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Entrepreneuriat : Un secteur en plein essor ? Lueurs en vue pour le bien de l'économie
Publié dans L'expert le 29 - 06 - 2018

En dépit de la bonne volonté politique et, la diversité des acteurs engages ,diverses difficultés et handicaps administratifs entravent encore le bon décollage de l'entrepreneuriat, au profit d' un ralentissement du secteur et sa démotivation ainsi que la dissuasion de nombre de promoteurs sur le point de lâcher.
En fait ,et a titre indicatif, une enquête a permis de mettre en lumière les principales contraintes au micro entrepreneuriat en Tunisie selon un groupe d'experts parvenus à un consensus. Un système bancaire et financier trop risque, des procédures administratives trop complexes, ainsi qu'une culture entrepreneuriale peu développée sont apparues comme étant les principales sources de difficultés, révélant un manque de confiance généralisée envers les micro-entrepreneurs, en particulier s'ils sont des femmes ou des jeunes.
A rappeler que le secteur privé tunisien est constitué à 86% d'entreprises unipersonnelles, et seulement 0,4% de toutes les entreprises emploient plus de 100 travailleurs. Autrement dit, la plupart des entreprises tunisiennes sont des microentreprises ; cependant, les grandes entreprises représentent un tiers des emplois en Tunisie, soit davantage que toutes les micro-entreprises réunies.Par conséquent, si les micro-entreprises permettent aux entrepreneurs de créer leur propre emploi, cela reste insuffisant pour répondre à la question du chômage ; la rareté des moyennes et des grandes entreprises serait un facteur clé de la faible dynamique de la création d'emplois. Une autre question reste toutefois en suspens: pourquoi les micro-entreprises ne parviennent-elles pas à se développer et offrir davantage d'opportunités d'emplois ?
Piste incontournable pour l emploi..
le secteur de l'emploi en Tunisie se heurte à trois problèmes majeurs, à savoir le taux de chômage alarmant chez les diplômés de l'enseignement supérieur, le grand nombre de femmes parmi les diplômés demandeurs d'emploi et la disparité du chômage entre les régions.
Le dernier bilan en date en matière d'emploi et d'employabilité en Tunisie fait état d'un taux de chômage de l'ordre de 15,3% de la population active, l'équivalent de 628.000 chômeurs », dont 40% de diplômés de l'enseignement supérieur, parmi lesquels 40,6% sont des femmes.
On peut constater que neuf provinces du pays affichent des taux de chômage inférieurs à 12% alors que d'autres enregistrent des taux au-delà de 30%.
Au niveau des diplômés de l'enseignement supérieur, le taux de chômage le plus élevé affecte la filiale des sciences exactes (83.200 chômeurs), suivie par celle des techniciens supérieurs (58.900 chômeurs) et celle du droit, de l'économie et de la gestion (44.600 chômeurs).
Le budget de l'Etat tunisien attribué au ministère de la Formation professionnelle et de l'Emploi pour 2018 tourne autour de 700 millions de dinars (environ 291 millions de dollars), dont la quasi-majorité sera injectée dans des projets générateurs d'emplois.
La Tunisie dispose de deux fonds principaux, à savoir un fonds pour l'emploi, financé par l'Etat à 300 millions de dinars (environ 125 millions de dollars) et un second pour la formation professionnelle à environ 50 millions de dinars (environ 21 millions de dollars) à travers lesquels toutes les actions, programmes et investissements passent.
Cette stratégie oscille autour de trois axes majeurs, à savoir la création d'emplois dans le secteur privé, l'adéquation entre offres et demandes dans le marché de l'emploi, ainsi que la création d'entreprises et l'entrepreneuriat.
A rappeler que le ministère de la Formation professionnelle était en train de travailler sur l'accompagnement des entreprises pour la création d'emplois, sachant qu'une croissance de 1% est capable de générer 16.000 emplois dans le modèle de développement actuel, dont la croissance est estimée à 3%. Cela permettra d'absorber les besoins additionnels de la Tunisie, soit en moyenne 45.000 nouveaux demandeurs d'emploi par an.
Le gouvernement tunisien cherche également à équilibrer le rapport offre-demande dans le secteur de l'emploi à travers des instruments et programmes spécifiques tels que les politiques actives de l'emploi, qui servent annuellement environ 80.000 bénéficiaires.
En outre, pas moins de 40 projets de coopération internationale sont sur la table, dont le plus récent, en attente d'approbation parlementaire et d'un coût estimé de 60 millions de dollars sur six ans, consistera à faire sortir de la pauvreté extrême de nombreuses familles, créera 2.200 entreprises, accompagnera 250 sociétés déjà existantes et 250 associations, et formera 10.000 jeunes défavorisés selon le ministère de la Formation professionnelle.
Face à une conjoncture sociale inquiétante, en particulier la lenteur de la reprise de l'économie nationale, la jeunesse tunisienne ne cesse d'afficher son mécontentement à l'égard des différents programmes initiés par l'Etat tunisien.
Les autorités tunisiennes ont ainsi eu recours à la coopération technique avec l'étranger dans une tentative d'amortir au maximum l'onde de choc et d'ouvrir des horizons pour ces jeunes au-delà des frontières du pays.
Selon le ministre tunisien, jusqu'au 31 décembre 2016, le nombre total d'experts tunisiens exerçant à l'étranger s'élevait à 17.701, dont près de 14.000 travaillaient dans des pays du Golfe.

