement la France qui est en deuil et en colère, mais c'est aussi la Tunisie, frappée, elle aussi en plein cœur à plusieurs reprises depuis 2012, et qui est consciente que la solidarité est la meilleure arme contre Daêch et tous ceux qui s'en réclament, parce que c'est aussi son combat. Et qu'elle se rallie avec tous ceux, de par le monde, qui luttent contre cette peste noire qui honnit la liberté et se fout de l'humain comme d'une guigne. Ce qui s'est passé à Nice le jour de la fête de la République française, est bien la preuve que c'est la liberté qui est au cœur de ce combat. Et que c'est elle que les terroristes de Daech visent à chaque fois. Parce qu'elle représente tout ce qu'ils détestent. Et justement, parce qu'ils représentent, également, tout ce que nous détestons, ce n'est pas eux qui gagneront la partie. Ou qu'ils soient dans le monde, il faut qu'ils sachent que nous en prenons acte. Est-il nécessaire de rajouter que nous les honnissons?!