Dans le cadre du programme de renforcement du journalisme spécialisé, le Centre Africain de Perfectionnement des Journalistes et Communicateurs (CAPJC) organise tout au long de cette semaine une formation intitulée: « Le journalisme de santé et l'information médicale » regroupant près d'une vingtaine de journalistes tunisiens de tous bords. Une session à laquelle sont associés l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le ministère de la Santé et la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté. Un thème principal sera traité quotidiennement durant les cinq jours de la formation dont l'évolution de la politique de santé en Tunisie au fil des décennies, la formation en sciences de la santé en Tunisie, les industries de la santé et l'exportation des soins ou encore la réforme de la santé en Tunisie. De même, toute une matinée sera consacrée au dialogue sociétal, ses huit chantiers et les cinq axes du ministère ainsi que le rôle du partenariat entre l'Union Européenne et l'OMS pour la couverture sanitaire universelle. Faiza Kefi, la présidente du comité technique du dialogue sociétal, a d'ailleurs insisté, hier, sur le côté pionnier de cette initiative qu'on ne retrouve que dans quelques rares pays développés et qui promet un renouveau efficient du système de santé en Tunisie. Pas moins de quinze experts issus de milieux divers (cadres du ministère de la Santé, expert de la Banque Mondiale, représentant de la CNAM, médecins et pharmaciens, professeurs et doyen de la faculté de médecine, membres de la délégation UE et du bureau de l'OMS à Tunis, membre de la Commission anti-corruption de l'INLUCC...) ont été mobilisés pour assurer des interventions tout au long de cette formation modérée par Zouhair Ben Jemaa, président de l'Association « 20 million de consommateurs » et porte parole du dialogue sociétal en Tunisie. Dans son allocution lors de l'ouverture officielle des travaux de la session de formation, Samira Meraï, la toute nouvelle ministre de la Santé a déclaré, s'adressant aux journalistes présents : « La santé est une cause commune à tous les citoyens et un secteur vital auquel il faut accorder toute notre attention. Notre but à tous est de réduire le nombre de malades en Tunisie à travers une prévention primaire efficiente et globale. Ceci est certes le rôle des personnes travaillant dans le secteur de la santé mais aussi celle des médias qui doivent inscrire la sensibilisation au cœur de leur travail d'information. » Prenant la parole à son tour, Syed Jaffar Hussain, représentant de l'OMS en Tunisie a rappelé que les ministères de la Santé dans le monde n'étaient pas les seuls concernés et responsables par la santé des citoyens mais qu'ils n'étaient qu'un maillon de toute une chaine qui inclut différents intervenants, dont les journalistes, d'où leur responsabilité citoyenne à ce sujet.