Les dispositions de loi sur l'investissement
Entrée en vigueur en avril 2017, la nouvelle loi sur l'investissement comporte un bouquet de dispositions au service de l'investisseur dont la suppression de certaines autorisations liées à l'activité économique comme celle pour l'accès au marché ainsi que la liberté de recourir à la justice une fois la conciliation a échoué.
Concernant les incitations à l'investissement, la nouvelle réglementation comprend plusieurs mesures incitatives au profit de l'investissement. Parmi elles, les primes d'investissement, la prime du secteur agricole et de la pêche, les primes de rendement économique, la prime de développement de la capacité d'employabilité et la prime de développement durable.
A titre d'exemple, les primes d'investissement visent les projets de développement régional, les secteurs prioritaires et les filières économiques ainsi que les dépenses d'infrastructure au titre de développement régional.
Et pourtant la Tunisie est classée 6e dans la région MENA et 40e mondiale
Pour garder l'optimisme, faudra-t-il rappeler que selon le classement «Global Entrepreneurship Index 2018» (Indice mondial de l'entrepreneuriat), publié par GEDI, la Tunisie a gagné deux places par rapport à l'année 2017 et se classe 40e mondiale sur 137 pays, évalués sur la base de la qualité et des dynamiques de leurs systèmes d'entrepreneuriat.
Ainsi, la Tunisie devance le Maroc, classé 65e mondial, l'Egypte classée 76e et l'Algérie classée 80e.
Au niveau de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), la Tunisie occupe le 6e rang. Le Maroc figure à la 10e position, l'Egypte 12e, l'Algérie 13e et la Libye 14e.
Ainsi, le Qatar se trouve à la deuxième marche du podium (22e mondial), suivi des Emirats Arabes Unis (26e) et d'Oman (33e).
A l'échelle mondiale, les Etats-Unis figurent en tête du classement, suivis de la Suisse, le Canada, le Royaume-Uni et l'Australie.
La quatrième position est occupée par le Danemark. Suivent l'Islande, l'Irlande, la Suède et la France. Le Tchad clôture la marche et se situe à la dernière position (137e).

A noter que le classement «Global Entrepreneurship Index», publié par le Global Entrepreneurship and Development Institute (GEDI), est basé sur plusieurs critères, à savoir la perception de l'entrepreneuriat par la société, le niveau du risque, la qualité de l'éducation, les compétences en matière de création de start-up, le niveau d'usage d'internet, le niveau de corruption, la liberté économique et la profondeur du marché des capitaux.
Diagnostic objectif..
Pourra- t- on envisager des solutions tout en approchant l'entrepreneuriat indépendamment des autres maillons de la chaine et en dehors du système économique en général ?
Apparemment , la réponse est a priori non.
Un article rédigé par Lotfi Saibi, president and director at 21st Century Services & 4D-Leadership House. paru dans le numéro 229 du magazine « Le Manager ».a fait l'objet d'une étude à ce sujet.
La solution pour la stabilité sociale et la croissance économique résiderait dans la création d'un écosystème entrepreneurial durable. Mais l'éclosion d'un environnement adapté à une croissance à long terme nécessite plus que l'émergence de quelques jeunes entrepreneurs talentueux ou d'un jargon entrepreneurial galvaudé sans une vraie compréhension.
Les recettes de croissance économique mijotées ailleurs et mal adaptées à notre contexte tunisien singulier ainsi que les copier/coller couramment utilisés ne marcheront pas dans ce cas.
Le diagnostic du climat entrepreneurial permet de constater l'inadéquation des stratégies, mises en place sans grande compréhension du concept de PME en tant que propulseur. Il semble que nous n'avons pas tout à fait saisi l'idée de coopération, de durabilité (stabilité, pérennité) et d'innovation.

