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Perspectives économiques du FMI
Publié dans L'expert le 01 - 02 - 2010

La reprise économique mondiale a démarré plus vigoureusement qu'on ne l'avait prévu, mais elle se poursuit à un rythme différent selon les régions. Après la pire récession mondiale de l'histoire récente, la croissance économique s'est renforcée et s'est étendue aux économies avancées pendant le second semestre de 2009. En 2010, la production mondiale devrait s'accroître de 4 %, ce qui représente une révision en hausse de ¾ de point par rapport à l'édition d'octobre 2009 des Perspectives de l'économie mondiale (PEM). Dans la plupart des économies avancées, la reprise devrait rester molle par rapport aux périodes comparables du passé, mais dans beaucoup de pays émergents et en développement, l'activité devrait être relativement vigoureuse, grâce surtout au dynamisme de la demande intérieure. Il conviendrait que les politiques menées par les pouvoirs publics favorisent le rééquilibrage de la demande mondiale, tout en continuant de soutenir la reprise là où elle n'est pas encore fermement enclenchée.

Reprise timide :
L'activité réelle rebondit, avec le soutien des mesures de relance extraordinaires. La production mondiale et le commerce international ont rebondi au second semestre de 2009. La confiance est remontée sensiblement tant dans le secteur financier que dans le secteur réel, les mesures de soutien extraordinaires des pouvoirs publics ayant évité une nouvelle Grande dépression. Dans les économies avancées, un début de renversement du cycle des stocks et une consommation plus vigoureuse que prévu aux Etats-Unis ont contribué à une évolution positive. La demande intérieure finale a été très dynamique dans les principaux pays émergents et en développement, bien que le renversement du cycle des stocks et la normalisation du commerce mondial aient aussi joué un rôle important.
Le rebond de l'activité mondiale a été rendu possible surtout par l'ampleur extraordinaire des mesures de relance. La politique monétaire a été fortement expansionniste, les taux d'intérêt étant descendus aux niveaux les plus bas jamais enregistrés dans la plupart des économies avancées et de nombreux pays émergents, tandis que les bilans des banques centrales ont atteint une ampleur sans précédent dans les principales économies avancées. La politique budgétaire a aussi joué un important rôle de stimulation face au ralentissement prononcé de l'activité. Dans le même temps, le soutien public au secteur financier a été déterminant pour rompre le cycle des interactions négatives entre le secteur financier et le secteur réel Cela dit, on ne discerne encore guère de signes de solidité de la demande privée autonome (non induite par l'action des pouvoirs publics), tout au moins dans les économies avancées. La reprise se poursuit à différents rythmes

Des projections à la hausse :
On prévoit maintenant un accroissement de 2 % de la production en 2010 dans les économies avancées, après une forte baisse en 2009. Les nouvelles prévisions représentent une révision en hausse de 3/4 de point. Pour 2011, les projections font apparaître une légère augmentation de la croissance, qui atteindrait 2½ %. Malgré ces révisions, on s'attend encore à ce que, par rapport aux épisodes comparables du passé, la reprise des économies avancées soit faible, la production réelle restant inférieure à son niveau d'avant la crise jusqu'aux derniers mois de 2011. En outre, le niveau élevé du chômage et de la dette publique, ainsi que l'existence de systèmes financiers qui ne sont pas encore complètement rétablis et, dans certains pays, la fragilité des bilans des ménages sont autant de facteurs qui risquent de freiner la reprise dans les économies avancées.
La croissance des pays émergents et en développement devrait se hisser à environ 6 % en 2010, après un taux modeste de 2 % en 2009. Les nouvelles projections représentent une révision en hausse de près de 1 point. En 2011, la croissance de la production devrait continuer à s'accélérer. Le renforcement des structures économiques ainsi que l'action rapide des pouvoirs publics ont aidé beaucoup de pays émergents à atténuer les effets du choc extérieur sans précédent et à attirer rapidement de nouveaux flux de capitaux.
Au sein des deux groupes de pays, les résultats en matière de croissance devraient varier considérablement d'un pays et d'une région à l'autre, en fonction de leurs conditions de départ, des chocs extérieurs qu'ils ont subis et des mesures qu'ils ont prises. Ainsi, les principales économies émergentes d'Asie ouvrent la voie de la reprise mondiale. Un petit nombre d'économies avancées d'Europe et plusieurs pays d'Europe centrale et orientale et de la Communauté des Etats indépendants restent en retrait. La remontée des prix des produits de base aide à soutenir la croissance dans les pays de toutes les régions qui en produisent. Un grand nombre de pays d'Afrique subsaharienne qui n'ont connu qu'un léger ralentissement de l'activité en 2009 sont bien placés pour se redresser en 2010. Les trajectoires de croissance diffèrent aussi au sein du groupe des économies avancées.

