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M. Rjeb ELLOUMI: « Nous parviendrons à nous adapter avec toutes exigences requises par la migration vers les normes comptables internationales d'autant plus qu'il existe une réelle volonté politique »
Quels sont les avantages de l'adoption des normes internationales ? Il convient de remarquer que depuis la promulgation de la réforme de 1997, le système comptable de 1997 s'est beaucoup rapproché des normes comptables internationales. L'application des IAS–IFRS apportera plus de transparence et de comparabilité dans l'information financière. L'intérêt majeur de leur adoption réside dans la possibilité pour les sociétés tunisiennes de renforcer leur crédibilité si elles désirent recourir aux marchés financiers internationaux. En outre, l'alignement aux normes internationales permettra d'améliorer le classement de notre pays par les instances internationales ce qui est de nature à drainer davantage les investissements et capitaux étrangers. La Tunisie va passer aux normes IFRS vers l'année 2014. Pourrions-nous savoir l'état d'avancement actuel dans notre transition? Consacré par le programme présidentiel, le passage aux normes internationales IAS/IFRS représente un chantier technique complexe qui devrait mobiliser les entreprises, les corporations professionnelles (Ordre des Experts Comptables de Tunisie et Compagnie des Comptables de Tunisie) ainsi que leur tutelle (ministère des finances). Au-delà des implications strictement comptables et fiscales, il impose la mise en place d'une feuille de route retraçant les changements à introduire, les moyens techniques, humains et financiers à mobiliser et les conséquences de ces modifications. L'horizon 2014 approchant à pas géants, cette réflexion doit à notre avis être entamée dans les meilleurs délais. Que devrait nécessiter notre transition vers ce nouveau référentiel international? Le passage au référentiel comptable IAS–IFRS aura sans doute des répercussions profondes. En premier lieu, il impactera sensiblement les entreprises dans de multiples domaines, comme les systèmes d'information, la communication interne et externe, la formation comptable et fiscale. En second lieu, notre système éducatif doit tenir compte de ce passage et l'intégrer dans les cursus universitaires de toutes disciplines où la comptabilité serait enseignée. En troisième lieu, l'Ordre des Experts Comptables de Tunisie et la Compagnie des Comptables de Tunisie doivent mettre en place un programme de formation adéquat pour les professionnels et leurs collaborateurs afin de pouvoir accompagner les entreprises tunisiennes dans cette transition. Enfin, notre système fiscal doit être adapté au référentiel international pour accepter les multiples retraitements dictés par les normes IAS-IFRS. Etant remarqué que plusieurs retraitements prévus par l'actuel système comptable des entreprises ne sont pas acceptées sur le plan fiscal à l'instar de certaines provisions et des réductions de valeurs d'actifs. Estimeriez-vous, monsieur, que nous parviendrons à relever le défi de son application vers 2014 ? Pour répondre à cette question, il suffit peut être de revenir à l'époque de la promulgation de l'actuel système comptable des entreprises. En 1997, nombreux était ceux qui doutaient de la réussite de la mise en place de ce système comptable. Ce dernier, qui à l'époque s'était beaucoup inspirée des normes internationales, succédait à une inertie dans la normalisation comptable qui a duré 3 décennies, c'est-à-dire depuis l'ancien plan comptable général de 1967. L'histoire a montré que la profession comptable, l'administration et les entreprises étaient suffisamment outillées et formées pour assumer les nouveautés introduites par la réforme de 1997 et assurer une transition dans les meilleures conditions vers le nouveau système comptable des entreprises. Dans ce même ordre d'idées, je suis convaincu que nous parviendrons à nous adapter avec toutes exigences requises par la migration vers les normes comptables internationales d'autant plus qu'il existe une réelle volonté politique qui pousse vers l'adoption de ces normes.