La création de 50 incubateurs qui accompagnent les jeunes dans la réflexion et le lancement de leur startup est louable. Cependant, plutôt que de gaspiller du temps et de l'argent à installer des incubateurs rassemblant les jeunes esprits pour obtenir des ressources et leur donner de faux espoirs, il faudrait plutôt un réseau bien orchestré regroupant tous les acteurs de l'entrepreneuriat pour créer un écosystème de croissance.
90% des start-up ne survivent pas au-delà de leur deuxième anniversaire et bon nombre de celles qui survivent créeront de l'emploi pour une ou deux personnes. De bonnes raisons expliquent ce constat.
Un écosystème entrepreneurial créateur de potentiel requiert une synchronisation de six éléments qui doivent interagir de manière symphonique. Un maillon manque et c'est tout le système qui éclate. Il s'agit de la Politique, de la Finance, de la Culture, du Support, du Capital Humain et des Marchés.
Aujourd'hui, même s'ils répondent tous présents en Tunisie, ils le sont à des niveaux différents. Certains existent à des niveaux très primitifs faisant perdre l'espoir aux entrepreneurs.
En examinant individuellement ces six domaines, nous réalisons que le chemin de la croissance durable est encore long. Nous nous proposons d'attribuer des scores de 0 à 5 à chaque domaine ; 0 pour inexistant et 5 pour un idéal.
Culture

C'est notre capacité en tant que communauté à encourager l'innovation, à booster la pensée créative de nos jeunes, à tolérer les erreurs et à apprendre des échecs, à travailler de manière collaborative avec d'autres et à échanger des expériences. Cet apprentissage mobilise la famille, le dispositif éducatif, le monde économique, la communauté financière et les institutions gouvernementales. Le domaine culturel reste le maillon le plus faible de cette chaîne, beaucoup de travail reste à faire.
Capital humain

Ce sont les bonnes relations avec les universités et les centres de recherche, les liens tissés avec les associations des alumni et les professionnels à la retraite pour le mentoring et la formation. Ce sont les facilités de formation pour aider les jeunes entrepreneurs à améliorer rapidement leurs compétences en soft skills (développement personnel) et en leadership. Et finalement il s'agit des formations entrepreneuriales dans des programmes de base octroyés dès le lycée par des enseignants avisés, ou via des visites professionnelles. Au même titre que la culture, le capital humain est crucial pour la réussite de l'écosystème et demeure un maillon faible. Rater la synergie avec les universités, les centres de recherche et le savoir-faire industriel et social induit l'échec de l'incubateur.
Politique
C'est essentiellement le leadership politique : quand les pouvoirs publics montrent le chemin et proposent des stratégies gagnantes, c'est voir les institutions et les dispositifs de soutien financier et réglementaire travailler main dans la main. C'est une législation favorable aux PME.
Marchés

