Chawki Tabib a évoqué, lors d'une émission, que les deux candidats à l'élection présidentielle épinglés dans le rapport de la cour des comptes, ayant fraudé durant ces échéances, sans pour autant citer leurs noms, le premier ayant reçu des fonds étrangers pour sa campagne, fonds qui n'ont pas été utilisés pour le financement de celle-ci, alors que le second a truqué les parrainages. Ce dernier est aujourd'hui en fonction au sein d'une institution monétaire tunisienne et il enseigne sur la meilleure manière d'utiliser les deniers publics. Par ailleurs, durant son passage télévisé où il était l'invité de Samir El Wafi sur le plateau de l'émission Liman Yajroo fakat, il est revenu sur les menaces et pressions exercées sur sa personne par la voie de lettres et en relation avec les révélations sur la corruption. Il a indiqué que la corruption au sein de l'appareil étatique est une 2eme forme de terrorisme. Chawki Tabib a, par ailleurs, indiqué que Slim Chaker, ministre des Finances lui a prestement demandé de garder le silence sur les noms de ces individus ou alors de lui envoyer les dossiers en rapport avec eux. Il a ajouté qu' « Il n'aurait jamais dû dire cela parce que je lui envoie des dossiers de façon régulière à propos des membres de son ministère impliqués dans des affaires de corruption. Ces dossiers j'en ai fait part au chef du gouvernement Habib Essid ». Il a ajouté que 300 dossiers relatifs à des affaires de corruption sont aux mains de la justice. «Nous avons des preuves concrètes de corruption relevant d'hommes politiques, de députés, de conseillers, de gouverneurs, d'avocats, d'industriels, d'instances publiques telles que la SONEDE.... Il existe à peu près 50 dossiers sur des suspicions de corruption exercées par des personnalités politiques. J'ai même des amis et des clients (en tant qu'avocat) qui sont impliqués». La question de la meilleure méthodologie et logistique à mettre en place pour lutter contre la corruption a été abordée. A ce sujet, l'ancien bâtonnier a révélé l'existence de 3 instances de lutte contre la corruption en Tunisie. Selon lui, ces instances sont toutes reliées au pouvoir exécutif et cela signifie qu'elles ne sont pas indépendantes. « Il faut unifier ces 3 instances en une seule qui sera l'Instance nationale de surveillance de la corruption ». Chawki Tabib a également indiqué que Kamel Ayadi, ministre de la Fonction publique, de la Gouvernance et de la Lutte contre la corruption est en Corée pour négocier l'achat d'un logiciel permettant de dénoncer les opérations de corruption par voie électronique pour protéger les témoins dénonciateurs. Sur le rapport présenté lors de l'émission : il indique que la Tunisie est le 9ème parmi les pays arabes les plus corrompus. Selon les statiques : 47% des directeurs d'institutions commerciales sont impliqués dans des affaires de corruption, ce qui représente un taux des plus hauts.