L'intelligence, la connaissance La recherche et l'innovation sont les emplois de demain. Chacun se reconnaît à dire que c'est là aujourd'hui que se trouvent les mines de richesses. Elles sont arme anti-crise ! Nul doute que l'innovation et l'initiative représentent aujourd'hui un enjeu capital pour le développement économique et social. Levier essentiel à même de permettre d'affronter ce grand défi fondée sur la créativité pour résoudre les problèmes. La valorisation de la recherche peut être définie comme l'ensemble des actions et activités ayant pour but d'augmenter la valeur des résultats de la recherche et, plus généralement, de mettre en valeur les connaissances. Par certains de ses aspects, elle touche aux activités de transfert, mais elle réfère plus globalement à l'ensemble des activités qui mettent en relation le monde de la recherche et la sphère économique et sociale. Tous les résultats de recherche pourront déboucher sur des applications commerciales et donner lieu à un entrepreneuriat.
A l'évidence, la valorisation ne se résume pas à l'exploitation commerciale des résultats de la recherche. elle s'appuie, de façon générale, sur le déploiement et l'échange des connaissances, et ce, dans tous les domaines de développement du savoir. La contribution sociale et économique de la connaissance s'incarne dans des formes très diverses, dont les effets ne sont pas visibles au même degré ou mesurables de la même façon. Il peut s'agir de nouveaux programmes d'intervention auprès de divers groupes économiques, de nouveaux mécanismes financiers ou bancaires, de l'amélioration de pratiques ou de procédés, pour ne nommer que ceux-là. Certains secteurs de recherche sont, plus que d'autres, en mesure d'éclairer des phénomènes lourds de conséquences sur plusieurs plans. Tous les types de recherche dans l'ensemble des secteurs disciplinaires peuvent conduire à des échanges féconds de l'université avec la communauté, les organisations, les milieux de pratique et, plus globalement, la sphère socioéconomique.
On parle aussi de l'entreprise savante. Cette entreprise est forcément proche de la recherche. Seul, une alliance sacrée entre l'université et l'entreprise peut assurer sa pérennité .
La création d'emplois et le développement des richesses passeront par le lancement des projets innovants ayant une valeur ajoutée, permettant de valoriser les résultats de recherche et de transformer des idées en projets concrets et en entreprises rentables. c'est surtout, un enjeu de progrès: l'objectif est de construire un nouveau modèle de développement respectueux de notre monde, de ses équilibres, de ses écosystèmes et de ses défis économiques. Pour vivre mieux et atteindre de nouveaux horizons La crise financière mondiale stimulera certes l'innovation qui sera la clé d'une économie basée sur le savoir. Un savoir qui demande une main-d'œuvre plus spécialisée et des techniques plus poussées la formation de sociétés compétitives, l'amélioration de la productivité de la main d'œuvre, de la pénétration de meilleurs marchés avec des produits innovateurs.
Le dernier G20 a marqué un sursaut international susceptible de redonner confiance et espoir. Les responsables politiques ont su trouver un langage commun face aux difficultés financières de la planète. La France y a pleinement joué son rôle de force de propositions et d'initiatives. La crise est loin d'être derrière nous. Trop d'incertitudes demeurent sur la reprise de la demande mondiale et sur l'assainissement du système financier pour considérer la guérison acquise. D'une ampleur inégalée, elle marque la fin d'un modèle de croissance et un basculement de la puissance économique de la zone euroaméricaine vers la zone asiatique. Sur le front intérieur, les marges de manœuvre sont étroites. Trop peu de relance, et c'est le risque d'un allongement de la crise et d'une déstabilisation de notre tissu social. Trop de dépenses publiques, et c'est le risque, par un endettement excessif, de marges de manœuvre rognées, d'un risque inflationniste et d'un prévisible recours massif aux impôts. Dans cet exercice difficile, nous devons privilégier tout ce qui peut accélérer la sortie de crise, en prenant en compte les peurs et les mécontentements qui s'expriment un peu partout dans le monde . Que la détermination montrée ici comme ailleurs dans le sauvetage des institutions financières soit aujourd'hui mise en œuvre dans la lutte contre le chômage et dans la garantie de nos systèmes de protection sociale. Les citoyens dans le monde attendent aujourd'hui qu'une même énergie soit déployée pour traiter deux questions centrales : l'avenir des modèles de protection sociale, et la définition d'une nouvelle stratégie économique. L'exigence sociale d'abord. Elle constitue aujourd'hui une priorité face à la montée du chômage, inédite par son ampleur et sa rapidité. La montée en puissance du Fonds d'investissement social doit permettre d'apporter des réponses concrètes, au cas par cas, aux situations les plus difficiles. Mais, au-delà, la crise fait ressortir de graves inquiétudes sur un modèle éducatif perçu comme inégalitaire, sur des régimes de retraite fragilisés ou sur la pérennité de notre système de santé. Il nous faut également une stratégie économique. Une nouvelle hiérarchie mondiale va se mettre en place. Certains pays sortiront plus forts de cette crise. Je pense à l'Allemagne, qui continue de faire de l'excellence de son appareil industriel le moteur de sa croissance, aux économies indienne et chinoise. Choisissons l'initiative : un concentré sur les enjeux économiques et sociaux de long terme, conscient de sa place en Europe et dans le monde, soucieux de la singularité forte de son modèle, qui est un atout dans cette crise majeure. Ce sont là les clés pour sortir renforcés de ces épreuves.