Ils sont essentiels et demandent à être identifiés tôt dans le processus, afin de garantir des adeptes précurseurs et éventuellement un accès facile aux marchés internationaux. Ce qui manque, c'est un réseau de diaspora tunisienne et d'entreprises multinationales disposées à être parties prenantes à un stade précoce.
Finance
Il s'agit de faciliter l'accès aux investisseurs providentiels, au capital risque, au marché de capitaux et aux microcrédits. Beaucoup de lourdeurs bureaucratiques et d'obstacles administratifs restent à franchir pour améliorer notre dispositif d'aide financière.
Support
Ce sont les procédures administratives et comptables ainsi que l'expertise technique qui permettraient aux jeunes de contourner les formalités bureaucratiques. Le support doit être ouvert à tous les jeunes, tous champs confondus, sous la forme d'incubateurs régionaux. Assurer la logistique, les outils de communication et l'infrastructure est un « must ». J'admets que les réalisations de la société civile et des incubateurs, dans ce domaine, sont considérables, mais elles restent insuffisantes.
C'est, en effet, un processus laborieux, participatif qui se veut partie intégrante d'une vision globale définie et débattue qui ne peut pas être envisagé dans le court terme. Miser sur un changement durable nécessite d'inverser le cycle du processus de construction en commençant par l'écosystème plutôt que par les incubateurs.
lab ess .. L'ENTREPRENEURIAT SOCIAL..un creneau prometteur
L'entrepreneuriat social consiste à créer une activité économique viable pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux (accès aux soins, aux énergies, au logement, gâchis à grande échelle, chômage de longue durée, circuits courts, bio, croissance verte, etc.)
C'est un mouvement de fond mondial qui participe au renouvellement des modèles économiques dominants qui ont montré leurs limites – économie de marché financiarisée ou bien prédominance de l'Etat – en créant une troisième voie émancipatrice à mi-chemin entre ces deux pôles. Il cherche à mettre l'efficacité économique au service de l'intérêt général.
Quel que soit le statut juridique qu'elles adoptent les entreprises sociales intègrent donc les objectifs de l'action publique tout en s'inscrivant pleinement dans le marché. Elles s'efforcent d'être performantes économiquement pour résoudre de façon efficace les problèmes sociaux et environnementaux auxquels ni l'Etat, ni le marché ne savent répondre seuls.
Leurs dirigeants sont avant tout motivés par l'intérêt général. Le profit est pour eux un moyen, non une fin en soi. Ils cherchent à concilier initiative privée et solidarité, un esprit d'entreprise et une volonté de rendre l'économie plus humaine qui assure la rentabilité et partage les richesses.
Les entrepreneurs sociaux réconcilient l'économique et le social via un modèle d'entreprise qui repose sur 4 piliers dynamiques :
* Un projet économique viable: Comme son nom l'indique, une entreprise sociale est avant tout une entreprise. Une initiative privée insérée dans un marché concurrentiel est indépendante des pouvoirs publics. Elle se fonde donc sur un modèle économique viable induisant une prise de risque, une capacité à innover pour répondre et s'adapter à des demandes de marché, par une production de biens et/ou de services, la création de richesses et d'emplois. Il ne peut pas y avoir de projet social fort sans projet économique fort et il serait stérile de les opposer. Tout l'enjeu de l'entreprise sociale est de ré-encastrer le social dans l'économique.
* Une finalité sociale et/ou environnementale: L'objet d'une entreprise sociale est de répondre à un besoin social, sociétal ou environnemental. Autrement dit, sa mission première est d'atteindre, au-delà de son seul impact économique, un impact social, sociétal ou environnemental positif. Cela est possible par le biais du recrutement de ses salariés (précaires, en situation d'exclusion, handicapés, ...), par le biais de ses méthodes de production (production dans des conditions éthiques, favorisant le développement local, ...), ou encore par le biais de sa clientèle / ses bénéficiaires (publics non solvables, ...).
Cette mission sociale doit être inscrite dans l'objet social de l'entreprise ou le pacte d'actionnaires. L'entreprise doit disposer également d'outils et d'indicateurs pour évaluer cette finalité dans la durée (« langage de la preuve ») : l'entrepreneuriat social ne se décrète pas, il se démontre au quotidien !
* Une lucrativité limitée: Comme toute entreprise, l'entreprise sociale doit être rentable pour exister, survivre et se développer. Cependant, elle place cette rentabilité au service de sa finalité sociale et/ou environnementale. Elle limite sa lucrativité pour redistribuer les bénéfices qu'elle produit vers son projet social. Cela lui permet de disposer de ressources supplémentaires pour maximiser son impact social sur le long terme.
Le principe de lucrativité limitée se traduit par des logiques de fonctionnement simples :
Les excédents sont mis au service du développement du projet social/environnemental de l'entreprise et des hommes (mises en réserves, investissements, fonds propres, partage avec les salariés, etc.).
La rémunération du capital (le cas échéant) est limitée.
L'échelle des salaires est encadrée (de 1 à 10).
* Une gouvernance participative: Dans une entreprise sociale, le processus de décision n'est pas fondé sur la propriété du capital. L'entreprise sociale cherche à y impliquer ses parties prenantes (salariés, collectivités, financeurs, bénéficiaires, fournisseurs, ...), pas au nom d'une idéologie mais au nom de l'efficacité et de la qualité du service qu'elle produit.
Sources : https://www.webmanagercenter.com/ https://maghrebemergent.info
https://www.leconomistemaghrebin.com
https://lemanager.tn
http://www.labess.tn


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