L'arrivée au pouvoir de partis islamistes pour la première fois dans l'histoire de la Tunisie, Egypte, Libye et le Maroc nourrit les craintes des femmes. En Tunisie, non plus, aucune loi n'est venue remettre en cause, jusqu'ici, les acquis des femmes – les plus avancés dans le monde arabe depuis l'adoption, en 1956, du code du statut personnel. Au contraire, lors des élections d'octobre 2011, le principe de listes paritaires, une première, avait été accepté par tous les partis. Mais, depuis, la situation s'est dégradée. Des enseignantes sont agressées, insultées par des salafistes et des prédicateurs venus de l'étranger arpentent le pays, sans que le gouvernement réagisse. A Tunis les femmes subissent tous les jours des violences, certes, la plupart du temps verbale. Jamais, je n'aurais pensé que nous débattrions de sujets que l'on croyait dépassés.
Comme tous les 8 mars, nous fêtons aujourd'hui journée internationale de la femme. Une belle raison pour se faire plaisir, et revendiquer ces droits. Après tout, c'est de haute lutte qu'elle avait enfin obtenu ces égalités des genres et qu'elle n'a jamais pensée qu'elle débattrait de sujets qu'elle croyait dépassés.