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Rapport sur le Financement du développement à l'échelle internationale 2009
Publié dans L'expert le 27 - 06 - 2009

La nouvelle analyse de l'économie internationale que livre la Banque mondiale décrit une situation sans précédent : chute de 2,9 % de la production mondiale et recul de près de 10 % du commerce mondial, accompagnés d'un effondrement des flux de capitaux privés qui pourraient chuter de 707 milliards de dollars en 2008 à 363 milliards de dollars en 2009, selon les prévisions actuelles.

Tandis que le monde entre visiblement dans une période marquée par un net ralentissement de la croissance économique, le rapport sur le financement du développement dans le monde intitulé « Financement du développement à l'échelle internationale 2009 : tracer la voie de la reprise mondiale », que vient de publier la Banque mondiale le 22 Juin dernier à Seoul, fait le point sur les perspectives de l'économie mondiale et explore l'approche globale qui sera nécessaire pour permettre une reprise à l'échelle internationale.


Aggravation de la récession mondiale
La difficulté croissante d'obtenir des crédits et l'incertitude accrue quant à la demande future ont entraîné une chute de la production de produits manufacturés ainsi que du commerce de ces biens à l'échelle mondiale. Le niveau de la production industrielle a diminué de 15 % dans les pays riches depuis août 2008, et de 10 % dans les pays en développement, à l'exception de la Chine.

On prévoit une baisse importante de la croissance du PIB dans les pays en développement de 5,9 % en 2008 à 1,2 % en 2009. Cependant, leurs performances sont supérieures à celles des pays riches, dont la somme des PIB devrait baisser de 4,5 % en 2009. Il faut toutefois noter que si l'on déduit du total les PIB de l'Inde et de la Chine, les pays en développement, en tant que groupe, enregistrent une contraction de 1,6 % de leur PIB, ce qui représente une véritable régression en termes de réduction de la pauvreté.

La croissance mondiale du PIB devrait repartir pour s'établir à 2 % en 2010 et 3,2 % en 2011. Dans les pays en développement, la croissance devrait certes être supérieure et atteindre 4,4 % en 2010 et 5,7 % en 2011, mais restera toutefois modeste par rapport aux performances robustes que ces pays affichaient avant la crise.


Rapide détérioration des conditions de financement
Selon le rapport Global Development Finance, les pays en développement risquent d'être confrontés en 2009 à une situation très défavorable en matière de financement extérieur. Etant donné la forte chute des flux de capitaux privés, de nombreux pays auront du mal à satisfaire leurs besoins en termes de financement extérieur, estimés à 1 000 milliards de dollars.

Les flux de la dette privée et les prises de participation ne permettront probablement pas aux pays en développement, loin s'en faut, de satisfaire ces besoins. Ils pourraient connaître une pénurie de financement considérable, que l'on estime entre 350 et 635 milliards de dollars. Les flux de capitaux provenant de sources officielles, ainsi que le recours aux réserves étrangères, devraient contribuer à combler ce manque dans certains pays, mais dans d'autres, de rapides et drastiques ajustements macroéconomiques seront nécessaires.


Préparer la reprise de l'économie mondiale
Les gouvernements ont en général mis en œuvre les mesures annoncées : révision de la politique monétaire, dispositifs de relance et programmes de garantie pour renflouer l'industrie bancaire. Il reste toutefois de nombreux défis à relever et tant que la crise continue de sévir, il faut souligner la nécessité d'une action concertée à l'échelle internationale.

Selon le rapport Global Development Finance, il est primordial que les principaux gouvernements se mettent d'accord sur l'adoption de réformes et résistent à la tentation du protectionnisme. Les arguments en faveur d'une politique budgétaire coordonnée (faibles d'ordinaire, car les pays doivent gérer des situations différentes) sont aujourd'hui très convaincants du fait que l'ensemble des pays doivent faire face à une crise de la demande internationale. À terme, les gouvernements devront renoncer à jouer un rôle de premier plan dans le système financier et laisser la place au secteur privé. D'autre part, la forte expansion de la masse monétaire dans les pays riches va devoir être mieux maîtrisée, et les déficits budgétaires réduits à moyen terme. Ceci devrait aider à maintenir la soutenabilité de la dette et à éviter que ne se reproduise une crise de la dette semblable à celles des années 1970 et 1980.