Les prix des produits de base se redressent
Les prix des produits de base ont fortement augmenté pendant les premiers stades de la reprise, malgré le niveau généralement élevé des stocks. Dans une large mesure, cela s'explique par le dynamisme de la reprise dans les pays émergents d'Asie et aussi, plus généralement, par l'amorce de la reprise dans les autres pays émergents et les pays en développement, ainsi que par l'amélioration des conditions financières mondiales. Pour la période à venir, on s'attend à ce que les prix des produits de base augmentent encore un peu en raison de la vigueur de la demande mondiale, surtout celle des pays émergents.
Toutefois, cette poussée des prix devrait être modeste étant donné que le niveau des stocks est supérieur à la moyenne et que les capacités inutilisées restent considérables dans beaucoup de secteurs concernés. Par conséquent, les projections de référence du FMI concernant le prix du pétrole demeurent inchangées pour 2010 et sont légèrement révisées en hausse pour 2011 (82 dollars le baril, contre 79 dollars dans les
PEM d'octobre 2009). Les prix des autres produits de base hors pétrole ont aussi été légèrement révisés en hausse. Les tensions inflationnistes resteront modérées dans la plupart des économies

L'inflation :
Dans les économies avancées, l'inflation globale devrait passer de 0 % en 2009 à 1¼ % en 2010, le rebond des prix de l'énergie ayant plus que compensé le ralentissement des coûts de main-d'œuvre. Dans les pays émergents et les pays en développement, l'inflation devrait remonter légèrement pour s'établir à 6¼ % en 2010, car quelques-uns de ces pays feront peut-être face à des tensions croissantes en raison d'une marge plus limitée de capacités inutilisées et d'une hausse des flux de capitaux.
Les perspectives restent très incertaines. D'une part, sur le plan positif, la fin de la crise de confiance et la réduction de l'incertitude pourraient continuer à favoriser une amélioration plus marquée que prévu du climat sur les marchés financiers et entraîner une hausse plus forte que prévu des flux de capitaux, des échanges commerciaux et de la demande privée.
L'adoption de nouvelles mesures aux Etats-Unis pour réduire le chômage pourraient relancer la croissance américaine et mondiale.
D'autre part, sur le plan négatif, il est à craindre surtout qu'un abandon prématuré et non concerté des politiques de soutien compromette la croissance mondiale et son rééquilibrage. Un autre risque important est que les systèmes financiers et les marchés immobiliers affaiblis ou la hausse du chômage dans les principales économies avancées freinent le redressement des dépenses des ménages plus que prévu. En outre, l'inquiétude croissante concernant la dégradation des situations budgétaires et la viabilité des finances publiques pourrait déstabiliser les marchés financiers et enrayer la reprise en rehaussant le coût de l'emprunt pour les ménages et les entreprises. Enfin, le rebond des prix des produits de base risque aussi de freiner la reprise dans les économies avancées.

