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Sommet du Conseil de Coopération du Golfe
Publié dans L'expert le 16 - 12 - 2009

Le Conseil de Coopération du Golfe (C.C.G.), en 28 ans d'existence, vient d'entamer en début de semaine son 30ème Sommet au Koweït. Il y a de ces coïncidences que seule l'histoire a le secret d'étaler sous nos yeux… Hasard de calendrier, coïncidence fortuite ou signes d'une prémonition? On ne le saura, peut-être, jamais, mais toujours est-il que le Sommet ouvre ses travaux le jour même où vient à échéance la première tranche de 3,5 milliards de dollars de l'astronomique dette de l'Emirat de Dubaï, l'une des principales composantes de l'Etat des Emirats Arabes Unis.

Avant cette crise-surprise qui est venue empoisonner le climat des affaires et de la finance dans la région, les dirigeants des pays membres du C.C.G. n'avaient à discuter que de quelques questions d'ordre économique, politique ou sécuritaire qui ne prêtent à aucune conséquence fâcheuse. Il serait notamment question de l'Union Monétaire du Golfe, du projet de liaison électrique entre l'ensemble des pays membres estimé à 1,6 milliards de dollars et, enfin, de quelques autres aspect politiques dans une région du Golfe qui se caractérise par un positionnement stratégique de plus en plus important et sans cesse croissant, dans une recherche continue d'un équilibre fragile ne permettant pas les soubresauts de quelque nature qu'ils soient.
Depuis sa création en 1981, le C.C.G. regroupe l'Arabie Saoudite, le Koweït, le Bahreïn, Oman, Qatar et les Emirats Arabes Unis.
Les pays membres de cette structure régionale œuvrent pour une intégration économique, font état d'une croissance régulière et se distinguent dans les secteurs de la finance, de l'immobilier et des transports.

La fausse note dans la partition
La rencontre de cette année au Koweït ne peut en aucun cas faire abstraction des malheurs financiers de Dubaï. Ceux-ci sont même au cœur des débats… urgence oblige.
Les investisseurs et autres décideurs, intermédiaires et financiers retiennent leur souffle et sont aux aguets, à la recherche de tout signe rassurant qui conduirait à quelque prise de décision permettant à Dubaï de réussir sa sortie de crise et à rembourser les échéances. Une telle crise ne peut que réveiller des inquiétudes alors que d'autres analystes mettent en avant les risques de contagion sur les systèmes financiers de certains autres pays du C.C.G. en général et sur les autres émirats de la Fédération des Emirats Arabes Unis (EAU) plus particulièrement.
Ce qui vient de se passer pour Dubaï n'est pas pour renforcer la proposition koweïtienne au sujet de l'Union Monétaire qui devrait déboucher sur une monnaie unique pour les pays du C.C.G.
Même si cette monnaie unique ne verra probablement pas le jour avant quelques années, les responsables koweïtiens, ministre des Finances en tête, exhortent leurs homologues au C.C.G. à aller davantage dans cette direction. Ils sont convaincus que «ceci renforcerait les économies de la région et ferait des pays constituant le C.C.G. un bloc économique agissant au niveau mondial»*.
Pour cette fausse note financière en provenance de Dubaï, la solidarité a commencé à se manifester. Timidement certes mais en attendant d'autres secours. Un bol d'air vient d'être offert par Abou Dhabi qui a avancé la somme de 10 milliards de dollars pour sauver l'Emirat voisin de la banqueroute.
Cela ne pèsera pas lourd en comparaison au total de la dette qui avoisine les 60 milliards de dollars. Mais cela permet, au moins, à rembourser une partie de la dette du Groupe Nakheel. Le pire vient être évité… provisoirement, le temps de créer un contexte favorable au sommet des six pays du Golfe.
Autour d'une Arabie Saoudite largement dominante dans le Groupe des six, l'ensemble des dirigeants continue à rechercher les meilleurs moyens et outils garantissant à leurs économies d'être plus résistantes aux chocs. Le projet de la monnaie unique, n'est que plus urgent pour sa mise en place, estiment les Koweïtiens dont le parlement vient d'approuver à l'unanimité le traité sur la monnaie unique.
Le traité que quatre des six monarchies ont signé en juin dernier, prévoit la mise en place en 2010 d'un Conseil Monétaire du Golfe qui aura la charge de créer la Banque Centrale du C.C.G. qui, elle aura la mission du lancement de la monnaie unique. L'œuvre sera longue et prendrait jusqu'à 10 ans, selon les Koweïtiens. Mais cela mérite d'être entamé et réalisé.

Les moyens sont là, malgré tout
Au sein du Conseil de Coopération du Golfe, il ne faudrait pas croire que tout est dans le meilleur des mondes. Loin s'en faut. Les désaccords et les malentendus ne sont pas absents, mais l'essentiel reste inchangé. Les Emirats et Oman n'ont pas signé le traité sur l'Union Monétaire: les premiers pour marquer leur désaccord quant au choix de Ryad comme siège de la future Banque Centrale du Golfe. Le Sultanat d'Oman refuse nettement de faire partie de l'accord. Ajouter à cela le fait que le Koweït reste le seul pays membre qui lie sa monnaie à un panier de devises pour pouvoir lutter contre l'inflation, contrairement aux autres monnaies qui sont indexées sur le dollar.
Cette discordance n'est que d'apparence, car on voit mal comment les quelques différences dans les démarches ou approches pourraient affecter les intérêts supérieurs et vitaux de chaque pays membre, ou alors le C.C.G. n'aura plus sa raison d'être. Et pourtant, il regroupe 6 pays qui détiennent 45% des réserves mondiales prouvées de pétrole et produisent 15 millions de baril/jour. Rien que pour le Koweït, des investissements de l'ordre de plus de 85 milliards de dollars seront injectées au cours des vingt prochaines années dans des projets pétroliers, selon le ministre koweïtien du Pétrole, Cheikh Ahmed Abdallah Al-Sabbah.
Cette enveloppe gigantesque rien que pour le secteur du pétrole dénote d'une bonne santé financière de l'Emirat. Le cas est à peu près le même pour d'autres pays membres du C.C.G. tels que l'Arabie Saoudite ou l'Emirat d'Abou Dhabi. Tout cet ensemble, aux efforts conjugués, ont pu réussir à contenir les effets négatifs de la crise mondiale, et pourraient, par conséquent, maîtriser les retombées de la dernière crise de Dubaï.


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