L'échéance tant redoutée est tombée. L'épidémie de la grippe porcine bat son plein. Les urgences et les services de pneumologie dans les hôpitaux, surtout ceux du Grand Tunis ne désemplissent pas. Heureusement ce ne sont, pour la plupart des malades, que des cas bénins. Et puis les autoritaires sanitaires du pays ont déjà pris leurs précautions pour circonscrire la contagion dont les points forts se situent actuellement dans les écoles et les lycées. Comme exemple de précaution, la nécessité d'isoler les cas suspects présentant des symptômes grippaux: température élevée, grande fatigue, toux, etc. Ces cas devront faire l'objet d'un éloignement d'une semaine. La circulaire publiée par les ministères de la Santé et de l'Education est formelle: les directeurs sont tenus de fermer leur établissement ou tout au moins la classe dès que la suspicion se précise. Toute cette stratégie devra être pilotée à raison d'un médecin pour six établissements éducatifs. Les consignes sont très claires à quelque niveau que l'on se place. Et les conseils sont prodigués à longueur de journée par les moyens d'information (presse écrite, audiovisuel, Internet, etc.). Ainsi, l'état de veille fonctionne de la manière la plus efficace, relayé jusqu'au fin fond du monde rural et le vaccin est à la portée de tous les services médicaux. Il n'en reste pas moins que certains de nos concitoyens parlent de situation alarmante malgré la grande quantité de moyens d'hygiène mis à la disposition de la population. C'est que de troublantes rumeurs circulent quant aux effets pervers de ces vaccins. On a parlé de médecins qui ont refusé de se faire vacciner dans les hôpitaux. On a évoqué la recommandation émise à son peuple par le Premier ministère turc, lequel s'est gardé, lui, de se faire inoculer le produit immunisateur. Il faut espérer que les gens ferment leurs oreilles devant ces rumeurs et s'empressent d'appliquer les consignes et les recommandations à la lettre.