Au cours des dernières années, nous avons été tous témoins de l'apparition d'un nombre important de livres, d'articles, de colloques et de congrès abordant ou traitant le thème de la nouvelle économie, et ce afin de mieux saisir ce phénomène qui reste encore imprécis et parfois controversé. La sur-utilisation du concept de « nouvelle économie » et des « TIC » est tellement fréquente qu'on ne sait plus, parfois, de quoi il s'agit exactement. Certains experts vont jusqu'à demander jusqu'à quelle mesure cette nouvelle économie a t- elle contribué à l'actuelle crise économique mondiale ? Même si, nous n'avons pas de réponses nettes à cette question posée, celle-ci mérite, de toutes les façons, d'être posée. Un économiste français nous met même en garde contre le discours général en faveur de la nouvelle économie et contre le glissement provoqué par elle vers une gouvernance financière qui crée une bulle spéculative en maximisant la valeur des actions au détriment de toutes les autres parties prenantes. Pour ce même Expert français, la «nouvelle économie» est un discours idéologique qui prône surtout un nouveau capitalisme plus libéral, plus financier et plus mondial. Toujours selon lui, la nouvelle économie est plutôt un mythe promettant une croissance économique forte, durable et sans inflation. Pour cet économiste français, le savoir est considéré comme l'essence même de la nouvelle économie. Il nous présente une catégorisation des savoirs et leur mode de transfert (savoir- comment, savoir- quoi, savoir-faire et savoir- qui), en vue d'amener une meilleure compréhension de cette nouvelle économie. Il nous invite, de façon très pertinente d'ailleurs, à ne pas oublier certaines conséquences de la nouvelle économie, comme les inégalités Nord-Sud, la précarité et la rareté de l'emploi, les faillites des entreprises… REPERCUSSIONS DES TIC SUR LA CRISE En promouvant cette nouvelle économie, le nouveau capitalisme financier tente, d'imposer trois conditions qui bouleversent profondément l'équilibre social et économique des entreprises : --- la flexibilité et la mobilité du travail, --- une économie de marché concurrentielles avec un Etat réduit au maximum et enfin, --- un nouveau mode de gouvernance accordant la prépondérance aux actionnaires. Il est légitime de se demander dans quelle mesure cette nouvelle économie pourrait aggraver la situation économique mondiale plus qu'elle en est déjà. Quels enjeux réels de cette nouvelle économie vis à vis de la technologie, de l'emploi et de la formation ? Contribue t-elle à la diffusion des savoirs et par conséquent à la croissance du produit intérieur brut et de la productivité du travail des pays ? La nouvelle économie, n'a t-elle pas amené à la mutation des formes de travail et d'apprentissage ainsi qu'aux différentes catégories de connaissances requises sur le marché de travail ? L'apparition d'un type de travail axé sur la collaboration et basé sur le partage des connaissances est déjà une rupture avec le modèle taylorien de l'organisation, favorisant une gestion des ressources humaines souple, informelle et peu hiérarchisée. L'on peut aussi souligner le fossé qui a été créé ces dernières années entre connaissance et emploi, dans la mesure où les citoyens n'ont cessé d'augmenter leurs connaissances générales et spécifiques. Cela conduit une bonne partie des travailleurs à être ou bien sur- qualifiés ou sous-employés. En guise de conclusion, il est difficile de cerner le phénomène de la nouvelle économie dans son ensemble et encore moins ses répercussions sur la crise qui sévit actuellement dans le monde, puisque cela est extrêmement complexe.
EFFETS DE LA CRISE SUR LES TIC 2009 s'annonce comme une année bien difficile à vivre sur le marché des TIC. Toutes les grandes entreprises occidentales de ce secteur ont, en effet, révisé à la baisse leurs prévisions de croissance pour cause de crise financière mondiale. Malgré ce contexte défavorable, le marché des TIC a plutôt bien résisté en 2008, mais il est très probable qu'en 2009, cet important marché sera affecté par le ralentissement économique mondial global. Pour tous les Experts, ce sont les dépenses informatiques qui seront les plus touchées. Cela veut dire qu'on achètera moins d'ordinateurs (-3% pour 2009), ce qui ralentira l'intégration des processus métiers des entreprises et des projets de l'administration qui veut se rapprocher aujourd'hui du citoyen avec des programmes de e- gouvernement. De leur côté, les entreprises vont devoir se contenter avec des budgets informatiques de plus en plus serrés en attendant de meilleurs jours. Cette crise universelle va changer la donne dans le monde fermé des services et des logiciels. Des pays comme l'Inde, la Russie et la Chine vont avoir à gérer cette crise qui risque de mettre en difficulté plusieurs importantes sociétés de développement de logiciels. Les clients vont chercher d'autres pays encore moins chers que ces pays émergents pour boucler leur budget.