Politique monétaire : maintenir le taux d'intérêt en 2010 :
En ce qui concerne la politique monétaire, de nombreuses banques centrales peuvent se permettre de maintenir des taux d'intérêt bas pendant l'année qui vient, car l'inflation sous-jacente devrait rester faible et le chômage élevé pendant un certain temps. Par ailleurs, il convient de concevoir des stratégies crédibles qui permettront de s'affranchir du soutien de la politique monétaire et de les communiquer aujourd'hui afin d'ancrer les anticipations et d'atténuer les craintes d'inflation ou de nouvelle instabilité financière. Les pays qui bénéficient déjà d'une reprise relativement vive de l'activité et du crédit devront resserrer leur politique monétaire plus tôt et plus vite que leurs homologues d'autres régions.

Les politiques budgétaires : soutenir l'activité économique :
La reprise étant encore fragile, les politiques budgétaires doivent continuer de soutenir l'activité économique à court terme. Les mesures de relance budgétaire prévues pour 2010 doivent être exécutées intégralement. Cependant, les pays où la viabilité des finances publiques est de plus en plus préoccupante doivent avancer dans la conception et la communication de stratégies de sortie crédibles. Dans de nombreux cas, une sortie durable exigera non seulement un abandon de la relance budgétaire liée à la crise, mais aussi une amélioration substantielle des soldes primaires pendant une période prolongée. Les stratégies d'ajustement budgétaire doivent inclure, entre autres, une réduction des déficits budgétaires, sans oublier la nécessité de protéger les dépenses de lutte contre la pauvreté et l'aide extérieure, et une réforme des dépenses relatives aux droits acquis.
Lorsque la demande privée sera devenue autonome, l'abandon ordonné des politiques monétaires et budgétaires de soutien devra tenir compte de différentes considérations. Il faudra notamment savoir si le niveau élevé des déficits budgétaires et de la dette sont source de préoccupation en matière de viabilité des finances publiques et de risque souverain — considération principale pour de nombreux pays —, si le bas niveau des taux d'intérêt contribue à la formation de bulles des prix d'actifs, si des pressions s'exercent à la hausse ou à la baisse du taux de change compte tenu des fondamentaux à moyen terme de l'économie, et à quel rythme les politiques monétaire et budgétaire peuvent être adaptées à l'évolution de la demande intérieure.
Point très important, il reste urgent de continuer de remettre en état le secteur financier dans les économies avancées et les pays émergents les plus durement touchés. Dans ces cas, il faut encore prendre des mesures pour régler le problème des actifs compromis des banques et entreprendre leur restructuration. L'abandon des mesures de soutien du secteur financier qui ont été mises en place depuis le début de la crise doit être progressif ; il peut être facilité par des incitations qui rendent les mesures moins attrayantes quand la situation s'améliore. Les pouvoirs publics devront aussi réformer de manière audacieuse le secteur financier en vue de réduire les risques d'instabilité et de réexaminer comment les répercussions potentielles des crises financières seront prises en charge à l'avenir, tout en rendant le secteur financier plus efficace et plus résistant.
Par ailleurs, certains pays émergents devront gérer une montée des entrées de capitaux. C'est une tâche complexe et la riposte appropriée varie d'un pays à l'autre : il peut s'agir d'un durcissement de la politique budgétaire pour atténuer les tensions sur les taux d'intérêt, d'une appréciation de la monnaie ou d'un assouplissement du taux de change. Sachant que l'afflux de capitaux peut être considérable et parfois temporaire, en fonction des circonstances, des mesures macro-prudentielles visant à limiter la formation de nouvelles bulles des prix d'actifs, l'accumulation de réserves et des restrictions aux entrées de capitaux peuvent faire partie des moyens d'action à envisager.
Enfin, les pouvoirs publics font face à de graves problèmes sur le front structurel. Les économies avancées et les pays émergents ayant un excédent extérieur et un taux d'épargne excessifs pourraient favoriser le rééquilibrage mondial en prenant des mesures structurelles qui soutiennent la demande intérieure et le développement des secteurs des biens non échangeables. D'un autre côté, les pays qui s'appuyaient excessivement sur une croissance tirée par la demande intérieure devront réorienter leurs ressources vers le secteur des biens échangeables.


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