Suite à la parution de notre dossier sur l'administration publique dans notre numéro du 26 août 2008, M. Barkati Chelby a bien voulu nous faire parvenir sa contribution à l'enrichissement du dossier, ce dont nous le remercions. Dans un souci de transparence et d'utilité, nous proposons à nos lecteurs l'intégralité de l'article que notre cher lecteur M. Barkati nous a communiqué: L'administration publique, comme elle doit être ‘'L'Expert'' en date du 26 août 2008 s'est évertué à accompagner ses lecteurs à travers la page 3 signée SR pour leur dévoiler une réalité qui a été toujours éludée à savoir la nécessité de l'émergence d'une administration publique moderne. A propos, j'aimerais rehausser, à travers cette intervention, davantage la valeur de ce qui a été dit par SR en présentant à la fois un petit grief et une modeste proposition. Tout ce qui a été dit dans cet audacieux et intelligent article aurait pu être titré autrement ; à propos, je me permets de souffler à SR le petit changement en disant ‘'L'administration publique qui doit être''. En effet, il s'agit là de l'organe le plus important et le plus délicat de l'Etat. Il est bon de légiférer, de prendre des décisions, de tracer des programmes, de poser des objectifs et d'élaborer des plans ; seulement, ce qui est plus important c'est l'application, l'exécution, la mise en œuvre. L'administration publique est le moteur de la réalisation de tous les projets aux niveaux social, culturel, commercial, industriel, agricole, politique… Il est donc inévitable qu'elle doit être comme elle le doit. En ce qui concerne le deuxième point et dans l'amalgame de la recherche d'une administration moderne et capable de remplir ses missions en ce qui concerne le développement économique, notamment, c'est vrai qu'il est nécessaire que notre administration publique doit être plus réactive, plus rationnelle dans ses dépenses, plus capable de fournir des services de qualité et de maîtriser les nouveaux moyens technologiques disponibles … Seulement, il est nécessaire qu'elle doit être appliquée. En ce sens, l'on entend par ‘'être appliquée'' le fait d'être à sa vraie position hiérarchique, c'est-à-dire sous la loi, ni à coté ni au dessus. Il ne faut pas oublier que l'administration publique n'est autre chose que l'organe d'exécution mis à la disposition des pouvoirs publics pour l'exécution de leurs missions. L'administration publique ne fait pas la loi. Elle n'a pas à interpréter la loi déjà posée, ni à trouver des solutions, ni à simplifier les procédures. Il s'agit plutôt d'une affaire de textes légaux. L'autre phénomène duquel il y a lieu de guérir notre administration publique, concerne la maladie des postes, des emplois, des fonctions, des services … personnifiés… C'est un problème d'organisation, de répartition des tâches et de la fonction de contrôle interne. A partir du bureau de travail d'un retraité, je me permets de transmettre ce message pour conclure cette communication en disant qu'il est inévitable et qu'il est temps d'abandonner l'esprit du directeur donneur d'ordre en se passant par le ‘'Monsieur qui connaît tout''. Il faut reconnaître la compétence des petits fonctionnaires en les faisant participer à la conduite des services et à la mise en œuvre des décisions et en reconnaissant leurs efforts, ou leur participation, du moins. Le petit fonctionnaire lui-même doit abandonner la maudite fameuse formule ‘' Le directeur veut que ce soit comme ça''. Malheureusement, il y a encore des pas à franchir dans le domaine de la préparation, la formation et l'adaptation des fonctionnaires à l'esprit de l'Etat de droit et des institutions.