Le président sortant Lotfi Abdennadher et le président de la haute commission de soutien, Bassam Loukil et le vice président de cette dernière instance du club phare du sud ont tenu conjointement hier à Tunis un point de presse au cours duquel il ont dressé l'état des lieux actuel au CSS. Les points qui ont été soulevés à cette occasion polarisent l'attention de la masse des supporters. Ils sont au nombre de trois principalement. Le premier point, d'une acuité cruciale, a trait au risque du vide directionnel qui pourrait découler du départ désormais confirmé de Lotfi Abdennadher de la présidence du club. Le deuxième est relatif aux transferts de certains éléments composant l'ossature de l'équipe. Quant au troisième et dernier point, il concerne la gestion du club au terme de l'expiration du mandat de ce dernier, pour la succession duquel, le CSS n'a pas enregistré de candidature, si l'on excepte celle déposée dernièrement par Ahmed Mâzoun qui fut rejetée par la commission indépendante des élections du club pour vice de forme. Abdennadher « j'aurais bien aimé poursuivre mais ma santé ne me le permet plus » Prenant la parole Lotfi Abdennadher a indiqué qu'il aurait bien voulu briguer un autre mandat mais ses médecins lui ont déconseillé et dissuadé, d'autant que son état de santé ne lui permet pris de veiller aux destinées du CSS avec toute la fatigue, les sollicitations et le stress qu'impliquent une telle responsabilité » et le président sortant d'ajouter que même «s'il est contraint pour des raisons de santé à ne pas rempiler pour un nouveau mandat je resterai à jamais très proche de mon club qui peut toujours compter moralement et matériellement sur ma personne». Abordant la question des transferts de Mâaloul, et de Moncer, le président « Noir et Blanc » a indiqué qu'il n'était plus possible de retenir davantage ces joueurs « déjà, à la fin de l'exercice écoulé Mâaloul a fait clairement savoir à ses coéquipiers que c'est sa dernière saison au club. De notre côté nous étions convaincus qu'après de longues années de loyaux services rendus à son club, il est normal que le joueur aspire à soigner sa situation financière. De son côté, Moncer voulait quitter le club depuis la saison écoulée et nos avons dû faire des pieds et des jambes pour le retenir et lui renouveler le contrat monnayant des avantages supplémentaires. Tout le monde a constaté que ce joueur, au cours de l'exercice précédent, avait l'esprit ailleurs et n'était plus concentré sur son sujet. Certes, nous aurions bien voulu le céder à un club du vieux continent mais la baisse de régime qu'il a déplorée, notamment durant la phase retour a fait baisser sa cote. Malgré tout, le club a empoché la bagatelle de deux millions de dinars (1,5 million coût du transfert et 0,5 million de dinars à titre d'arriérés de salaires et autres primes du joueur). Pour ce qui est de Junior, je peux vous affirmer que son transfert n'a pas encore eu lieu. Toujours est-il que le club désirant le recruter n'a qu'à mettre le prix exigé (2,5 million euros croyons- nous savoir). Tout compte fait nous ne sommes ni obligés ni pressés de le céder avant le déroulement des JO » Mondher Ben Ayed : « le CSS, toujours égal à lui-même » Le vice président de la haute commission de soutien, Mondher Ben Ayed, est revenu à son tour sur les raisons qui ont poussé le club à accepter le transfert de Maâloul et de Moncer, avant d'indiquer que «le CSS fidèle à sa « realpolitik » sait fructifier les joueurs qu'ils recrutent le plus souvent à bons prix, devenant ainsi une source de revenus conséquents ». Ben Ayed a, par ailleurs, fait remarquer que, grâce au statut du club et à ses structures, il n'y aura pas de vide au niveau de sa direction durant la période post- Abdennadher. Aussi, et sur la base des règlements généraux du CSS, une commission restreinte de cinq membres comprenant le président et le vice-président du haut comité de soutien ainsi que Lotfi Abdennadher sera constituée dans les tout prochains jours qui aura la charge de gérer provisoirement les affaires du club, en attendant l'élection d'un nouveau bureau directeur». Bassam Loukil « Toutes les conditions sont maintenant réunies pour réussir une probante saison » Prenant à son tour la parole Bassam Loukil a indiqué : « qu'étant donné le contexte particulier propre au club, nous avons jugé utile de tenir aujourd'hui même le point de presse à Tunis au lieu de le tenir une semaine plus tard à Sfax. Et puis, il ne nous faudrait pas oublier qu'avec les moyens de communication modernes le lieu du point de presse n'est pas un handicap pour l'information ». Loukil a tenu par la même occasion à rassurer les supporters sur l'état des lieux de l'équipe « le CSS dispose d'une groupe composé de joueurs chevronnés et d'une pléiade de jeunes au talent confirmé qui le prédisposent à jouer la saison prochaine pour les sacres. Surtout que les conditions de réussite sont aujourd'hui réunies. En effet tous les joueurs et le staff technique ont été payés jusqu'à la fin du mois de juin. De même, le club dispose d'un excédent qui devrait permettre au prochain bureau de travailler à l'aise. Je tiens aussi à rassurer la masse de nos supporters que la formation au niveau des jeunes bénéficiera d'un attention sans cesse renouvelée, car s'agissant du terroir du club tout comme l'équipe de volley-ball dont les dettes seront entièrement épongées. Concernant le prochain président, Bassam Loukil a noté qu'ils sauront dénicher, dans les meilleurs délais, la personne idoine pour succéder à Lotfi Abdennadher».