La preuve, à chaque occasion de dépense, il s'en sort bien. En un peu plus de 90 jours, il a pu faire face et résister aux tentations de Ramadan, aux dépenses de l'Aïd El Fitr, aux «obligations» de l'Aïd El Idha, et voilà qu'il se prépare avec beaucoup de largesses aux plaisirs de Noël et du Jour de l'An. J'aurais aimé parler d'épargne ou de réorientation des dépenses. Je m'en abstiens de peur d'être traité de retro.
Le Confrère Borgi déduit de cette étude que la réussite dans l'exercice libéral de la profession d'expert-comptable s'appuie sur deux volets à savoir : - La réussite dans le développement d'une clientèle fructueuse (séduire et conserver des clients fidèles et ne présentant pas des sources de risques démesurés) ; - La réussite dans la gestion interne du cabinet (gérer, efficacement, les missions ainsi que les collaborateurs). Ces deux volets exigent la maîtrise de compétences variées, notamment, sur les plans comportemental, technique et de gestion des risques. Le développement d'un portefeuille clients, estime-t-il, fait appel :
- Aux compétences relationnelles et comportementales, c'est-à-dire constituer un portefeuille clients nécessite, aussi, le développement d'un réseau relationnel performant. Formant le capital relationnel de l'expert-comptable, le réseau lui permet de se faire connaître et d'avoir des opportunités de missions intéressantes. Il est appelé à n'accepter que les missions qu'il est capable de réaliser et de ne promettre que ce qu'il est capable de tenir. Aussi, peut-on dire que l'expert-comptable doit savoir gérer, convenablement, les attentes de ses clients.
- Aux compétences techniques en vue de rendre une prestation de service de qualité implique l'exécution des missions avec compétence. Cette compétence technique nécessite la maîtrise des démarches impliquées par les différents types de missions. Bien que ces démarches aient des traits communs, elles se caractérisent par des spécificités. Outre la connaissance de ces démarches, l'expert comptable est tenu de les communiquer à ces collaborateurs afin de s'assurer de leur bonne application et doit assurer le développement et le maintien des connaissances techniques, d'un savoir faire, des aptitudes comportementales et des aptitudes à résoudre les problèmes et à formuler des jugements professionnels de qualité.
- Aux compétences en matière de gestion des risques, car l'environnement dans lequel exercent les experts-comptables est caractérisé par une forte incertitude, porteuse à la fois d'opportunités et de risques et nécessitant la mise en place d'un processus de gestion des risques. L'implantation du processus de gestion des risques implique l'identification des évènements, l'évaluation des risques professionnels correspondants afin d'apporter les traitements adéquat en fonction de l'appétence au risque.
Quant à la gestion interne du cabinet, elle exige, d'après l'étude faite par notre confrère :
- Des compétences comportementales de management du cabinet, en effet, la performance ainsi que la réputation du cabinet est fonction, en premier lieu, du modèle comportementale de l'expert-comptable ainsi que de ses collaborateurs. Le comportement du chef de cabinet est d'une importance particulière dans la mesure où il détermine la nature du climat social régnant dans le cabinet, de résonance favorisant la performance globale ou de dissonance. Aussi, le développement de la compétence comportementale des collaborateurs exige L'intégration des comportements dans les critères de recrutement, la communication des valeurs et exigences du cabinet aux nouveaux collaborateurs, le contrôle des comportements des collaborateurs et la gestion des conflits comportementaux et le développement de l'esprit de travail en équipe.
- Des compétences techniques pour la conduite des missions ; C'est ainsi que la mise en œuvre des démarches impliquées par les missions nécessite la définition des méthodes de travail, leur communication aux collaborateurs et le contrôle de leur bonne application. Ce contrôle ne peut se réaliser sans une documentation pertinente des travaux effectués. D'où la nécessité de la formation des collaborateurs à la bonne tenue des feuilles de travail ainsi que des dossiers de travail.
- La communication sur les risques, Certes, la gestion des risques est l'affaire de l'expert-comptable en premier lieu. Toutefois, l'efficacité du dispositif de gestion des risques mis en place dans le cabinet est fonction du soin apporté par chacun de ses membres aux activités de gestion des risques et de leur perception du risque. Le développement de cette culture implique l'information des collaborateurs sur l'importance de la gestion des risques ainsi que sur la politique choisie par le cabinet et leur intégration dans le processus de gestion des risques. Ramzi Borgi précise enfin que la réussite professionnelle exige la mobilisation de toutes les compétences. Toutefois, les compétences comportementales occupent une place particulière dans l'explication des cas de réussite. Il argumente cette précision en faisant constater que notre époque est caractérisée par des changements majeurs, notamment, l'augmentation du volume de connaissances nécessaires pour l'accomplissement des missions, le type dominant de l'intelligence passe de l'intelligence individuelle à l'intelligence collective, le volume des incertitudes ainsi que des risques professionnels croissants, le tout dans un contexte de méconnaissance de certaines institutions des difficultés d'exercice de la profession. Ces changements mettent, davantage, l'accent sur le savoir-être de l'expert-comptable dans l'explication des cas de réussite. L'intelligence comportementale de l'expert comptable lui permet, entre autre, de choisir le moment opportun pour changer de statut : d'un collaborateur à un chef de cabinet.