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ESS: En conformité avec les ambitions !
Publié dans Le Temps le 15 - 01 - 2016

Elue meilleure formation africaine de l'année 2015 par l'IFFHS, l'Etoile du Sahel, objectivement n'a pas usurpé son titre. En effet, mondialement classée 36ème devant Zamalek (86ème), USM Alger (90ième), elle devance sur le plan local ses « compatriotes » espérantistes (116ème) et les sudistes du CSS (145ème). La raison est simple. L'équipe sahélienne depuis une année, ne fait que collectionner les performances et les exploits. Performance ? En restant invincible sur sa pelouse la période durant. Exploit ? Simplement en disposant des grandes équipes tant sur le plan local que continental. La preuve ? Une seconde place en championnat la saison passée, une coupe de Tunisie et celle de la CAF en fin de parcours, et pour enchainer le tout (l'année 2015), la bande à Faouzi Benzarti finit la phase aller de l'actuelle saison en tant que Champion d''hiver(2016). Bref, un parcours pour ainsi dire irréprochable pour tout dire remarquable. La moisson est bonne pour le club sahélien après quelques années de disette, notamment depuis son dernier sacre africain en 2007 suivi hélas d'une mauvaise passe sur le plan du management et de la direction du club.
Un président , Ridha Charfeddine
Crise de direction, crise financière aigue bref le club a été à deux doigts de déposer le bilan n'eut été l'arrivée d'un homme inconnu du grand public jusqu'alors qui a sauvé financièrement le club en n'hésitant pas à mettre la main dans sa poche pour renflouer les caisses au moment où les donateurs se font totalement rares, c'est l'avènement de Ridha Charfeddine à la tête de l'ESS. Mais si le club s'est refait une santé en retrouvant sa vraie place parmi les premiers clubs en Tunisie, force est d'admettre également que l'ESS s'est reconstruite sa dimension continentale en remportant son neuvième historique titre africain faisant de l'ESS, l'équipe tunisienne la plus titrée à l'échelle du continent noir. Tout cela, au risque de se répéter, c'est grâce à la présence à la tête du club de la même personne , Ridha Charfeddine qui a su au bout de ses trois exercices (depuis mai 2012) acquérir certes l'expérience indispensable, et « le savoir bien faire et bien être » sportif mais certainement de l'étoffe notamment en politique, au point que cela a failli lui coûter sa propre vie. Bref, Le Monsieur poursuit son aventure avec « son club » avec certes de la sérénité, mais également avec des sacrifices financiers importants ( Il a déboursé seul jusque-là plus de vingt millions de DT de sa poche pour soutenir le club). Au-delà de l'aura et de la satisfaction personnelle, Ridha Charfeddine contre attente et encours de mandat, détient le record de présidents étoilés ayant récolté le plus de titres lors de leur mandat. Dix titres pour le moment ... qui dit mieux ?
