Dans le secteur forestier, la Tunisie est classée, d'après le rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), parmi les premiers pays en ce qui concerne la préservation du couvert végétal. La politique future dans le domaine de la conservation et la promotion de la DB forestière est signalée par les grands axes de l'agenda 21 National relatif à la protection, la conservation et la valorisation de la diversité biologique forestière. A cet égard,la forêt joue un rôle très important dans l'environnement et le développement. C'est une source primaire de biodiversité et de ressources génétiques, y compris la vie sauvage. En Tunisie, comme dans l'ensemble de la zone aride, la forêt de protection doit prévaloir par rapport à la forêt de production. Le rôle des forêts dans la stabilisation des bassins versants et dans l'établissement de microclimats locaux est important. Dans ce cadre, un projet de coopération technique relatif à la mise en place de mécanismes de cogestion pour le développement des forêts tunisiennes, a été réalisé entre 2008 et 2009, moyennant des investissements estimés à 270 mille dinars, et qui ont concerné les zones forestières des gouvernorats de Nabeul, Béja, Bizerte, Jendouba, Siliana et Zaghouan. Ce projet s'est assigné de nombreux objectifs à savoir: la consolidation des investissements créateurs d'une dynamique économique et sociale au sein de l'espace forestier par la mise en place d'un guide méthodologique sur l'octroi de concessions dans le domaine forestier de l'Etat et de le mettre à la disposition des investisseurs privés, des groupements de développement et des associations de chasseurs, l'élaboration des exemples de projets de développement relatifs au développement sylvo-pastoral et de l'écotourisme dans le cadre de concessions. Le projet vise, également, à fournir à la DGF des systèmes et des outils techniques nécessaires au renforcement du concept de la cogestion des ressources forestières, notamment par la mise en place d'un réseau d'expertises locales et d'un système de suivi et d'évaluation ainsi qu' à la contribution à améliorer la situation économique et sociale de la population forestière et l'optimisation de la gestion des ressources forestières, moyennant le transfert de certaines responsabilités de gestion et activités à la population et aux privés . Quant aux résultats de ce projet, ils constituent un point d'appui pour identifier les opportunités d'investissement dans le domaine forestier, tout en prenant en considération les attributs du développement durable. Il est à signaler qu'un contrat de concession et quatre cahiers des charges techniques ont été élaborés, dans le cadre du même projet, outre le lancement de campagnes de sensibilisation et l'organisation de sessions de formation au profit des groupements de développement actifs dans le domaine forestier, des associations non gouvernementales et des investisseurs privés. Notons que le projet de coopération technique avec la FAO reflète l'importance que revêt le domaine forestier dans le processus de développement économique et social et son rôle dans la préservation de l'équilibre environnemental, de la diversité biologique et des ressources hydriques, d'autant plus que le nombre d'habitants des zones forestières est estimé à environ un million, dont une majorité vit directement des ressources forestières.