Est-ce vrai que le Maghreb est devenu une terre d'accueil des immigrés au vrai sens du terme? Pour des raisons multiples, le Maghreb est devenu un terrain d'accueil des immigrés africains, particulièrement subshariens. Plusieurs parmi eux se sont rendu compte que cette zone leur offre tout ce qu'ils cherchent. En fait, ce phénomène touche d'une manière directe l'Algérie et la Libye. Ce duo, nanti des ressources gazières et pétrolières, suscite bien l'intérêt des immigrés subsahariens qui sont en quête des postes de travail. Le flux des immigrés touche bien évidemment le Maroc, et ceci est dû à l'évolution du marché de l'immobilier. Ce phénomène opère-t-il une percée significative en Tunisie? En Tunisie, l'immigration africaine va aussi dans le sens de la croissance. Actuellement, les étudiants africains dominent la scène. Mais je dirais que le phénomène des immigrés africains ne tardera pas à croitre en Tunisie les années à venir. Que pensez-vous de l'expérience allemande dans l'intégration des immigrés? En Europe, il n'existe pas une politique commune vis-à-vis de l'immigration. Je pense qu'il y a manque de cohérence en termes de stratégie d'intégration de cette catégorie-là. S'agissant de l'expérience allemande en la matière, je dirais qu'en Allemagne, la situation est autre. Elle fait de plus dans ce champ d'action que ses voisins européens. Dans ce contexte, je passerais en revue l'expérience des milliers des Turcs qui ont eu la chance de s'intégrer dans la société allemande grâce à la politique adoptée par le gouvernement allemand. Même chose pour les Algériens et les Marocains qui commercent à s'intégrer dans ce pays là.