Un entraineur, Faouzi Benzarti
Mais l'Etoile ne peut se résumer à un seul homme, d'autres éléments ont manifestement contribué à son actuel succès. En effet, sans le moindre doute, l'empreinte du coach Faouzi Benzarti est bien là. Comment peut-il en être autrement quand à son arrivée, l'ESS ne fournissait qu'un seul joueur pour l'équipe nationale, alors qu'aujourd'hui en partance pour la CHAN 2016, le sélectionneur national n'a pas hésité à faire appel à sept joueurs ( il va sans dire que la fatigue a dissuadé Kasperzack pour laisser à la maison certains d'entre eux ). Comment peut-il en être autrement quand le travail de rajeunissement de l'effectif, de promotion des jeunes issus du centre de formation et de mise en cohérence du groupe n'ont jamais cessé ? C'est que l'idylle entre l'Etoile et Faouzi Benzarti continue à travers les saisons et les époques. Ayant connu son premier titre avec l'ESS ( 1986), depuis à chaque fois que l'emblématique entraineur revient à la tête de la direction technique de l'équipe sahélienne c'est pour glaner des titres. Le dernier en date ? Même s'il n'était pas là le jour du sacre, il faut l'avouer, c'était lui qui a formé cette génération de joueurs qui ont su aller au Japon en passant par le Caire. Les Ben Fredj, Ghezal, Narry, Traoui, Chermiti, et même Chikhaoui sont passés par Benzarti d'abord avant de connaitre la gloire plus tard. Aujourd'hui, le bouillant entraineur tente la même expérience. Héritant d'un groupe formé par son prédécesseur, non des moindres, un certain Roger Lemerre, Le technicien tunisien a su remodeler le groupe à sa philosophie et sa culture de « la gagne ». N'hésitant guère à lancer, fidèle à ses choix, des jeunes qui promettent beaucoup et rassure l'avenir du club. Les Ben Amor, Boughattas, Naggez, Lahmar et autres sont en ce moment même avec le Team national. C'est dire si l'homme à l'œil pour détecter les talents et les mettre en valeur aisément. Grâce à son acharnement au travail et grâce, faut-il le rappeler, à ses collaborateurs ( Jeddi, Ben Younés les adjoints, Abdelaâlim l'etraineur des gardiens, Bouaâssida, Naby les préparateurs physiques, Hachem le spécialiste des soins physiologiques, ainsi que les adminsitratifs) le coach de l'ESS a su amener son équipe à un palier supérieur aussi bien au niveau du jeu, de la qualité du jeu que dans l'expression de l'exploit individuel du joueur. Bref, « le collectif compte pour moi avant tout exploit individuel » dira le coach. Aussi, en impliquant mieux le joueur dans la logique du groupe, l'expression collective et partant le rendement du groupe prennent de la valeur. Est-ce la raison pour laquelle, cette équipe a acquis une certaine automaticité dans le jeu et une cohésion dans sa démarche. Equilibrée dans ses compartiments , cohérente dans son jeu, il est plus facile dans ce cas de dominer l'adversaire voire le battre. Avec la coupe de la CAF, le public a eu une belle démonstration.
Mais, aussi une équipe.
Mais encore une fois, une équipe qui carbure bien, ce n'est pas forcément l'œuvre d'un président et d'un entraineur c'est aussi et surtout de joueurs. Dans cet ordre d'idées on doit tirer un chapeau à Ridha Charfeddine d'y avoir bien choisi la bonne trajectoire. En effet, en prenant la gestion du club en main, sa première tâche fut de se débarrasser d'un effectif pléthorique qui coûtait beaucoup aux finances obérées du club sans qu'il y ait des résultat en retour. Conséquence on revient au « savoir-faire de l'Etoile » (selon l'expression d'un ancien vice président C. Laâmiri) consistant à valoriser (et capitaliser même) le potentiel des jeunes formés par le centre du club. En faisant appel simultanément à un technicien de valeur (Roger Lemerre à l'époque relayé plus tard par Benzarti), et en lui confiant les jeunes, on comprend mieux dans ce cas comment tout cela a bien fonctionné. Résultat de ces choix stratégiques somme toute ! deux ans plus tard on commence à cueillir les fruits d'une telle politique. Aujourd'hui avec un effectif bien sélectionné dés le départ, le coach fait évoluer un groupe large de 26 joueurs mais réduit à 21 pour être plus opérationnel. Bref, au bout d'un année complète à la tête de l'ESS, Benzarti peut se targuer d'avoir mis sur pied un groupe homogène cohérent bien rôdé