Le Président américain sortant George W. Bush, aurait déclaré, en faisant ses valises pour quitter la Maison Blanche, qu'il implore, du plus profond de lui-même, le pardon et la miséricorde de Dieu pour les fautes et les pêchés qu'il aurait commis. Il faut reconnaître que, pour s'assurer une sortie, le moins que l'on puisse en dire, honorable et, à la limite, pardonnable, George Bush nous plonge carrément dans l'au-delà et dans le mysticisme religieux. Et comme il devrait savoir qu'il a commis, durant ses deux mandats, les pires des actes et a déclenché les pires des catastrophes, il invite surtout le peuple américain à le comprendre et à lui pardonner ses égarements et ses erreurs. Entre Dieu et les Etats-Unis, le Président sortant place son sort et remet sa destinée. Pour les autres, les humiliés, les traqués, les colonisés, les bombardés, c'est un «Job» qu'il fallait faire et terminer. De ce côté, la conscience est tranquille puisqu'il était de son devoir de combattre le «terrorisme», de pourchasser les «fous de Dieu», d'apprivoiser les récalcitrants et de faire régner la «Pax Americana», seule garante, à ses yeux, de la paix et de la démocratie dans le monde. Drôle d'époque où des valeurs, pourtant universelles, sont bafouées, détournées et trahies au service d'une politique aussi limitée qu'improductive. Mais pour George Bush, cela fait vraisemblablement partie des «dégâts collatéraux», puisqu'il suffit, à la fin et en constatant les énormes dégâts, d'implorer la miséricorde divine!