Homme d'affaires & Président de la cellule des Jeunes Membres de l'IACE Face à un monde de plus en plus concurrentiel, agir est devenu primordial pour progresser et se développer, il faut aller de l'avant et être à l'affût des solutions et des innovations qui nous permettent d'être plus compétitifs. Après une période de croissance moyenne dans les années 80, fondée sur les ressources naturelles et les investissements publics massifs, la Tunisie a mis en place dans les années 90 un modèle de croissance fondé sur l'investissement privé dans les industries légères à valeur ajoutée et avec des qualifications moyennes ou faibles. Ce modèle a permis d'obtenir un taux de croissance satisfaisant autour de 5%, tout en procédant à une ouverture graduelle de son économie. Avec le Xème plan (2002-2006), il apparaît que ce modèle de croissance doit évoluer sensiblement si l'économie Tunisienne veut maintenir, voire augmenter son taux de croissance, dans un contexte de chômage des diplômés et d'ouverture générale de son marché. Par ailleurs, dans la période couverte par le plan, le nombre de diplômés de l'enseignement supérieur passera de 34 500 en 2002 a 56 500 en 2006. Cet afflux de personnes formées à un bon niveau sur le marché du travail représente une opportunité considérable à saisir. Les indications récentes montrent qu'il est nécessaire que les adaptations se fassent rapidement. La stratégie de l'innovation Une stratégie gagnante mise d'abord sur une culture de l'innovation et se veut une démarche permettant de rechercher constamment des façons de mieux faire les choses grâce à l'acquisition de nouvelles connaissances. L'effort visant à introduire des innovations, ne doit pas se cantonner aux secteurs à hautes technologies et qualifications élevées. II doit concerner tous les secteurs, chacun évoluant à son rythme en fonction des contraintes que lui impose sa compétitivité. Innover, c'est oser intégrer le changement au quotidien en utilisant ses connaissances, ses compétences, son intuition et son talent pour créer du nouveau. C'est aussi prendre une longueur d'avance face à la concurrence. L'innovation ne concerne pas uniquement l'invention technologique, elle doit comprendre toute nouvelle idée dans les domaines des services, du marketing, mais aussi concernant les innovations touchant à l'environnement de l'entreprise. Nous avons toujours misé sur les stratégies gagnantes, quelques- uns des plus éminents acteurs et experts de l'économie, des finances, du commerce et de l'industrie explorent avec vous aujourd'hui les domaines de l'innovation et de la création d'entreprises. Dès lors, cette stratégie peut se résumer en cinq points : 1. Positionner clairement l'innovation au centre du développement du pays. 2. Poursuivre activement la politiques de développement des ressources humaines, en s'engageant résolument dans une démarche novatrice de restructuration de l'ensemble du système éducatif autour de la notion de compétences. 3. Approfondir l'aménagement du cadre économique et constitutionnel en réduisant la bureaucratie et en favorisant le développement du secteur privé notamment par l'externalisation des services publics. 4. Développer un système d'innovation adapté aux enjeux. Pour ce faire, poursuivre le programme de mise à niveau de l'industrie, utiliser judicieusement les marchés publics pour stimuler et diffuser les innovations, amplifier et régionaliser les mécanismes d'aide a l'innovation dans les PME, formuler et mettre en uvre une politique scientifique autour de programmes thématiques mobilisateurs associant l'université et l'industrie et enfin monter graduellement les technopoles sectorielles dans une perspective de développement territorial et de constitution de masses critiques. 5. Développer les productions technologiques qui requièrent des qualifications élevées et des infrastructures en matière de TIC. Ce qu'il faut pour créer Le débat doit porter sur le profil de l'entrepreneur , créateur d'entreprise, de discuter les conditions favorables à l'émergence et à la pérennité du créateur dans le processus entreprenarial, et enfin, d'apporter des éléments de recommandations permettant aux décideurs institutionnels et aux divers partenaires du milieu des affaires de mettre en oeuvre tous les dispositifs et mécanismes incitatifs permettant d'accroître le potentiel entreprenarial des jeunes créateurs Tunisiens afin de créer d'avantage d'emplois pour les jeunes diplômés. L'entrepreneur est donc la personne ou le groupe de personnes assumant les risques de créer et de gérer une entreprise en mettant en uvre les divers facteurs de production, en vue de produire et de vendre sur un marché des biens et des services. Un entrepreneur doit être préparé et formé pour faire face aux défis actuels (progrès techniques, exigences légales, contingences du monde socio-économique) qui rendent plus ardue la course vers la réussite et le profit. Aussi, la formation et l'expérience procurent-elles une base solide à l'entrepreneur pour se lancer dans la vie professionnelle. Toutefois, il faut bien garder à l'esprit que les connaissances ne sont qu'un moyen -même essentiel - pour atteindre les objectifs; le succès du projet dépendra en grande partie des qualités dont dispose le créateur. Rappelons que la création d'une entreprise est d'une grande complexité, elle regroupe plusieurs catégories interagissent dans un processus cumulatif au sein duquel les composantes se renforcent mutuellement. L'on constate avec satisfaction, que les Tunisiens sont de plus en plus nombreux à être sensibilises à l'initiative, à manifester leur envie de créer, à vouloir nourrir un projet de création d'entreprise et à souhaiter le mettre en uvre. En Tunisie, malgré le déploiement de plusieurs mécanismes d'appuis à la création, la simplification des formalités administratives par la mise en place d'un guichet unique et les encouragements fiscaux et financiers, les contraintes restent nombreuses et le processus entrepreneurial reste un itinéraire difficile à emprunter pour le créateur Tunisien. Les témoignages des nouveaux promoteurs font ressortir une forte diversité de cas et de problèmes rencontrés. Cependant, tous se rejoignent pour dire qu'entre l'envie d'entreprendre et la création, il y a un pas, souvent difficile à franchir. Créer une entreprise réclame donc de nombreuses qualités humaines, intellectuelles et relationnelles. On peut rappeler au moins, les compétences suivantes : - Les Compétences techniques. - Les Compétences en gestion. - Les Compétences commerciales. - Les Compétences managériales. La pérennité du modèle de croissance Tunisien, fondée sur la création de richesses et la concorde sociale, nous impose d'uvrer à la création de nouvelles entreprises innovantes et compétitives. On doit conjuguer nos efforts pour réduire tous les obstacles entravant la réalisation de cet impératif.