tactiquement et appliqué à souhait. De fait les places deviennent les places de titulaire deviennent chères pour les joueurs. La concurrence et l'émulation favorisent et stimulent les ardeurs pour être sur la liste la veille des matchs. Une équipe qui gagne est avant tout une équipe équilibre dans sa composition, dans sa démarche, l'Etoile c'est aussi cela. Aussi, avec un gardien capitaine, Mathlouthi, gagné par la maturité et la sérénité sur le terrain on en peut qu'être rassuré surtout que la relève est là avec Jebali. Prônant le jeu moderne le coach de l'ESS s'est employé à tirer le meilleur parti des latéraux à tempérament offensif à l'instar de Ghazi et Naggez qui constituent la rampe de lancement des assauts de l'équipe. Encore faut-il également l'axe défensif soit solide et équilbré, ce qui est le cas avec l'association Boughattaz (jeunesse et engouement) – Jemel (l'expérience et le métier des vieux briscards). L'entrejeu point d'équilibre et point fort de l'équipe sahélienne, il renferme en son sein deux profils forts complémentaires pour être oh combien efficace. Quand on associe, la solidité et la force d'un Kom à l'aisance technique et la vélocité d'un Ben Amor on est sûr que l'on peut disposer du meilleur entrejeu de la Ligue 1. Etant rassuré sur la couverture défensive et la relance, la reconversion du jeu et la rapidité en phase de transition deviennent déterminantes pour amener vers l'avant le mouvement de l'équipe. Point de besoin de chercher l'inspiration, la maitrise technique et la précision dans les pieds d'une autre pépite issue du centre de formation du club. Hamza Lahmar dont le nom commence à résonner un peu partout parce qu'il a acquis de l'adresse (généralement il fait mouche à 20m des buts adverses) et surtout de l'assurance. Encore une fois le sélectionneur a sauté sur l'occasion. Est-ce la preuve ? Totalement monopolisée jusqu'à une récente date par un phénomène qui s'appelle Bouendjah, l'attaque de l'ESS après son départ ne s'est pas arrêtée de parler les Akaichi, Acosta, Brigui et autres Msekni Omrani se sont chargés de remplir le vide et de la plus belle manière, « puisque tout le monde met la main à la pâte » précise le coach. A ce propos, il dira « qu'un défenseur s'il ne marque pas de but ne sait presque rien faire ». A l'Etoile ceux qui se chargent de débloquer certaines situation difficiles, ce sont surtout Jemel, Boughattaz, Naggez et à l'occasion Kom, Ben Amor et autres Tej. Bref, une équipe équilibrée qui sait évoluer d'une manière compacte et qui plus est portée à l'offensive ne peut être qu'une efficace sur le plan offensif et donc une équipe qui gagne. Plus mature, appliquée tactiquement et réaliste dans sa démarche c'est une équipe généralement qui réussit. C'est l'image que l'on reçoit de l'ESS.
Des chiffres: Invaincue à Sousse depuis un an !
-Ayant terminé la phase-aller en première position au tableau de classement de la Ligue 1, l'Etoile finit cette première étape de la compétition locale en tant que Champion d'hiver (ou d'automne selon) avec trente huit points à son compteur à un point de son dauphin le CSS et à deux points de son poursuivant et concurrent direct l'EST.
- Pour avoir inscrit 29 buts en quinze rencontres, l'attaque étoilée occupe la seconde place avec le CSS mais derrière l'EST première attaque de la Ligue 1 avec 31 buts.
- En revanche, ayant une bonne assise défensive les Etoilés, s'en défendent bien pour n'avoir encaissé que 8 buts en occupant la première place avec le CAB.
- En quinze matchs, l'équipe sahélienne a été victorieuse en 12 fois concédant deux parités et n'étant défaite qu'une seule fois, c'était la première journée de la phase-aller à Métlaoui (ESM).
-Elle demeure la seule équipe en cette première partie du championnat à être battu une seule fois.
-Côté buteurs, après le départ de Bounedjah , ils sont trois à avoir inscrit chacun cinq buts jusque-là Lahmar, Brigui, Acosta ( Près de 50% du total des buts inscrits par l'équipe). Le reste s'éparpille entre Naggez (3), Akaichi, Jemel, Msekni (2), Ben Aziza et Bounedjah (1).
- Invaincue à Sousse durant l'année 2015, l'Etoile l'a été également durant les huit matches joués sur sa pelouse lors de la phase-aller (24 points sur 24 possibles).


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