«Les prochaines étapes de la libéralisation dans les investissements, l'agriculture et les services» ont été le thème d'un séminaire organisé par l'Ambassade de France hier à Tunis, en présence, notamment, de M. Hugues Mingarelli, Directeur Général Adjoint des Relations Extérieures à la Commission Européenne, M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture et des Ressources hydraulique, Son Excellence M. Serge Degallaix, Ambassadeur de France en Tunisie, M. Hédi Jilani, président de l'UTICA et de l'Union Maghrébine des Employeurs. M. Mabrouk Bahri, président de l'UTAP et ainsi qu'un panel d'experts, d'hommes d'affaires et de chefs d'entreprises tunisiens et européens. Après l'allocution de Son Excellence M. Serge Deguellaix qui a présenté le cadre de ce séminaire et les opportunités de la coopération tuniso-européenne, M. Hédi Jilani, président de l'UTICA, lors de son allocution, a indiqué que malgré la bonne volonté de la Tunisie qui a été le premier pays de la Rive Sud de la Méditerranée a adhérer à la zone de libre-échange avec l'Union Européenne, les impacts n'ont pas été jusqu'ici à la hauteur des ambitions et des attentes. La Tunisie, à travers cette adhésion, a cherché une formule pour que les hommes d'affaires tunisiens et l'entreprise tunisienne tient profit de cette coopération mentionnant qu'il «est inimaginable de s'arrêter seulement au libre-échange en lançant un appel aux décideurs européens de traiter les hommes d'affaires tunisiens comme des partenaires à part entière, et M. Hédi Jilani de souligner que «l'Union Pour la Méditerranée peut être une réponse politique à cette euro-med indiquant que le moment est venue d'avoir un débat franc et transparent». Le président de l'UTICA a exprimé sa surprise pour le comportement des investisseurs européens d'aller vers l'Asie, se demandant ce que vont faire les pays d'Asie pour l'Europe. La Tunisie, a souligné le président du Patronat tunisien, sera en mesure de ne pas décevoir les jeunes chercheurs d'emplois et leurs aspirations à une vie sociale honorable. Il ajoute que «Le moment est venu pour nous tous, tunisiens et européens, de vaincre ce qui nous sépare. Nous sommes capables d'avoir un débat honnête et franc et la solution c'est d'ouvrir les frontières pour les échanges économiques sans calcul soit entre les pays maghrébins, soit entre la Tunisie et l'Union Européenne, et ce, pour le bien-être des peuples de ce bassin des civilisations et de cet espace de brassage entre les peuples». Il a rappelé enfin que la Tunisie a toujours respecté ses engagements politiques, économiques et commerciaux, et ce, dans un cadre juridique et réglementaire respectueux des droits et des intérêts de tous les pays riverains.