Il faut enfin que les pays pauvres, dans lesquels la situation était déjà tendue (du fait notamment de la crise alimentaire et du carburant) reçoivent rapidement de l'aide. Ces pays ont peu ou pas accès aux capitaux privés, même lors des périodes favorables, et sont largement tributaires des donateurs pour obtenir les ressources indispensables à la réalisation, d'ici 2015, des objectifs de développement pour le Millénaire.

Perspectives pour les régions en développement:
La région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord a été moins directement affectée que les autres régions par le resserrement du crédit, mais les marchés boursiers et immobiliers y subissent de fortes pressions et les pays en développement de la région ont souffert de la dégradation des conditions dans les pays à revenu élevé de la région. Les envois de fonds, les exportations de service et les flux d'investissements étrangers directs en provenance des ces pays et des pays européens à revenu élevé devraient diminuer en 2009, réduisant ainsi les revenus. La croissance devrait diminuer de moitié pour se chiffrer à 3,1% en 2009, puis remonter graduellement à 3,8 % en 2010 et à 4,6 % en 2011, en partie parce que le ralentissement a été moins prononcé dans cette région que dans les autres et parce que la demande de pétrole et les prix devraient demeurer faibles.

Asie de l'Est et Pacifique : La région de l'Asie de l'Est et du Pacifique a été durement touchée par la crise en raison de ses relations commerciales étroites avec les pays à revenu élevé, d'une baisse des investissements ainsi que d'une diminution de ses exportations et de sa production industrielle. La croissance pour la région est estimée à 5 % cette année, bien que plusieurs pays de la région devraient voir leur PIB diminuer. La reprise dans l'ensemble de la région devrait commencer au deuxième semestre 2009 et se poursuivre en 2010, reflétant les importantes mesures de relance budgétaires de la Chine et une modeste reprise de la demande d'exportations à destination des pays riches. Cependant, la reprise devrait se faire graduellement, les prévisions tablant sur une augmentation du PIB régional de 6,6 % en 2010 et de 7,8 % en 2011.



La région d'Europe et d'Asie centrale est celle qui a été le plus durement touchée par les récents développements, en grande partie parce que bon nombre de pays de la région souffraient déjà d'importants déséquilibres avant la crise. D'importants déficits courants et une surchauffe de la consommation intérieure ont rendu plusieurs pays de cette région vulnérables au recul des flux de capitaux et à la baisse de la demande d'exportations occasionnés par la crise. Le PIB de cette région devrait chuter de 4,7 % en 2009 avant de progresser d'environ 1,6 % en 2010.

La région de l'Amérique latine et des Caraïbes est entrée dans cette période de crise armée de meilleurs fondamentaux fiscaux, monétaires et financiers que cela n'avait été le cas par le passé. Cependant, elle est également éprouvée par la crise, notamment en raison de la baisse des prix des matières premières mais également, sur le plan financier, en raison du retrait rapide des fonds étrangers. Les taux de change flexibles de bon nombre de pays de la région ont été en mesure d'absorber une grande partie du choc initial et d'éviter les problèmes systémiques en dépit de la chute des marchés boursiers. Le PIB régional devrait afficher une baisse de 2,3 % en 2009 avant d'atteindre une croissance de 2 % en 2010.

L'Asie du Sud a vu ses flux de capitaux et la croissance de ses investissements diminuer considérablement. Le PIB de la région devrait croître de 4,6 % en 2009, une baisse par rapport à sa croissance de 6,1 % en 2008. La production régionale devrait ensuite augmenter de 7 % en 2010 et de 7,8 % en 2011. Toutefois, au nombre des menaces qui planent sur la croissance à long terme de la région, on compte la possibilité d'une intensification des pressions budgétaires et de lourds déficits courants si la récession mondiale se prolonge.

La région de l'Afrique subsaharienne a été durement touchée par une diminution de la demande extérieure, un effondrement des prix des exportations, une baisse des envois de fonds et des recettes touristiques et une importante diminution des flux de capitaux, en particulier les investissements étrangers directs. La croissance de la région devrait décélérer considérablement cette année pour se situer à 1% environ, contre 5,7% en moyenne au cours des trois dernières années. Les prévisions tablent ensuite sur une croissance de 3,7 % en 2010. Une importante diminution des envois de fonds et de l'aide représentent un risque pour la région puisque bon nombre de pays de l'Afrique subsaharienne dépendent des flux d'aide pour leur budget et que les envois de fonds représentent un coussin essentiel contre la pauvreté.


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