« Pourtant, les joueurs ont tout donné et j'en suis satisfait. Cependant, l'effort n'était pas suffisant. Ainsi est fait le football, on ne vit pas que de victoires, cette élimination me laisse un goût amer » a signalé Faouzi Benzarti, après l'élimination de l'Etoile, dimanche à Lubumashi. L'aventure africaine de l'Etoile s'est arrêtée donc, au niveau de la seconde manche des demi-finales à Lubumbashi. En effet, pour avoir concédé encore une fois la parité (0-0) face au TP Mazembe, les Etoilés se trouvent de fait éliminés de cette compétition. Il va sans dire qu'à l'inverse du match aller à Sousse, la réaction, quoique tardive, des Etoilés fut réelle et bien appropriée même avant-hier mais, hélas, l'effort accompli fut insuffisant pour inscrire l'unique but tant escompté pour espérer inverser la tendance. Pour autant les sahéliens, n'eut été le grand match de son gardien Mathlouthi, sont passés à côté d'une lourde défaite (Belbouli a gagné ses quatre duels). Sans revenir aux péripéties du match, il faut admettre que l'équipe sahélienne a tout donné mais elle n'a jamais su mettre le ballon aux fonds des filets. Pourtant, une fois de plus, le brésilien comme à chaque match, avait l'occasion de changer le cours des choses, mais la maladresse, le manque de lucidité voire la « poisse » ne l'ont jamais quitté, ce qui confirme a posteriori le mauvais choix des dirigeants sahéliens d'avoir cédé successivement Bounedjah et ensuite Akaichi sans jamais cherché à combler le vide. Bref, à l'épreuve des faits, ce ne sont pas Acosta et a fortiori Saltou qui seront des dignes successeurs de Bounedjah et Akaichi. Les dirigeants étoilés doivent bien s'en mordre les doigts. Le directeur sportif de l'équipe, Zied Jaziri, qui a déjà tourné la page de ce cycle, s'empresse d'évoquer l'avenir de l'équipe en soulignant déjà l'apport des Natter et Mohsni alors que le vrai problème de l'équipe est tout bêtement de manquer de buteur, d'un bagarreur dans la surface de réparation. Est-ce une douce façon de ne pas faire allusion à l'échec de recrutement du brésilien et du libyen ? On finit par le croire. Reste à espérer que les dirigeants du club puissent tirer leçon des échecs précédents. C'est une façon élégante d'être en conformité avec ses choix. L'après Faouzi Benzarti ? Si les grands clubs vivent de cycles, force est bien d'admettre ces cycles ont leurs propres exigences. Ceux vécus par l'Etoile ne dérogent pas à la règle. Façonnée à la base par le duo Lemerre-Jeddi, l'actuelle équipe, reprise par Benzarti, il y a de cela deux saisons, montré de belles choses. Trois titres (Coupe de Tunisie (2), Coupe de la CAF, Titre de Champion de Tunisie) sont venus enrichir les vitrines du club surtout après une décennie de disette. De toute évidence Faouzi Benzarti en est le principal artisan même si c'est lui qui a cueilli les fruits, mais qu'importe, l'homme a su marquer de son empreinte ses passages. Personne ne nie une telle vérité. Mais l'homme, à l'image de ses joueurs frappés par la lassitude mentale et la baisse du niveau physique, a besoin également de répit. Depuis quelques mois, ses propres choix tactique et d'hommes font l'objet de critiques, ils sont devenus approximatifs voire inopérants. Du coup l'équipe collectivement ne répond plus comme avant. Le rendement collectif s'en est ressenti .