Successivement à trois jours d'intervalle, la semaine dernière, le Chef de l'Etat a présidé deux conseils ministériels, à dénominateur commun. Le premier a été consacré au projet de budget de l'Etat pour l'exercice de 2011 et le second à la loi de finances pour le même exercice. L'état d'avancement de la mise en œuvre du projet a été passé en revue à la lumière des priorités fixées par le programme présidentiel «Ensemble relevons les défis» et aussi à la lumière des objectifs du XIIe Plan de développement. C'est dire que tout ce travail d'approche s'insère dans un double registre: coller aux impératifs du vécu socio-économique du pays et, en même temps, s'inscrire dans la durée à travers une vision prospective qui se projette pour 2014 et, conséquemment, sur un plus long terme. En ce qui concerne le budget de l'Etat proprement dit, l'objectif est de poursuivre avec une détermination renouvelée l'œuvre de réforme globale et d'avant-garde en tenant compte des écueils d'une conjoncture internationale pas très commode, et qui sera peut-être marquée par une crise alimentaire, notamment en matière céréalière. De la crise financière et économique, notre pays s'en est vaillamment et intelligemment sorti. Les indicateurs enregistrés au niveau aussi bien du développement économique que du développement humain sont encourageants et prometteurs. L'atteste la nuée de satisfécits qui nous parviennent de partout dans le monde et notamment de prestigieuses institutions et organisations internationales. Le Chef de l'Etat a mis, à ce sujet, l'accent sur l'impulsion à donner au développement et à l'intensification des opportunités d'emploi, voies royales pour s'épargner les retombées d'une crise dont les experts ont dit qu'elle va se poursuivre mais sur un temps bémolisé. L'engagement soutenu pour un développement régional équilibré, pour l'amélioration des conditions de vie des catégories sociales à revenus limites a fait l'objet d'une mention appuyée ainsi que la promotion du système d'éducation, d'enseignement supérieur et de recherche scientifique. Le projet de loi de finances qui a sollicité l'attention du Chef de l'Etat répond à l'objectif d'accroître l'efficacité de la politique financière afin que l'œuvre de développement économique s'arc-boute sur une base solide, favorisant l'essor de l'entreprise et l'épanouissement du citoyen. Cela est appelé à se traduire par un accroissement de la compétitivité de l'entreprise par un coup de fouet à l'exportation par une accentuation de l'investissement. Au plan moral, il s'agit de «favoriser la conciliation fiscale entre le citoyen et l'administration». L'argent étant le nerf de toute œuvre d'édification économique digne de ce nom, la fiscalité doit pouvoir un rôle déterminant.