Aux dires de nombreux Experts, la crise économique mondiale, est presque terminée. Ceux-ci n'arrêtent pas de faire d'éloges aux pays qui sont parvenus à inverser chez eux la tendance. En effet, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et le Japon laissent désormais afficher des clignotants au vert malgré leurs déficits commerciaux qui demeurent importants et la baisse de leurs exportations qui freine encore la relance de leur croissance. Quant aux Etats-Unis, eux aussi affichent d'ores et déjà des indicateurs de reprise qui sont pris très au sérieux par les économistes outre-Atlantique. Alors, la crise mondiale, est-elle réellement derrière nous ? De prime abord, l'on est tenté de l'affirmer. Mais il faut être vigilant : si un groupe de pays s'en sortent bien, cela ne s'applique pas automatiquement sur les autres Etats. Ensuite, les signes précurseurs de la reprise économique ne laissent pas présager d'une croissance garantie dans le temps ni dans l'espace. Bien au contraire, ils portent en eux mêmes les stigmates de la bulle financière dangereuse avec toutes ses conséquences sociales négatives. Ceci dit, l'on peut réellement affirmer l'existence d'une relative "reprise économique" mondiale, mais qui reste encore timide et fragile. Même si la crise à l'air de s'estamper, la propagation d'un climat de méfiance entre les différents acteurs économiques et la baisse du niveau de consommation des ménages contribueront encore longtemps à accentuer les perturbations sur les marchés monétaires et économiques dans le monde. Idem, cette crise mondiale a démontré au monde entier la faillite d'une croyance, selon laquelle le marché peut s'auto- réguler. C'est cette idéologie qui a permis malheureusement d'exploiter le libéralisme économique d'une manière exagérée et malsaine. A travers cette même crise, tout le monde est devenu favorable à la régulation des Etats d'un système financier et d'un modèle économique mondial devenus fous. Cette crise qui ont donné aux politiques et aux banquiers le tournis devrait en effet inciter les Etats d'imposer le respect des règles de bonne gouvernance, sous peine de sanction; car une économie en croissance durable a besoin impérativement d'une transparence et d'une responsabilité et d'une rigueur collectives. L'avantage de cette crise ; c'est d'avoir tenté –non sans succès-- d'humaniser les finances et les économies mondiales, même si cela a entraîné hélas plus d' interventionnisme des Etats.
LA TUNISIE A BIEN RESISTE A LA CRISE MONDIALE Avant la crise, nous étions sur la voie d'une croissance de 6% pour 2009. Mais, avec la crise, notre croissance se situera cette année entre 3 et 3,5 % et au moins 4% en 2010. Par rapport au taux de « - 4,0 % » pour l'Europe, le nôtre est toujours positif et encourageant. En 2010, nous pourrons faire encore mieux que 4%, si la reprise mondiale s'accélère et si notre pays réussisse davantage à diversifier ses exportations, en ciblant davantage l'Afrique, le Maghreb, le Moyen-Orient et l'Afrique noire. Pour relancer cette reprise économique générale, l'on espère par ailleurs que le Fonds monétaire international FMI accélèrera le déboursement des 850 milliards de $ de ressources supplémentaires prévues lors du Sommet du G-20 en avril dernier ; sachant que la croissance de 1% dans les pays du Sud se traduit automatiquement par une croissance de 0,2 % dans les pays du Nord. S'il est vrai que la crise économique et financière mondiale a affecté réellement l'économie nationale en baissant son taux de croissance, pour 2009 de 6 à 3,5 %. N'empêche que notre pays envisage l'avenir avec optimisme au point de vouloir libéraliser prochainement et d'une façon irréversible le dinar tunisien. Pour ce faire, il y a nécessité « d'améliorer la gouvernance et de l'Etat et des entreprises et d'introduire des incitations à l'investissement immatériel, tout en adoptant des méthodes nouvelles de gestion et de comptabilité analytique… Pour améliorer notre productivité, notre compétitivité et par conséquent notre résistivité aux crises internationales, il faut poursuivre impérativement la libéralisation du secteur des services pour réduire les coûts de certaines prestations économiques de base dont le transport, les TIC, les services financiers… D'un autre côté, nos PME sont invitées à s'engager dans la modernisation de leurs systèmes productifs, dans l'introduction intensive des TIC et des labels sociaux basés sur la solidarité et le consensus, tout comme les normes ISO en matière de qualité.