Le nombre total d'entreprises étrangères opérant en Tunisie s'est élevé fin 2008 à près de 3.000 entreprises, qui ont permis de créer plus de 303 mille emplois, avec 2.324 entreprises dans le secteur des industries manufacturières, 347 dans les services, 158 dans le tourisme, 79 dans l'agriculture et 58 dans l'énergie. Pour ce qui est de la répartition des IDE par région, les Investissement Directs Etrangers ne sont pas proportionnellement répartis entre les régions côtières et les régions intérieures. En effet, les IDE se concentrent dans la capitale et à ses alentours. Selon le rapport publié par l'Agence de Promotion des Investissements Extérieurs (FIPA) à l'occasion de la 11ème édition du Forum de Carthage pour l'investissement qui s'est tenu à Hammamet du 24-25 juin 2009, la répartition des entreprises étrangères par région indique que deux gouvernorats côtiers – en l'occurrence Tunis et Nabeul – abritent la part importante en matière d'IDE. Le premier l'est par le volume des investissements acquis jusqu'à fin 2008, soit 5,120 milliards de dinars, représentant 42,3% de la valeur totale. Ce qui fait de ce gouvernorat le leader incontestable de cette catégorie, laissant très loin derrière le gouvernorat qui occupe la deuxième place, Sousse avec 957,036 millions de dinars soit 7,9% du total de la valeur totale des investissement, suivi de Nabeul (857,667 MDT, 7,1%), Ben Arous (813,031 MDT, 6,7%), et Monastir (752,272 MDT, 6,2%). Zaghouan, l'une des régions intérieures de la Tunisie, très proche de la capitale, enregistre des performances louables puisqu'elle abrite 134 entreprises étrangères pour une valeur totale des investissements, évaluée à 645,206 MDT, créant ainsi 16.787 emplois. Ce gouvernorat est en train de rattraper son retard sur ce groupe leader, grâce aux incitations mises en place en sa faveur par les pouvoirs publics. Le second champion, Nabeul, se distingue par le nombre d'entreprises étrangères implantées sur son territoire avec 449 sur un total de 2.908 représentant 15,4% du nombre total. Cette région du nord-est est talonnée de près par Monastir (401, 13,8%), Sousse (373, 12,8%), Tunis (343, 11,8%) et Ben Arous (290, 10%). Nabeul est également à la pointe en termes d'emplois créés par les IDE, avec 46.186 emplois et 15,4% du gâteau, et là encore en légère avance sur Monastir (42.321, 14,1%), Bizerte (37.623, 8%), Ben Arous (33.002), et Tunis (31.365, 10,5%). Ce qui veut dire qu'avec un stock d'IDE inférieur, donc des projets moins capitalistiques, les autres gouvernorats de ce peloton de tête créent plus d'emplois que Tunis, l'un des deux leaders. Les 2.908 entreprises étrangères comptabilisées dans le pays (dont 2.324 dans les industries manufacturières, 347 dans les services, 158 dans le tourisme, 79 dans l'agriculture et 58 dans l'énergie) ont produit, jusqu'à fin 2008, plus de 303 mille emplois. Avec 3,597 milliards de dinars en 2008 (contre 2,158 milliards en 2007), les IDE ont contribué à hauteur de 23,3% à la formation brute du capital fixe, et représenté 38% de l'investissement privé et 7% du PIB. Les 200 nouvelles entreprises étrangères entrées en production – et les 140 extensions – ont généré 16 mille emplois nouveaux. Une brochette de grands projets ont été implantés en 2008 malgré – ou grâce à – la crise, comme tend à le penser M. Afif Chelbi, ministre de l'Industrie, de l'Energie et des PME- dans certaines régions de l'intérieur, dont Béja (Kromberg et Schubert, Allemagne), Siliana (Draxlmaier, Allemagne), Kairouan (le japonais Yura et le suisse Chama II), Jendouba (l'italien New Fashion et le japonais Sumitomo), et Gafsa (le japonais Yazaki). Pour l'heure, seul le gouvernorat de Tataouine ne comptabilise aucun investissement étranger...