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La présidente de l'IVD joue la provoc en l'absence de tout contrôle
Publié dans Le Temps le 01 - 10 - 2016

L'Instance Vérité et Dignité (IVD) présidée par la controversée, Sihem Ben Sedrine, fait encore parler d'elle. Encore une fois dans le sens négatif. C'est à croire, selon les observateurs, qu'elle cherche, sciemment, les incidents. Mais la question qui se pose est la suivante: Dans quel dessein joue t-elle la provocation et jusqu'à quand ?
Cette fois-ci, sa querelle se situe au niveau du chargé du contentieux de l'Etat qui l'accuse, sans ménagement, de porter atteinte au prestige de l'Etat. Mais de quoi s'agit-il exactement ?
Un communiqué rendu public hier, indique qu'en conformité avec les articles 46 et 47 de la loi fondamentale numéro 53 de 2013 en rapport avec la justice transitionnelle, et après que le comité d'arbitrage et réconciliation lui a refusé l'accès aux requêtes des personnes qui demandaient un arbitrage, pendant la séance de réconciliation qui a eu lieu le 12 du mois courant, prétextant qu'ils relevaient du secret, le chargé du contentieux de l'Etat a estimé qu'il y a eu atteinte au prestige de l'Etat de la part du président de la séance, Khaled Krichi.
Pendant la réunion complémentaire du 21 septembre 2016, le chargé du contentieux de l'Etat informe le public qu'il a dû quitter la réunion face au refus du comité d'arbitrage et de réconciliation d'obéir au principe de la confrontation, principe essentiel régissant les réunions.
Ainsi, le chargé des contentieux de l'Etat, réclame des excuses officielles et précise que la reprise de l'activité du comité aura lieu lorsque les documents demandés lui seront communiqués comme l'exige la loi fondamentale.
Mais d'abord, d'aucuns s'interrogent : Que reste t-il de cette instance? Pourquoi certains s'entêtent-ils- à faire croire qu'il s'agit d'une instance constitutionnelle? Pourtant, elle ne l'est pas sachant qu'elle est appelée à rendre des comptes à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Pourtant, la présidente de l'IVD semble se placer au dessus de toutes les lois, ne reconnaît pas les jugements rendus par la justice dont ceux décidés par le Tribunal administratif. Bref, on ne comprend pas pourquoi plusieurs parties tentent de présenter cette IVD comme étant une super-Instance qui n'a de comptes à rendre à personne !
Il faut dire que ce n'est pas l'Instance qui est puissante, mais c'est plutôt sa présidente qui se croit « intouchable » au vu de ses relations hyper-privilégiées avec les grands ténors des organisations internationales. Ces derniers, encore sous l'hypnose de la militante Sihem Ben Sedrine qui tenait tête au régime dictatorial de Ben Ali, sont prêts à la défendre, bec et ongles, sans chercher à comprendre le fond de tout éventuel problème. Pour eux, Mme Ben Sedrine a toujours raison !
Or, on se demande: toutes les parties avec lesquelles elle est entrée en conflit, sont-elles toutes dans leur tort? Et qu'elle, seule, a raison ...
Mais ce qui est fort significatif, c'est que la majorité des situations conflictuelles ont eu lieu avec les membres de « son » Instance. Qu'on en juge...
Juste un an après sa mise en place et avant qu'elle ne commence réellement l'étude des dossiers, cette Instance s'est vue amputer de cinq de ses quinze membres !
En effet, avec la démission de Laâroussi Amri, directeur de la recherche et des études à l'IVD, au mois d'août 2015, ce fut la 5ème après celles de Khemaïs Chemmari, Noura Borsali, Azouz Chaouali et Mohamed Ayadi.
A cette liste, il faudra ajouter le cas de Zouhair Makhlouf, le vice-président, qui a été limogé par la présidente de l'Instance, pour avoir critiqué les pratiques autoritaires et les décisions unilatérales de Mme Ben Sedrine et pour avoir adressé une correspondance à la présidence de l'ARP qui n'est autre que l'autorité de tutelle.
Et en dépit de ses deux plaintes avec suite favorable de la part du Tribunal administratif, M. Makhlouf n'a pas pu réintégrer son poste et ses fonction au sein de l'IVD parce que Madame ne veut plus de lui après avoir commis ce qu'elle considère comme étant un « crime de lèse-majesté ».
Sans vouloir s'arrêter en si bon chemin, Mme la Présidente a gelé les activités de deux autres membres, en l'occurrence Lilia Bouguira et Mustapha Baâzaoui parce qu'ils ont osé contester la légalité de la nomination d'un deuxième vice-président de l'IVD après le « renvoi » de Mr Makhlouf en portant plainte devant le Tribunal administratif avant de demander à être écoutés par le Bureau de l'ARP.
D'ailleurs, les deux membres affirment subir, depuis, des agressions incessantes de la part de la présidente de l'IVD, Sihem Ben Sedrine qui qualifie leurs accusations d'un simple et vulgaire « tissu de mensonges et de fabulation... ».
« L'IVD assure que le rôle du conseil de l'Instance est de mettre en œuvre les mécanismes de justice transitionnelle et non pas de défendre les intérêts personnels des membres. Elle réfute, ainsi, les propos des plaignants qui estiment que le conseil est devenu incapable de défendre leurs missions et leurs autorités ».
Autrement dit, avec le gel de ces deux membres dont Mustapha Baâzaoui, qui était un de ses plus fervents défenseurs lors du fameux coup de force tenté pour « s'accaparer les archives du Palais présidentiel », on s'aperçoit que sept membres sur quinze ne font plus partie, d'une manière ou d'une autre, de la « super Instance ».
Et malgré cela, tous ces sept membres « ont tort » et Madame la présidente continue à « avoir raison ».
Trêve d'ironie. Des questions se posent sur l'impuissance du Tribunal administratif à faire respecter et appliquer ses verdicts que même Moncef Marzouki et Adnane Mansar finissaient par accepter et appliquer dans les heures qui les ont suivis !
En tout état de cause, des bruits courent quant à une prochaine audition de Madame Ben Sedrine par l'ARP qui a fini par entendre les deux derniers plaignants. Mais daignera t-elle de se présenter
Avant de finir, on rappellera cet épisode. Dans le fameux enregistrement « fuité » lors de la passation avec son successeur Hamadi Jebali en janvier 2012, Béji Caïd Essebsi avait accusé, sans ambages, Mme Ben Sedrine de « chantage ». « Si vous voulez que je vous aide à faire revenir le calme social, réhabilitez Farhat Rajhi... », lui avait elle dit comme il l'affirmait en substance. Et, connue pour ne pas laisser sa langue dans sa poche, Sihem Ben Sedrine ne broncha pas et n'y opposa aucun démenti.
Or, comment accepte t-on de placer une personne, qui fait une proposition pareille, que certains assimilent à une tentative de corruption d'un chef de gouvernement, à la tête d'un mécanisme censé lutter contre la corruption et juger les corrompus ?!
En tous les cas, plusieurs voix s'élèvent, désormais même de l'intérieur de l'ARP, pour revendiquer un traitement sérieux et efficace du dossier de l'IVD, de sa présidente et de ses agissements arbitraires au sein d'une super Instance, censée, pourtant, traiter des questions de la justice transitionnelle.


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